Les forces russes ont lancé d’importantes manoeuvres dans la région de la mer Noire

Alors que le Covid-19 complique la tenue par l’Otan des manoeuvres de grande ampleur appelées Defender Europe 2020, avec déjà plusieurs phases annulées, Moscou entend maintenir ses exercices militaires prévus par son ministère de la Défense. Du moins pour le moment car, ces derniers jours, alors qu’elle avait été jusqu’alors relativement épargnée par la pandémie, la Russie connaît une hausse sensible du nombre de malades affectés par le SARS-CoV-2.

À ce jour, donc, la grande parade militaire organisée à Moscou tous les 9 mai pour commémorer la victoire sur l’Allemagne nazie n’est pas remise en cause. Pas plus que ne le sont les « olympiades militaires », qui doivent commencer le 23 août prochain, avec plus de 6.000 soldats venus d’horizons divers. Ce qui n’est pas le cas des Jeux Olympiques de Tokyo, plusieurs fédérations sportives, et non des moindre, ayant plaidé pour les reporter en 2021.

Quoi qu’il en soit, et alors que le 18 mars dernier marquait le 6e anniversaire de la signature du traité sur le « rattachement » de la Crimée à la Russie aux dépens de l’Ukraine, les forces russes y ont donné le coup d’envoi de manoeuvres d’une ampleur relativement importante.

En effet, le 21 mars, le ministère russe de la Défense a expliqué que le scénario de ces exercices militaires visait à contrer une opération amphibie sur les côtes de Crimée. Ces manoeuvres impliquent les forces navales, terrestres et aériennes, avec plusieurs centaines de véhicles, des chars, plusieurs systèmes d’artillerie de différents modèles [Grad, obusiers D-30, canons automoteur 2S1 Gvozdika, etc], des avions de combat, d’hélicoptères d’attaques ainsi que des navires de la flotte de la mer Noire.

Et ces manoeuvres ont donné lieu à une opération aéroportée, ayant mobilisé 1.500 parachutistes de la 7e division de Novorossiysk. Ces derniers ont été larguées par 15 avions de transport Il-76 sur les sites de la zone d’entraînement d’Opuk, a précisé le ministère russe de la Défense.

La dernière étape de ces manoeuvres, qui prévoient des tirs réels d’artillerie, consistera à des exercices tactiques « force contre force », entre une brigade de défense côtière et une brigade d’infanterie de marine.

Le 21 mars, l’état-major russe a d »ailleurs indiqué que les navires d’assaut amphibie « Saratov », « Novocherkassk » et « Caesar Kunikov » avaient effectué des tirs d’artillerie sur des cibles situées dans les « zones navales de la mer Noire ».

Selon Moscou, ces exercices, qui visent à démontrer la capacités des forces russes à intervenir à très court préavis, dureront jusqu’à la fin mars.

À noter que, dans le même temps, les forces russes mènent aussi des manoeuvres dans la région de la Baltique, avec des exercices consistant à déposer des troupes d’assaut par hélicoptères. Une fois à terre, ces dernières s’entraînent à défendre une zone et à prendre et tenir des positions « ennemies » fortifiées. Des marches de 5 à 10 km après l’atterrissage sont au programme, de même que des « opérations de sabotage » sur les arrières d’un ennemi potentiel et des missions de reconnaissance.

Photo : Ministère russe de la Défense

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]