La Grèce va envoyer une batterie de défense aérienne Patriot en Arabie Saoudite

Lors de ses voeux aux Armées, le 16 janvier dernier, le président Macron avait très brièvement parlé de la task force « Jaguar », envoyée en un « temps record » en Arabie Saoudite, après l’attaque de deux installations pétrolières situées dans l’est du royaume par des drones et des missiles. Jusqu’alors, cette mission n’avait pas été explicitement évoqué par le ministère des Armées.

Plus tard, ce dernier a indiqué, sans livrer de détails, que ce détachement « Jaguar » avait été déployé « sur la côte Est de l’Arabie Saoudite ». Et qu’il mettait en oeuvre un système radar, en l’occurrence un Giraffe AMB de l’armée de l’Air.

Cela étant, ce déploiement s’est fait dans le cadre d’une initiative plus large, impliquant également les États-Unis et le Royaume-Uni. Du moins, c’est ce que l’on comprend des propos qu’a tenus, ce 4 février, Stelios Petsas, le porte-parole du gouvernement grec.

En effet, selon ce dernier, Athènes a décidé d’envoyer 130 militaires pour mettre en oeuvre au moins une batterie de défense aérienne Patriot en Arabie Saoudite, au titre d’une « initiative conjointe avec les États-Unis, la France et le Royaume-Uni. » Cette mission dont le coût « sera supporté par Riyad », selon M. Petsas, vise à « protéger les infrastructures énergétiques cruciales. » Et d’ajouter que l’Italie s’apprêterait à en faire de même [cependant, Rome n’a encore rien dit à ce sujet].

Cette mission, annoncée alors que le Premier ministre grec est en visite à Riyad, « ne constitue pas une menace pour d’autres pays de la région », a fait valoir M. Petsas.

À noter que la Grèce a quelques intérêts convergents avec ceux de l’Arabie Saoudite, des Émirats arabes unis et de l’Égypte, à commencer par celui visant à contrer les menées turques en Libye.

Par ailleurs, selon le Wall Street Journal, une nouvelle attaque contre le groupe pétrolier saoudien Aramco aurait été récemment mise en échec, la défense aérienne ayant réussi à intercepté des missiles dirigés vers des installations pétrolières « stratégiques ».

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