Covid-19 : La désinfection du porte-avions Charles de Gaulle est terminée
Début avril, l’épidémie de Covid-19 s’étant répandue parmi son équipage, le porte-avions Charles de Gaulle écourta la mission Foch et mit le cap vers son port-base de Toulon, où il accosta, avec la Frégate de défense aérienne [FDA] Chevalier Paul, le 12 avril dernier. Un énorme travail de désinfection attendait les spécialistes du 2e Régiment de Dragons [RD] et ceux du Bataillon des marins-pompiers de Marseille [BMPM].
« Le porte-avions, c’est une dizaine de kilomètres de couloirs, l’équivalent d’un immeuble de 25 étages de haut et près de 3.000 locaux. Tous ne sont pas à vérifier. Il y a des lieux de restauration, il y a des lieux de rassemblement : c’est tous ces sites-là que le 2e régiment de Dragons et le service spécialisé du bataillon des marins-pompiers de Marseille vont identifier », avait alors expliqué le capitaine de vaisseau Éric Lavault, le porte-parole de la Marine nationale.
Pour nettoyer le porte-avions de toute présence du SARS Cov-2, le coronavirus responsable du Covid-19, un double traitement fut jugé nécessaire : une projection de vapeur d’eau et un nettoyage avec un produit désinfectant.
Visiblement, cette tâche a été rondement menée : selon un point de situation que la Marine nationale vient de publier, ce 29 avril, « les travaux concernant la désinfection du porte-avions sont terminés » et « une campagne de tests du bataillon des marins pompiers de Marseille a permis de certifier l’absence du virus à bord du bâtiment ». Théoriquement, le « Charles de Gaulle » pourrait reprendre la mer en juin prochain, comme l’a indiqué la ministre des Armées, Florence Parly, lors d’une audition par les députés de la commission de la Défense, le 17 avril dernier.
Quant à désinfection de la frégate Chevalier Paul [la Marine parle de « bio-nettoyage], elle est en cours de finalisation. Elle a en partie été réalisée par des membres de l’équipage du navire possédant « des compétences particulières de désinfection » et « pilotée par le Laboratoire d’analyse, de surveillance et d’expertise de la Marine. » Ces marins font partie d’une « Équipe de désinfection autonome de l’unité » [EDAU].
Ce « bio-nettoyage » a ensuite été renforcé, à partir du 27 avril, par le travaul des « Équipes de désinfection de la Marine » [EDM], composées de marins-pompiers et de spécialistes de la désinfection. Selon la Marine, « toutes les les zones vie dans lesquelles la fraction de service est amenée à intervenir ont ainsi pu être traitées entièrement avant que la nouvelle fraction de service ne prenne la relève. »
Enfin, s’agissant des marins testés positifs au Covid-19, 1.205, dont 943 du groupe aéronaval, ont été déclarés guéris au 28 avril, assure la Marine nationale. Et cinq sont toujours hospitalisés.
« Après un avis médical du Service de santé des armées et une procédure répondant aux recommandation de la Haute autorité de santé, des marins des équipages du porte-avions Charles de Gaulle, de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul et du groupe aérien embarqué ont été autorisé à rentrer chez eux pour y respecter une période de confinement à domicile. À ce jour, cela représente 50 % des équipages précédemment placés en quatorzaine sur les sites militaires », conclut la Marine nationale.
Photo : Archive / Marine nationale
C’est bien, il reste à espérer qu’on pourra filtrer un peu mieux le recyclage de la ventilation intérieure comme dans les sous marins , car contrairement à la menace NBC venant de l’extérieur, la menace virale se propage par l’intérieur.
Je parle de mémoire, je crois avoir vu que sa taille, en nébulisation pas en gouttelettes, est de 0,1 micron. Peu de filtres sont capables d’être efficients à ce niveau.
Ah bon ? pourtant on nous fait croire qu’un masque en chaussette suffit à nous protéger ! 😉
Seulement si elles sont en béton… les chaussettes!
Non, protection vis à vis des projections type postillon mais pas nébulisation.(je sais, je suis trop sérieux)
Dans un précédent post, un sous marinier nous indiquait que nos sous marins nucléaires en sont équipés avec un procédé chimique
@ Pravda
Les filtres qui recyclent l’air des sous-marins contiennent de la chaux sodée pour éliminer le CO2. Je ne connais pas l’efficacité de ces filtres chimiques contre ce virus, mais ça peut expliquer que les équipages de sous-marins ne soient pas contaminés. Cela dit, on peut imaginer aussi une autre explication, bien sûr : si des sous-mariniers sont contaminés, on ne nous le dit pas forcément.
Je suppose que toute cette affaire donnera (et donne déjà) lieu à des études, analyses, retex et par conséquent dispositions préventives adéquates.
@blavan et Mandore, d’accord pour un soum, où le but est le recyclage de l’air. Pour un PA, est ce que tous les compartiments sont protégés par un système type NRBC ???
Le problème, c’est que dans un navire de surface comme dans un char, on n’avait jamais imaginé que le danger pouvait venir de l’intérieur. Quand on sait aujourd’hui que le virus a tué plus d’américain en deux mois que pendant les 20 ans de la guerre du Viet Nam, il va falloir se poser les bonnes questions , même si l’age des décédés n’a rien à voir.
@blavan, pas faux.
Cit : [ C’est bien, il reste à espérer qu’on pourra filtrer un peu mieux le recyclage de la ventilation intérieure comme dans les sous marins , car contrairement à la menace NBC venant de l’extérieur, la menace virale se propage par l’intérieur.]
Aujourd’hui on sait filtrer , dépolluer et passer un volume de 300m3 aux UV pour moins de 1000 Euros
https://www.lesnumeriques.com/purificateur-air/purificateurs-air-peut-on-y-fier-a2809.html
C’est le prochain projet sur lequel je travaille après avoir mis au point ma borne UV !
En fait je copie un existant Québécois en adaptant une technologie Sud-Coréenne : Aspiration par le bas , rejet par le haut . Le » style » Québécois c’est en fait tout ce qu’il y a plus » militaire » et il serait invendable en Europe , en particulier en France : Un caisson de tôle d’acier peinte avec des découpes circulaires pour l’aspiration et la sortie de l’air purifié …
Cit : [ En fait je copie un existant Québécois en adaptant une technologie Sud-Coréenne :]
D’autant plus qu’ils donnent l’arrangement intérieur avec toutes les références . La seule chose qu’ils imposent ce sont des lampes UV qu’ils fourguent 160 USD au lieu de 18-20 USD pour des OSRAM™ ou des Phillips™ … Ainsi que les filtres avec les capacités de filtration . Mais ça ce n’est pas ce qui manque !
Un conseil perso : N’achetez pas la » merveille » de masque que l’on veut nous vendre 18 Euros avec des filtres lavables . Essayez plutôt un hack caoutchouc du Volksmaske VM37 ou du masque de la protection civile de 1939 qui s’arrête au front .
Ces deux masques protègent au moins les yeux des projections et cette merveille n’est en fait qu’une copie réactualisée au niveau de la composition du filtre du masque Défense Civile de 1939 ! ;0)
Qui peut m’expliquer ce qu’il faut désinfecter, puisque, quelle que soit la surface sur laquelle il se trouve, le virus disparaît en quelques jours, au plus ?
On ne sait jamais. Sur toute la surface du porte avion, le virus peut bien trouver un milieu ou survivre.
oui je trouve très con ce luxe de précautions… Suffit d’attendre : on n’est pas à trois jours près.
cet « Alien » s’est retiré dans sa cambuse, sur un support protéinique qui lui assure une survivabilité maximale ….
En attente de la relève d’équipage….
Oui, c’est la même chose que désinfecter une école inoccupée depuis trois mois. Je pense que c’est un principe de précaution.
Et de toute façon, si on ne le fait pas, les gens trouveront à redire quoiqu’il arrive
Sans doute l’addition de plusieurs paramètre. Le premier: rassurer. Les surfaces OK. mais les serviettes humides (par exemple) le virus a qu’elle durée de survie? Et dans les oreillers, …
oui c’est bien mais ont ils vérifiez les cafards qui se cachent dans les recoins des soutes rarement ouvertes et qui peuvent porter le virus …
2 millions de cafards dans le CDG, c’est pas facile à tout tuer.
Je connais des pays où il y en a beaucoup beaucoup plus.
nos communicants nous avaient indiqué que le virus ne pouvait survivre que quelques heures
c’est un mensonge ou les marins veulent faire de la communication?
Des traces sont retrouvées quelques jours après, mais le virus est-il encore virulent? Comme le souligne Tran, l’ami chinois, il est peu probable que le virus soit encore présent (jusqu’à la prochaine vague).
L’on peu t supposer que la Marine le fait pour qu’on ne lui reproche pas ensuite de ne pas l’avoir fait.
De toute façon, ça ne peut pas faire de mal.
ça serve pas grande choses, les virus sont survie que une semaine sur les objets
Interrogation partagée sur la pertinence d’une désinfection :
– si le virus se détruit naturellement en quelques jours (j’ai lu 9 j sur certaines surfaces. ?)
– si le « nouvel » équipage n’est pas testé avant sa montée à bord
– si les tests ne sont pas fiables ou interviennent durant la période de séroconversion
Perplexité interrogative …
De l’argent bien gaspillé… pour ça on est au top. Tu laisses le porte-avions pendant 2 jours sans personne et c’est de toute façon réglé cette histoire de virus. Ou alors effectivement c’est qu’on nous ment depuis le début sur la durée de vie du virus…
Non, deux jours c’est trop juste, sur du métal ou du verre notamment.
On devrait faire les mêmes actions dans nos états-majors. J ai un collègue qui a eu le covid maisons de désinfection prévu de notre bureau.
Les douches sont toujours nettoyées qu une fois par mois, on fait toujours la queue au mess, pas de masques de gel hydro.
Les entreprises doivent préparer des mesures sanitaires pour le 11 mai mais le Minarm ne fait rien..
Encore une fois,nous sommes mauvais, et les militaires sont des slaves for Ever..
« Le porte-avions, c’est une dizaine de kilomètres de couloirs, l’équivalent d’un immeuble de 25 étages de haut et près de 3.000 locaux. Tous ne sont pas à vérifier » ! Si TOUS les locaux n’ont pas été vérifiés, alors que la ventilation fait circuler les virus dans TOUT le bâtiment, cela recommencera … Mais le principal est que les militaires s’auto-congratulent en permanence : tous sont exceptionnels par essence divine.
Le virus disparait peut être naturellement sur des surfaces propres et sèches, mais il peut subsister là où il y a humidité et miettes diverses et réserves de nourriture, et aussi comme l’a dit l’un des commentateurs, sur des insectes.
Et si on tombe malade, c’est que nous avons désobéi au Parti.
@Raymond75
Non, un virus n’a pas besoin de « miettes diverse » et de « réserves de nourriture » ! C’est un virus, pas une bactérie !
Franchement arriver à dire des bêtises plus grosses que celle de Trump, il faut le faire !
Les marins-pompiers ont quelque chose pour mesurer la présence du Coronavirus dans l’air et sur les surfaces :
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/a-marseille-les-marins-pompiers-testent-un-systeme-de-detection-du-coronavirus-dans-l-environnement_143097
https://www.sudouest.fr/2020/04/04/a-marseille-les-marins-pompiers-traquent-le-coronavirus-dans-l-environnement-7386792-10861.php
Je connais un chimiste ancien mais toujours en activité il a fabriqué de l’agent orange durant son service militaire back to the 60’s c’est une référence , il préconise de tout fermé de pulvériser du glutaraldehyde laisser quelques temps et tout est mort a l’intérieur .
Il y a déjà de nombreuses années (disons dans les années 90) une entreprise avait développé un plastique dans lequel était intégré un antiseptique qui permettait, théoriquement de limiter les risques de transmission de virus par simple contact… car on sait depuis longtemps que les poignées de portes et autres rampes, barres de poussée, poignées de robinets, etc sont des facteurs important dans le risque de contamination…. alors je suis surpris qu’un tel produit n’ai pas été utilisé à bord des bâtiments de la Royale… au vu du risque majeur inclus du fait de la grand promiscuité… et de la nécessité de continuité de disponibilité de tels bâtiments…
Dans la royale , les poignées; les rampes, les barres étaient en cuivre , métal naturellement antibactérien et neutralisant quelques virus
« les barres étaient en cuivre , métal naturellement antibactérien et neutralisant quelques virus » Le métal « rouge » avait été préconisé dans les centres hospitaliers en particulier la robinetterie, les poignées et barres de portes de portes, tout ce qui était fréquemment manipulé par les mains. le cuivre est reconnu avoir une action virucide et bactéricide et également contre les champignons et autres moisissures. Le pb, c’est que le cuivre coûte plus cher que l’acier inoxydable, toujours une question de coûts!
Hé oui : vive la bouillie bordelaise 😉