Otan : Un hélicoptère canadien CH-148 Cyclone s’est abîmé en mer Ionienne

Depuis trois mois, et dans le cadre de l’opération « Reassurance », la frégate NCSM Fredericton, de la Marine royale canadienne, opère au sein du Standing NATO Maritime Group Two [SNMG-2], une force navale déployée en Méditerranée. Mis en oeuvre par un équipage de 225 marins, ce navire de 4.770 tonnes dispose d’un hélicoptère CH-148 Cyclone, une variante du S-92 développé par Sikorsky.

Or, le 29 avril au soir, cet appareil a été porté disparu, alors qu’il était en mission dans les eaux internationales de la mer Ionienne, entre la Grèce et l’Italie. Selon Athènes, l’hélicoptère évoluait « à 50 milles au large de l’île grecque de Céphallonie, dans la zone couverte par l’Italie », dans le cadre d’une opération de surveillance de la zone conduite par l’Otan.

Après plusieurs heures de recherches, des débris ont été retrouvés dans la zone de contrôle et d’intervention de l’Italie. « La Grèce a envoyé un envoyé un hélicoptère de la marine pour participer à l’opération de sauvetage », a indiqué une source militaire grecque à l’AFP.

À Ottawa, les Forces armées canadiennes [FAC] ont confirmé avoir « contacté tous les principaux membres des familles des membres qui se trouvaient à bord de l’hélicoptère CH-148 Cyclone impliqué dans un accident en mer Méditerranée. » A priori, six personnes avaient pris place à bord.

Principalement utilisé pour les missions de recherches et de sauvetage ainsi que pour la lutte anti sous-marine, grâce à son sonar L-3 HELRAS, ses bouées acoustiques, son radar de recherche Telephonics APS-143B et ses systèmes électronique AN/ALQ-210, le CH-148 Cyclone est mis en oeuvre par un deux pilotes, un coordonnateur tactique et un opérateur « capteurs ». Il peut également accueillir jusqu’à 22 passagers. Son armement se compose de torpilles MK46 et d’une mitrailleuse de 7,62 mm.

Sur les 28 CH-148 commandés par Ottawa à la fin des années 2000, seulement 18 ont été livrés. Il faut dire que la conduite de ce programme a été « agitée », jusqu’à faire dire à Peter MacKay, le ministre canadien de la Défense en 2012, qu’il s’agissait du « pire contrat d’approvisionnement de l’histoire du Canada. »

Les CH-148 canadiens n’ont véritablement commencé leur carrière opérationnelle qu’à la fin de l’année 2018, après plus de dix ans de problèmes, de retards et de dépassements de coûts. En février 2019, l’un d’eux a fait un « poser dur » à bord du navire logistique MV Asterix, lors d’une mission dans le Pacifique.