Le Danemark se dit prêt à prendre la direction de la mission de l’Otan en Irak

Lors de son sommet organisé en juillet 2018 à Bruxelles, l’Otan avait répondu favorablement à une demande de Bagdad portant sur une mission non combattante visant à former les forces irakiennes ainsi qu’à renforcer les capacités de ces dernières.

L’objectif de cette mission de l’Otan en Irak [NMI] était alors de mettre en place des « structures et des institutions de sécurité nationales de sécurité plus efficaces, plus transparentes et plus inclusives et d’en assurer la pérennité. » Et cela afin d’assurer la stabilité du pays et d’empêhcer « tout retour de Daesh » [EI ou État islamique].

Le Canada a ensuite pris la tête de cette mission qui, forte de 500 militaires environ, dispense, précise l’Otan, « des conseils et des formations dans la région de Bagdad et dans les zones militaires irakiennes de Besmaya et de Taji », notamment dans les domaines de la médecine de guerre, de la maintenance des véhicules blindés, de la lutte contre les engins explosifs improvisés [IED] et de la planification civilo-militaire.

Seulement, et alors que Mme le général Jennie Carignan vient de relever le général Dany Fortin, qui aura été le premier commandant de cette mission, le Canada entend passer la main à la fin de l’année 2020. Et il devrait être remplacé par le Danemark, qui a assuré être prêt à diriger la NMI.

« Nous avons dit à l’Otan que nous étions disponibles. Nous le faisons parce que c’est une tâche importante qui doit être poursuivie en Irak. Nous y sommes présents et souhaitons continuer à l’être à l’avenir. Nous avons proposé à l’Otan de prendre la direction » de la mission, a en effet indiqué Mette Frederiksen, la cheffe du gouvernement danois, lors d’une séance au Parlement, le 26 novembre.

« La lutte contre l’EI se poursuit, de même que l’engagement du Danemark », a souligné le ministre danois des Affaires étrangères, Jeppe Kofod. La proposition de Copenhague montre « à nouveau que le Danemark est prêt à assumer ses responsabilités et à jouer un rôle de premier plan », a-t-il ajouté.

« Grâce à cette contribution, nous serons en mesure de fournir un effort encore plus important dans notre lutte commune contre l’EI en formant les Irakiens. Le gouvernement [danois] mène une politique active de politique étrangère et de sécurité axée sur la solidarité de l’alliance et des contributions concrètes à notre sécurité commune », a encore fait valoir M. Kofod, soulignant que son pays prenait sa part du « fardeau » au sein de l’Otan, qui reste la « garantie de la sécurité des Danois. »

La participation des forces danoises à la NMI se traduira par l’envoi de plus de 200 militaires. Dans le détail, 13 seront affectés à l’état-major, 130 auront une mission de sécurité et d’escorte et 70 autres mettront en oeuvre un hélicoptère de transport. En contrepartie, Copenhague devrait mettre un terme au déploiement de ses 180 soldats environ, actuellement présents sur la base irakienne d’Al Asad.

« Il est important que le Danemark se propose de diriger une mission de l’Otan de cette nature et de cette envergure. C’est une contribution grandement appréciée par nos alliés. La défense danoise et nos soldats ont l’expérience et l’expertise nécessaires pour relever le défi », a commenté Trine Bramsen, la ministre danoise de la Défense.

Pour rappel, et outre cette mission de l’Otan en Irak, le Danemark sera également engagé militairement aux côtés de la force française Barkhane, avec l’envoi au Mali de deux hélicoptères lourds de transport AgustaWestland AW101 « Merlin ».

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