L’état-major taïwanais décimé dans un accident d’hélicoptère

Ce 2 janvier, le général Shen Yi-ming, le chef d’état-major des forces taïwanaises, devait entamer une tournée d’inspection précédant le Nouvel An lunaire en se rendant à la base de Dong’ao, située dans le district de Yilan [nord-est de l’île]. Malheureusement, son hélicoptère UH-60M Black Hawk, qui transportait plusieurs officiers de haut rang, n’est pas arrivé à destination.

Ayant décollé peu avant 8 heures de la base de Songshan, près de Taïpeh, l’appareil aurait tenté un atterrissage d’urgence quelques minutes plus tard, alors qu’il survolait une zone montagneuse dans la région de Pinglin.

Les secours arrivés sur les lieux ont réussi à dégager cinq survivants de l’épave du Black Hawk. Mais l’accident a fait 8 tués, dont les généraux Shen Yi-ming, Yu Chin-wen [responsable du Political Warfare Bureau] et Hung Hung-chun [responsable du renseignement militaire].

Le général Shen avait pris ses fonctions de chef d’état-major des forces taïwanaise en juillet 2019, après avoir assuré le commandement de la RoCAF [Republic of China Air Force].

« Aujourd’hui est un jour triste. Plusieurs excellents généraux et militaires de nos forces armées sont morts dans cet accident. […] Le chef d’état-major Shen Yi-ming était un général exceptionnel et compétent, et un chef aimé de tous. Sa disparition nous rend immensément triste », a réagi Tsai Ing-wen, la présidente de Taïwan. « Mes plus sincères condoléances vont aux militaires d’exception disparus aujourd’hui dans ce crash, ainsi qu’à leurs familles », a-t-elle ajouté. Et d’assurer que les autorités taïwanaises « feront tout […] pour aider leurs familles en ce temps de deuil et pour déterminer les causes de l’accident. »

Cet accident est survenu alors que la Chine exerce sur Taïwan, qu’elle considère comme étant une province rebelle, une pression militaire et diplomatique de plus en plus importante.

D’ailleurs, pour son premier déploiement après sa mise en service, le CNS Shandong, le nouveau porte-avions chinois, a ainsi emprunté le détroit de Taiwan du sud vers le nord, avec son escorte, le 26 décembre, soit à quelques jours de l’élection présidentielle taïwanaise.

« Il est de la responsabilité et du devoir des deux rives du détroit de maintenir la paix et la stabilité, et de travailler au bien-être des populations », avait alors réagi Taïpeh. Et un haut responsable de l’île avait estimé qu’il s’agissait d’une « manoeuvre d’intimidation » visant les « électeurs taïwanais encore indécis. »

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