Selon le président Macron, la force Barkhane a « neutralisé » 33 terroristes au Mali [MàJ]

Généralement, l’État-major des armées [EMA] attend quelques heures, voire plusieurs jours dans certains cas, pour communiquer le bilan des opérations menées par les forces françaises… Mais ce 21 décembre, à l’occasion d’une discours prononcé devant la communauté française d’Abidjan [Côte d’Ivoire], le président Macron a bousculé les habitudes en annonçant que la force Barkhane avait « neutralisé » 33 jihadistes en début de journée, lors d’une opération menée dans la région de Mopti [centre du Mali].

Pour rappel, et comme l’a expliqué le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA], « neutraliser est un terme élégant et la façon de dire qu’on les tue. »

« Ce succès considérable, c’est l’engagement de nos forces, c’est le soutien que nous apportons au Mali, à la région et à notre propre sécurité », a commenté le président Macron, qui a également précisé que deux gendarmes maliens retenus en captivité par les jihadistes avaient été libérés par les militaires français.

« Nous avons eu des pertes, nous avons aussi des victoires ce matin grâce à l’engagement de nos soldats et de l’opération Barkhane », a souligné le chef de l’État.

Sollicité par l’agence Reuters, l’État-major des armées a confirmé le bilan avancé par le président Macron. Et d’expliquer que cette action a eu lieu dans le cadre d’une opération « d’opportunité », lancée dans la nuit du 20 au 21 décembre.

Une opération d’opportunité signifie que des groupes armés terroristes [GAT] en phase de regroupement ont été repérés par des moyens ISR [Intelligence, Surveillance, Reconnaissance] et qu’une action pour les neutraliser a été décidée en urgence.

Selon les précisions données par l’EMA, cette opération est menée dans la forêt de Ouagadou, près de la frontière avec la Mauritanie, à 150 km au nord-ouest de la ville de Mopti, avec des dizaines de commandos appuyés par des hélicoptères d’attaque Tigre et un drone Reaper [qui peut être armé, désormais]. Les combats ont duré jusqu’au matin, les combattants terroristes s’étant retranchés dans des « bois difficilement pénétrables ».

La zone où les commandos français sont intervenus est connue pour être celle où sévit la katiba Macina, du prédicateur jihadiste Amadou Koufa.

La semaine passée, une autre opération dite d’opportunité, menée cette fois dans la région de Ménaka et impliquant également les commandos et les hélicoptères de Barkhane, avait mis hors de combant une dizaine de membre de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] et permis la saisie de matériels électroniques et d’armement.

MàJ : L’EMA a précisé plus tard, via un communiqué, que cette opération a aussi permis de saisir 4 pick-up, dont un équipé d’un canon anti aérien, 4 motos et un grand volume d’armement dont des mitrailleuses lourdes

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