Otan : Les boîtes noires de l’hélicoptère canadien qui s’est abîmé en mer Ionienne ont été retrouvées

Faisant partie du Standing NATO Maritime Group Two [SNMG-2], une force navale déployée en Méditerranée dans le cadre de l’opération Reassurance, un hélicoptère Sikorsky CH-148 Cyclone embarqué à bord de la frégate canadienne NCSM Fredericton s’est abîmé en mer Ionienne, le 29 avril au soir.

Coordonnées par le centre de sauvetage maritime italien, les recherches menées avec des moyens fournis par l’Italie, la Grèce, les États-Unis et la Turquie ont permis de localiser, assez rapidement, des débris de l’appareil, ainsi que le corps sans vie de l’un des six membres de son équipage, en l’occurrence celui de l’enseigne de vaisseau de 1re classe Abbigail Cowbrough.

« Hier, un hélicoptère de la marine royale engagé dans une mission de l’Otan et transportant six membres des Forces armées canadiennes s’est écrasé dans la mer Ionienne au large des côtes de la Grèce. […] Une victime a été retrouvée et cinq membres ont été portés disparus. Ils sont tous des héros », a confirmé Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, lors d’une conférence de presse donnée le 30 avril.

De son côté, le chef d’état-major des forces armées canadiennes, le général Jonathan Vance a précisé les circonstances dans lesquelles le CH-148 Cyclone a disparu. Ainsi, ayant décollé à 16h35 pour une mission d’entraînement avec des navires italiens et turcs, l’appareil revenait vers le NCSM Fredericton quand le contact fut perdu, à 18h52. À ce moment, a-t-il dit, l’hélicoptère et les navires du SNMG-2 « ne menaient aucune opération ciblée ou de surveillance » visant des cibles ennemies.

Le général Vance n’a pas voulu dire si l’équipage du CH-148 avait lancé un appel de détresse avant sa disparition. En tout cas, il a exclu un « acte hostile » ou une collision avec un autre appareil pour expliquer le drame. L’enquête devrait progresser rapidement étant donné que les enregistreurs de vol ont été retrouvés. « Ils se sont détachés de l’hélicoptère automatiquement lorsqu’il a touché l’eau, ce qui a déclenché des fusées éclairantes », a-t-il expliqué. Ils doivent être envoyés au Canada pour analyse.

Cependant, les recherches ont été rendues compliquées par l’éparpillement des débris et par le fait que le CH-148 s’est abîmé dans une mer de 3.000 mètres de profondeur.

Dans l’attente d’en savoir davantage, les 17 CH-148 restants vont être mis « temporairement » en « pause opérationnelle » [c’est àd dire cloués au sol]. Pour rappel, l’acquisition de ces appareils [28 ont été commandés] a fait l’objet de maintes critiques, notamment en raison d’une succession de problèmes techniques, de surcoûts et de retards.

Enfin, le ministère canadien de la Défense a révélé l’identité des cinq autres occupants du CH-148, toujours portés disparus. Il s’agit des capitaines Brenden Ian MacDonald et Kevin Hagen [pilotes], du capitaine Maxime Miron-Morin [officier de systèmes de combat aérien], de l’enseigne de vaisseau Matthew Pyke [officier de guerre navale] et du caporal-chef Matthew Cousins [opérateur de détecteurs électroniques aéroporté]. « Les recherches des cinq militaires portés disparus devaient se poursuivre toute la nuit et aussi longtemps qu’il y aura espoir de retrouver des survivants, a dit le contre-amiral Craig Baines, commandant de la force opérationnelle interarmées pour l’Atlantique.

Photo : EV1Abbigail Cowbrough, EV Matthew Pyke, caporal-chef Matthew Cousins, capitaine Maxime Miron-Morin, capitaine Kevin Hagen et capitaine Brenden Ian MacDonald, pilote

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