Le 5e RHC déplore la perte de l’adjudant-chef Olivier Michel et du brigadier Vincent Monguillon

Le 15 avril, vers 16h30, un hélicoptère Cougar de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT] s’est écrasé lors d’une mission d’entraînement à l’hélitreuillage, dans les environs de la commune de Bouilh-Devant, située au nord de Tarbes [Hautes-Pyrénées].

« J’ai vu l’hélicoptère en l’air. Il s’est arrêté quelques secondes. Et Clac, il est tombé, comme un caillou. Comme il faisait des manœuvres, j’ai cru que c’était une façon de se poser, mais après j’ai vu un nuage de fumée noire », a confié, à l’AFP, un agriculteur qui a été témoin du drame. « On a entendu un bruit puis vu une épaisse fumée monter dans le ciel. Au début on a cru que c’était un agriculteur qui mettait le feu. Puis on a vu tous les camions défiler », a témoigné un riverain dans les colonnes de La Dépêche.

Appartenant au 5e Régiment d’Hélicoptères de Combat [RHC] de Pau, le Cougar comptait sept militaires à son bord. Malheureusement, deux d’entre-eux ont laissé la vie dans cet accident. Il s’agit de l’adjudant-chef Olivier Michel, 38 ans, et du brigadier Vincent Monguillon, 25 ans. Les cinq autres ont été blessés.

Originaire de La Réunion, Olivier Michel s’engage le 6 août 2002 en tant que volontaire de l’armée de Terre au sein du 2e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa], basé à Saint-Pierre. Y exerçant alors la fonction d’assistant comptable, il intègre l’École nationale des sous-officiers d’active six mois plus tard.

À l’issue de sa formation, il est affecté au 3e RHC d’Étain, toujours en tant qu’assistant comptable. En septembre 2009, le jeune sous-officier décide de réorienter sa carrière. Il devient alors membre opérationnel de soute. Dès lors, il enchaîne les missions extérieures [Gabon en 2010, République Centrafricaine en 2014 et Mali en 2015, en 2017 puis en 2018]. Il y fait alors preuve d’une « détermination sans faille dans les situations les plus difficiles. »

Au retour d’un séjour de trois à Djibouti, il est affecté au 5e RHC en 2016 en tant que chef de peloton membre opérationnel de soute.

Ce sous-officier aux « qualités indéniables de meneur d’hommes » qui « font de lui un cadre solide et un exemple pour les plus jeunes », commande alors « son personnel avec bienveillance et efficacité grâce à un grand sens de l’organisation », assure sa hiérarchie. Et d’ajouter : Il apparaît comme un cadre particulièrement apprécié par son entourage. »

Cité à l’ordre de la brigade avec attribution de la Valeur Militaire avec étoile de bronze mais aussi cité à l’ordre du régiment avec attribution de la médaille d’or de la défense nationale avec étoile de bronze, l’adjudant-chef Michel était titulaire de la croix du combattant, de la médaille d’outre-mer agrafes « République Centrafricaine » et « Sahel », de la médaille d’or de la défense nationale et du titre de reconnaissance de la nation. Il était marié et père de trois enfants.

Quant au brigadier Vincent Monguillon, et après sa formation militaire intiale à Caylus, il avait rejoint le 5e RHC en tant qu’opérateur documentaliste. En 2017, il prit part à l’opération Barkhane, au Mali, en qualité de secrétaire aux opérations des escadrilles de vol. Il y fit alors preuve « d’un professionnalisme et d’une rigueur remarquables », souligne sa hiérarchie.

À son retour du Mali, il suivit une formation générale élémentaire, au cours de laquelle il fit la preuve de qualités « certaines » pour l’encadrement. Il avait été promu peu après.

Titulaire de la médaille d’outre-mer agrafe Sahel, de la médaille de bronze de la défense nationale agrafes « aviation légère » et « missions d’opérations extérieures », le brigadier Monguillon était célibataire et sans enfant.

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