L’armée de Terre revoit ses exigences pour le contrôle de la condition physique de ses soldats

Étant donné les efforts qu’il doit faire quand il est sur le terrain, un soldat se doit d’être en bonne forme physique. Aussi doit-il régulièrement passer plusieurs épreuves sportives dans le cadre du « Contrôle de la condition physique du militaire » [CCPM], lequel se compose d’un « contrôle de la condition physique générale » [CCPG] et d’un « contrôle de la condition physique spécifique » [CCPS].

Or, l’armée de Terre a décidé de faire évoluer ce type d’évaluation. En premier lieu, et selon une instruction publiée en décembre dernier, le contrôle de la condition physique générale ne comptera plus que trois épreuves [au lieu de quatre]. Et les modalités de celles qui ont été conservées vont changer également.

Ainsi, le test de Cooper, qui consiste à parcourir la plus grande distance possible en 12 minutes afin de mesurer la consommation maximale d’oxygène [VO2max] d’un sujet va être remplacé par un simple 2.400 mètres.

Pour rappel, avec le test de Cooper, la condition physique est jugée très bonne quand un soldat âgé d’une vingtaine d’années est capable de parcourir 2.800 à 3.000 mètres en 12 minutes.

L’épreuve de natation est maintenue [on parle « d’aisance aquatique »]. Mais avec quelques évolutions. Désormais, il ne sera plus question d’un 100 mètres en nage libre suivi par 10 mètres en apnée… Mais il sera désormais demandé de faire 15 mètres en apnée et 85 mètres en nage libre.

Enfin, il n’y aura plus de montée de corde, ni de nombre minimum d’abdominaux à faire. À l’avenir, la capacité musculaire générale sera évaluée par une série de pompes.

Les épreuves du CCPG ont été « redéfinies pour répondre à des critères d’équité [avec des barêmes mixtes], de simplicité [permettant une mise en œuvre adaptable aux infrastructures
existantes], d’universalité [avec une augmentation du nombre de
tranches d’âge] », explique l’armée de Terre.

Quant au contrôle de la condition physique spécifique, il fera l’objet d’une expérimentation dans le courant de l’année 2020. Il s’agira de mettre en place des épreuves liées à « l’environnement ou au milieu du militaire en prenant en compte la rusticité, l’endurance, l’agilité, etc. » L’idée est qu’elles soient « différenciées » en fonction des spécialités des militaires.

Il est également question de créer une « formation d’adaptation complémentaire » pour les engagés volontaires de l’armée de Terre de la filière EPMS [Entraînement physique militaire et sportif], afin de leur permettre de faire passer les tests CCPM.

Enfin, trois niveaux de « forme » vont être institués. « Les niveaux 1 et 2 seront jugés insuffisants et nécessiteront de repasser les tests », précise l’armée de Terre.

Photo : RICM / Armée de Terre

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