Un nouveau plan vise à préparer les fusiliers commandos de l’Air à des « engagements plus durs »

Lors de leurs dernières auditions parlementaires, les chefs d’état-major ont insisté sur le fait qu’il fallait se préparer à des « conflits plus durs » à l’avenir. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’armée de Terre met actuellement la dernière touche à un nouveau plan stratégique devant permettre de prendre en compte cette  » mutation profonde et rapide de la conflictualité. »

Et cela vaut aussi pour la Brigade aérienne des forces de sécurité et d’intervention [BAFSI], qui regroupe les fusiliers et les commandos parachutistes de l’armée de l’Air.

Cinq ans après le plan « PRODEF 21 », qui déclinait les moyens qu’il fallait moderniser pour les adapter aux nouvelles menaces afin d’améliorer la protection des bases aériennes, la BAFSI vient de lancer « Air Fusco Combat 2025 », un nouveau plan d’actions visant à préparer les fusiliers et les commandos parachutistes de l’Air à des « engagements plus durs, sur tout le panel du sergment sol de la puissance aérienne. »

« Nous faisons face à un environnement stratégique instable et incertain. La probabilité de conflits plus durs face à des adversaires potentiels mieux armés s’accroît. Nous avons le devoir de nous tenir prêts à des combats plus complexes, sur le territoire national comme en opérations extérieures », explique le général Laurent Boïté, le commandant de la BAFSI, sur le site de l’armée de l’Air.

Ce plan, dont le détail n’a pas été rendu public, prévoit un effort sur les équipements, une organisation plus simple et des ressources humaines « repensées ». Un impératif quand on sait que 70% des militaires du rang de la spécialité « fusiliers commandos de l’Air » n’avaient pas renouvelé leur premier contrat en 2017.

Pour cela, atteindre ces objectifs le plan « Air Fusco Combat 2025 » se décline selon quatre axes stratégiques.

Le premier portera sur la formation et le maintien des compétences des fusiliers et des commandos, avec des exigences revues à la hausse dans le domaine du combat d’infanterie. Le second concernera la modernisation des moyens de la mission sécurité-protection de la Force protection Air [FPA], avec la dotation de nouveaux équipements, comme les drones et un « quotidien de plusen plus tourné vers la troisième dimension » [lutte anti-drones, appui aérien, etc].

Le troisième axe s’interessera à la Force commando Air [FCA], cette dernière devant être « rénovée », avec l’intégration du Commando Parachutiste de l’Air [CPA] n°30 au premier cercle des Forces spéciales Air. Il est aussi question de « pérenniser les flux RH entre FPA et FCA ». Enfin, il s’agira également d’améliorer la préparation opérationnelle pour les missions intérieures et les opérations extérieures. « Les escadrons de protection sur les bases aériennes y seront désormais étroitement associés », souligne l’armée de l’Air.

« Nous déclinerons chacun de ses axes stratégiques en mode projet. De multiples acteurs y seront associés, tant au niveau de l’état-major que des grands commandements de l’Armée de l’air », précise le général Boïté.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]