Sahel : Un camp jihadiste a été détruit lors d’une opération héliportée des commandos de Barkhane

Le dernier compte-rendu des opérations de l’État-major des armées [EMA] évoque largement les actions menées depuis le 25 mars dans le cadre de la mission « Résilience », lancée pour soutenir les services publics – en particulier sanitaires – face à l’épidémie de Covid-19.

Pour autant, les opérations contre les groupes terroristes continuent. Ainsi, au Levant, la force Chammal a été réduite étant donné que son volet « formation », assurée en Irak par la Task Force Monsabert « nouvelle génération », est pour le moment suspendu. Ce qui a motivé la décision de faire revenir en France les militaires qui y étaient affectés. Cependant, les Rafale et l’E-3F AWACS de l’armée de l’Air ont continué les missions au titre de la coalition anti- jihadiste dirigée par les États-Unis, avec 16 sorties aériennes [et aucune frappe].

Dans le même temps, l’activité aérienne a été nettement plus soutenue au Sahel, les aéronefs engagés dans l’opération Barkhane ayant assuré 83 missions, dont 32 sorties « chasse » et 22 sorties ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance, ndlr].

Le 25 mars, une frappe aérienne a d’ailleurs été réalisée dans le Gourma malien, près de la frontière avec le Burkina Faso. Elle a « permis la neutralisation de terroristes et la destruction de deux motos », a indiqué l’EMA, qui n’a toutefois pas donné plus de détails sur les appareils engagés dans cette mission.

Pour rappel, les Mirage 2000D ne sont plus les seuls appareils à être en mesure de délivrer de l’armement sur ce théâtre extérieur : les drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper ont également cette capacité depuis la fin 2019.

Quatre jours plus tard, la force Barkhane a lancé une opération héliportée dans le Liptako malien, après y avoir repéré le campement d’un groupe armé terroriste [GAT]. Des NH-90 Caïman et Cougar ont ainsi déposé les commandos français, lesquels ont été appuyés par deux patrouilles d’hélicoptères Tigre et Gazelle.

Là encore, l’EMA a été avare en détails, si ce n’est qu’il a donné le bilan de cette action, évoquant « plusieurs terroristes » mis hors de combat ainsi que la destruction de six motos et la saisie de « nombreuses ressources parmi lesquelles des armes, des munitions ainsi que du matériel de transmission. »

Comme pour l’opération Monclar qui, d’une ampleur inédite de par les moyens engagés, a été menée entre le 3 et 23 mars, l’EMA reste vague sur les pertes infligées par les groupes jihadistes.

Photo : EMA

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