Covid-19 : Le porte-avions USS Harry Truman restera en mer jusqu’à nouvel ordre

En franchissant le Canal de Suez, il y a deux semaines, après une mission de plusieurs mois au Moyen-Orient, les marins du groupe aéronaval formé autour du porte-avions USS Harry S. Truman devaient certainement être impatients de retrouver leurs proches.

Seulement, avec plusieurs de ses porte-avions touchés par l’épidémie de Covid-19, la marine américaine cherche à préserver des options en cas de coup dur. D’où sa décision de prolonger, jusqu’à nouvel ordre, la mission de l’USS Harry Truman et de son escorte. Ce qui veut dire que le groupe aéronaval n°8 devra se tenir prêt à intervenir pendant le temps qu’il sera sous le contrôle opérationnel de la 2e Flotte de l’US Navy.

« Le navire entre dans une période au cours de laquelle il doit être prêt à réagir et à se déployer à tout moment », a déclaré le vice-amiral Andrew Lewis, le commandant en second de la 2e Flotte.

Et pour éviter que l’épidémie de Covid-19 s’invite à bord des navires du groupe aéronaval, les marins n’auront pas le droit de poser un pied à terre.

En revanche, ils auront à mener différents exercices, afin de maintenir « un haut niveau de préparation pour une éventuelle montée subite rapide ou un déploiement avancé », offrant ainsi des « options au commandement lors de cette épidémie de Covid-19 ».

« Après un déploiement réussi, nous n’aimerions rien de plus que de retrouver nos amis et nos familles. Bous reconnaissons qu’il s’agit de circonstances uniques et la chose responsable à faire est de nous assurer que nous sommes en mesure de répondre à l’appel de notre nation tout en garantissant la santé et la sécurité de nos marins », a commenté le contre-amiral Andrew Loiselle, commandant du groupe aéronaval 8.

L’épidémie de Covid-19 ayant commencé à se répandre quand le porte-avions et son escorte étaient en mer, des précautions ont été prises afin d’éviter toute contamination. Ainsi, a expliqué le contre-amiral Loiselle, les contacts avec l’extérieur ont été réduits à leur plus simple expression.

Par exemple, les équipages des avions C-2 Greyhound, chargés d’apporter le courrier, des fournitures ou des pièces de rechange, n’ont pas été autorisés à quitter leur appareil et à avoir des « interactions » avec les marins du bord. « Nous leur avons donné un déjeuner à emporter et les avons renvoyés », a dit le contre-amiral Loiselle. La même procédure sera appliquée tant que l’USS Harry S. Truman opérera dans l’Atlantique.

Par ailleurs, pour les autres navires du groupe aéronaval, tous leurs approvisionnements viendront de la base navale de Norfolk, où des précaution suppémentaires seront prises. Des conteneurs en carton [surface sur laquelle le virus ne peut vivre que pendant 24 heures, a priori] seront envoyés par bateau.

Pour rappel, l’USS Harry S. Truman a entamé sa mission en novembre 2019. Et sa dernière escale remonte à 42 jours. Les navires qui composent son escorte [les destroyers USS Lassen, USS Farragut et USS Forrest Sherman ainsi que le croiseur USS Normandy] ont pris la mer deux mois plus tôt.

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