Le Parquet national antiterroriste se saisit de l’enquête relative à l’attaque au couteau de Romans-sur-Isère

Ce 4 avril, et alors que, en raison de l’épidémie de Covid-19, Romans-sur-Isère, comme les autres communes de France, est sous confinement, un demandeur d’asile d’origine soudanaise, âgé d’une trentaine d’années, a tué 2 personnes et en blessé gravement cinq autres, lors d’une attaque à l’arme blanche qui aura duré environ 15 minutes.

Selon la relation des faits de France Bleu Isère, l’assaillant a poignardé le couple de gérants du bar tabac Le Fash devant un client qu s’y trouvait. Ayant laissé tomber son arme, il s’est ensuite dirigé vers une boucherie où, après s’être emparé d’un couteau, il mortellement frappé un client de 55 ans qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Puis, il a continué son périple meurtrier en blessant un passant devant un magasin « Carrefour Express » et en égorgeant un Romanais de 44 ans qui ouvrait ses volets. Enfin, il a agressé deux autres personnes avant d’être interpellé par des policiers chargés de faire respecter les mesures de confinement.

Toujours selon la même source, à la vue des policiers, l’assaillant se serait agenouillé et « prononcé des mots en arabe ». Et, d’après plusieur témoins, il a crié « Allah Akbar » quand il s’en est pris à ses victimes.

Ce Soudanais, « Abdallah A.-O. », avait obtenu un titre de séjour en janvier 2017. Selon les premiers éléments de l’enquête, il n’était pas connu des services de police et de renseignement. Il bénéficiait d’un logement dans le centre-ville de Romans-sur-Isère, à seulement quelques mètres où il a commis cette attaque. Son colocataire, un ressortissant soudanais âgé de 28 ans, a été arrêté par la police peu après son interpellation.

Dans un premier temps, l’enquête a été confiée à la direction interrégionale de la police judiciaire [DIPJ] de Lyon alors que le Parquet national antiterroriste [PNAT] a fait savoir qu’il était en « phase d’évaluation ».

Finalement, ce dernier s’est saisi de l’affaire, au regard des derniers éléments. Ainsi, lors de la perquisition du domicile du tueur, il a été découvers des « documents manuscrits à connotation religieuse dans lesquels l’auteur des lignes se plaint notamment de vivre dans un pays de mécréants. »

Les investigations ont mis en lumière un « parcours meurtrier déterminé de nature à troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur », a indiqué le PNAT, via un communiqué. Aussi a-t-il ouvert une « enquête des chefs d’assassinats et tentatives d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteur terroriste criminelle. »

Plus tôt, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, avait dénoncé « un parcours terroriste », avant d’affirmer qu’il reviendra au Parquet anti-terroriste de qualifier ou non les faits ainsi.

« Mes pensées accompagnent les victimes de l’attaque de Romans-sur-Isère, les blessés, leurs familles. Toute la lumière sera faite sur cet acte odieux qui vient endeuiller notre pays déjà durement éprouvé ces dernières semaines », a, de son côté, réagi le président Macron.

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