Un incendie s’est déclaré à bord du porte-avions russe « Amiral Kouznetsov »

Unique porte-avions de la marine russe, l’Amiral Kouznetsov ne reprendra peut-être plus la mer, alors qu’il devait être modernisé à l’issue de son engagement au large des côtes syriennes, en 2016. Son sort semblait déjà incertain quand, l’an passé, son pont fut gravement endommagé par la chute d’une grue, alors qu’il était amarré à un dock flottant. Et le dernier incident qu’il a subi pourrait bien lui être fatal.

En effet, ce 12 décembre, un incendie s’est déclaré à bord de l’Amiral Kouznetsov, lors de travaux à quai, à Mourmansk. D’après les agences de presse russes, qui citent le chantier naval Zvezdotchka, chargée de la modernisation du porte-avions, le feu a pris dans « la première unité d’alimentation électrique », alors que des opérations de soudure étaient en cours.

« La violation des règles de sécurité est considérée comme une cause probable de l’incendie », a précisé l’agence TASS.

Environ 400 personnes se trouvaient à bord quand le feu s’est déclaré, a indiqué un porte-parole du chantier naval Zvezdotchka.

Selon les services d’urgence, les flammes ont ravagé une surface de 120 mètres carrés à l’intérieur du navire. Pour le moment, il est fait état de six blessés, dont un se trouve dans un état grave. En outre, deux militaires – un officier et un matelot – ont été intoxiqués par l’épaisse fumée noire provoquée par l’incendie. Leur pronostic vital n’est pas engagé, a rassuré le ministère russe de la Défense.

« Selon une source des services d’urgence, les pompiers ne peuvent pas atteindre le foyer de l’incendie en raison de la forte fumée causée par la combustion des câble », a rapporté TASS.

De tels incidents ne sont pas rares dans les chantiers navals russe. Au cours de ces dix dernières années, trois incendies ont éclaté à bord de sous-marins alors immobilisés pour des opérations de maintenance.

Pour rappel, pouvant embarquer jusqu’à 24 aéronefs, le porte-avions « Amiral Kouznetsov » est entré en service en 1990. D’un coût évalué à 340 millions de dollars, son chantier de modernisation vise à le doter de nouveaux systèmes de guerre électronique, de communication, de navigation et de combat. Il est aussi question de l’équiper de nouveaux systèmes de contrôle pour rendre les appontages plus sûrs et de remplacer au moins quatre de ses huit chaudières. Il était prévu de le faire reprendre la mer en 2020/2021.

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