Des navires russes ont été signalés au large de Cherbourg peu avant la première sortie du SNA Suffren

Le 30 avril, la Royal Navy a indiqué que le patrouilleur HMS Mersey venait de prendre le relai de la Marine nationale pour accompagner et surveiller la corvette multirôles russe Boiky [classe Steregouchtchi], accompagnée par le navire auxiliaire Akademik Pashin, un pétrolier ravitailleur mis en service le 20 janvier dernier.

Or, il se trouve que ces deux bâtiments russes naviguaient dans la Manche… alors que le nouveau sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Suffren s’apprêtait à commencer ses essais en mer. Coïncidence? En tout cas, cela ne peut nourrir que les spéculations.

D’autant plus que le pétrolier-ravitailleur Akademik Pashin avait déjà été repéré au large des côtes françaises [vers la baie de Seine] aux environs de la mi-avril, en compagnie du remorqueur Nikolaï Chiker.

Qui plus est, assure le site HI Sutton, dans les colonnes de Naval News, ce bâtiment avait déjà été signalé dans le secteur pour ravitailler le « Yantar », un navire russe relevant de la Direction principale pour la recherche en eau profonde [GUGI], qui devait opportunément transiter par la Manche après une mission de plusieurs mois en Atlantique Nord. « Opportunément » car, justement, s’il n’y avait pas eu la pandémie de Covid-19 et les mesures spécifiques qui ont été prises pour la juguler, le SNA Suffren aurait commencé ses essais en mer au même moment.

Selon HI Sutton, le pétrolier-ravitailleur Akademik Pashin, qui est resté au large de Cherbourg pendant 10 jours, pourrait avoir la capacité de collecter des renseignements – ce qui n’est pas confirmé. Mais, assure-t-il, « tous les navires de guerre ont le potentiel de recueillir des renseignements s’ils sont au bon endroit au bon moment. » Ce qui vaut donc pour la corvette Boiky, dotée d’un sonar et de différents autres capteurs.

Cela étant, les deux navires russes ont a priori quitté la Baie de Seine le 26 avril, alors que le SNA Suffren a effectué sa première sortie le lendemain, sous la protection, notamment, du patrouilleurs Aramis, Pluvier et Flamant. Cependant, ce n’est pas tellement les bâtiments de surface qu’il faut redouter… mais plutôt les sous-marins, plus discrets et sans doute plus efficaces pour alimenter les bibliothèques de signatures acoustiques.

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