Le groupe français Parrot va fournir des micro-drones à l’armée suisse

Un récent rapport sur les perspectives de développement des capacités des forces terrestres suisses [.pdf] soulignait que des « capteurs basés dans les airs comme des petits drones ou des mini-drones » leur faisaient « encore défaut ». D’où le lancement, l’an passé, et dans le cadre du programme d’armement 2019, de l’appel d’offres Suisse MUAS [Mini UAV].

Le lauréat de cette précédure n’a pas encore été officiellement annoncé par Armasuisse, l’agence de la Confédération chargée des acquisitions des forces armées suisse. Mais, le 17 février, le groupe français Parrot a indiqué qu’il venait de remporter ce marché, dont la valeur n’a pas été précisée.

« L’expertise de Parrot dans les drones professionnels, la performance de ses solutions dédiées à la Défense et à la Sécurité, et le niveau de cyber-sécurité élevé requis par les forces armées suisses ont été des atouts déterminants dans le choix final », a expliqué l’industriel, via un communiqué. Et d’assurer que les appareils qu’il fournira à l’armée suisse constitueront une « solution efficiente et compétitive pour accompagner les troupes [suisses] dans le déploiement des micro-drones dans les opérations militaires. »

Le type, les capacités et la quantité de micro-drones commandés par Armasuisse n’ont pas été précisés. Si ce n’est que, pour Parrot, ce marché constitue un « projet structurant » qui marque une « nouvelle avancée » dans le domaine de défense et de la sécurité, même si « son impact financier sera « modeste sur les résultats du groupe. »

En outre, Parrot a indiqué que sa filiale senseFly, dont le siège est située près de Lausanne, sera chargée de « l’accompagnement opérationnel en Suisse. »

« Ce nouveau contrat souligne la qualité des innovations technologiques développées par Parrot et sa position de premier plan sur le marché du drone civil » et « s’ajoute au contrat de développement signé avec l’Armée américaine en mai 2019 pour la nouvelle génération de drones compacts, dédiée à la surveillance du programme SRR [Short Range Reconnaissance] », fait encore valoir l’industriel.

Pour rappel, le projet SRR, conduit par l’US Army avec un budget de 11 millions de dollars pour sa phase de développement, consiste à mettre au point un drone de type VTOL [décollage et atterrissage vertical] de moins de 1,3 kg, destiné à donner une capacité de renseigmenent, de surveillance et de reconnaissance [ISR] à un peloton en moins de deux minutes.

Photo : drone ANAFI (c) Parrot

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