L’État-major des armées explique les pertes de l’armée malienne par la jeunesse de ses soldats sous-équipés
En un peu plus d’un mois, les Forces armées maliennes [FAMa] ont perdu au moins 120 soldats au cours de trois attaques distinctes. La première, menée le 30 septembre et revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM] a décimé le bataillon malien de la Force conjointe du G5 Sahel, lequel a déploré 40 tués dans ses rangs ainsi que de nombreux disparus. Et il a été dit que, l’assaut ayant été lancé à l’aube, la garnison avait été surprise.
L’effet de surprise a également été avancé pour expliquer les lourdes pertes subies à In Delimane [au moins 49 tués, ndlr], lors d’une attaque revendiquée par l’État islamique dans le grand Sahara [EIGS] le 2 novembre, l’assaut ayant été donné à l’heure du déjeuner.
Seulement, même si elles n’avaient pas donné lieu à de tels niveaux de pertes, des attaques similaires avaient déjà été lancées par les groupes jihadistes par le passé. On pouvait donc penser que, avec les retours d’expérience [RETEX], des mesures de protection avaient été prises pour éviter ce type d’assaut. Ou du moins en limiter les effets.
Enfin, le 18 novembre, lors d’une opération transfrontalière conjointe menée avec l’armée nigérienne et appelée Tongo Tongo, une unité malienne est tombée dans une embuscade dans la vallée de Tabankort, au sud de Menaka. Selon un dernier bilan, 30 soldats maliens ont été tués et cent autres se sont repliés au Niger. La force française Barkhane a engagé une patrouille d’hélicoptères d’attaque Tigre puis une autre de Mirage 2000, ce qui a permis de « neutraliser des terroristes armés et mettre hors d’état des ressources diverses, en deux actions distinctes », a indiqué l’État-major des armées [EMA]. Selon les FAMa, 17 terroristes ont ainsi été mis hors de combat.
Là encore, de telles embuscades avaient déjà eu lieu précédemment, notamment au Niger et au Burkina Faso. La Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA] y a également été confrontée.
Quoi qu’il en soit, souligne Paris, le « nombre des attaques n’a pas nécessairement augmenté, mais elles sont de toute évidence plus meurtrières » car « l’ennemi fait face à une armée qui est jeune, dont l’équipement est perfectible, et qui est en voie d’opérationnalisation. » Et cela alors que la mission de l’Union européenne EUTM Mali, lancée en 2013, a formé 14.000 soldats maliens et qualifié 8 bataillons des FAMa.
Cela étant, il est certain que l’équipement des soldats maliens est « perfectible ». Cela avait d’ailleurs été mis en lumière en novembre 2017, lors de l’une des première opération menée par la Force conjointe du G5 Sahel à laquelle les FAMa contribuent.
« La capacité de la Force conjointe à concevoir, commander et conduire une opération a été validée, démontrant qu’elle dispose de cadres formés capables de mettre en œuvre des procédures communes », avait indiqué l’EMA, à l’époque. Cependant, il était apparu des lacunes dans les domaines de l’appui aérien, de la logistique, des transmissions et de l’évacuation sanitaire.
Un rapport de l’International Crisis Group [ICG] avait par ailleurs expliqué, en décembre 2017, que l’armée malienne n’existait que « sur le papier » et qu’elle n’avait « qu’une très faible capacité opérationnelle ». Et d’ajouter : « Sa refondation progresse très lentement » et elle « reste en grande partie ce corps désorganisé qu’elle était à la veille du coup d’État du capitaine Sanogo en mars 2012. »
Le sous-équipement des FAMa est régulièrement dénoncé par lors de manifestations organisées après chaque attaque meurtrière dont elles sont la cible. « Aujourd’hui, c’est un moment fort de soutien aux forces de défense et de sécurité. Nous savons qu’elles sont déterminées à accomplir leur mission. Leur détermination se nourrit également de notre détermination à nous tous », a ainsi affirmé Modibo Sidibé, un ex-Premier ministre désormais dans l’opposition, le 15 novembre.
« Nous avons également dénoncé toute la corruption et la mal gouvernance qui malheureusement ont mis nos propres armées dans des situations extrêmement difficiles. Nous avons exigé qu’il y ait un audit sérieux sur le montant alloué par l’Assemblée nationale dans le cadre de la loi de programmation militaire », a également insisté Soumaïla Cissé, du Front pour la sauvegarde de la démocratie [FDS], cité par RFI.
Une autre raison avancée par l’État-major français est que les FAMa « contestent le terrain des groupes armés terroristes » et veulent « s’implanter dans le Liptako, dont elles étaient absentes il y a quelques mois encore. »
Aussi, souligne l’EMA, il « est de notre devoir de les accompagner, de souligner leurs efforts et leurs résultats, comme lors de Bourgou 4, ou la reprise du camp de Boulkessi, mais également de les soutenir lors des épisodes douloureux, qui sont malheureusement une facette de leur montée en puissance. »
Cela étant, l’EMA a rappelé la stratégie de la France au Sahel. Ainsi, l’objectif est que les États du G5 Sahel puissent avoir la « capacité d’assurer leur sécurité de façon autonome ». Au niveau politique, elle repose sur une approche 3D, pour « Défense, Diplomatie et Développement. »
Le volet militaire « repose sur une stratégie zonale de résolution de crise, avec un effort concentré sur la région du Liptako-Gourma, tout en restant capable d’intervenir dans l’ensemble de la bande sahélo-saharienne en tant que de besoin », explique l’EMA. Et cela, dans un environnement à la fois rude et complexe, en raison de la diversité sociale et ethniques des populations.
« La complexité de cet environnement amène donc Barkhane à dépasser le cadre de la lutte contre les groupes armés terroristes, et à mettre en œuvre des actions ciblées regroupées sous trois objectifs distincts mais convergeant vers le même état final recherché », poursuit l’EMA.
Ces trois objectifs visent à réduire la menace terroriste et à entraver la liberté d’action des groupes jihadistes, à mettre ces derniers à portée des forces armées locales et de réduire leur influence bia des actions civilo-militaires auprès des populations.
« Notre action auprès de nos partenaires suppose d’une part de les former, de les équiper et de les accompagner au combat. Elle suppose d’autre part de pouvoir les appuyer directement sur le terrain dans les domaines du renseignement, du commandement ou de l’appui aérien », souligne encore l’EMA.
Les djihadistes ont déjà gagnés la guerre. Avant l’intervention de Serval ils étaient confinés dans 3 régions maliennes et aujourd’hui ils se sont implantés au Burkina Faso, au Niger et au centre du mali. Dans 5 ans ce sera la Cote d’ivoire, la Guinée etc
la Minusma est la mission onusienne qui enregistre le plus de perte et le décompte est toujours en cours.
Pourquoi un tel échec? Tout simplement parce que le niveau du pays qui organise et commande cette mission au sahel est tout simplement nul. La France est trop nulle pour une mission de cette envergure. il faut reconnaitre les échecs maintenant. 100 ans qu’on est en coopération militaire avec les états africains et leur armée sont les plus nulles du monde tout simplement car leur formateur est nul. On est ridicule. Après en avoir fait une chasse gardé et un pré carré interdit à tous maintenant on court partout demander de l’aide pour une implication des autres armées européennes car le pré carré est trop gros pour nous. On est ridicule. Quand on regarde les vidéos de propagande de EI, on voit des adolescent pieds nus conduire des véhicules militaires; c’est pour nous montrer à quel point on est nul.
l’Algérie s’est mis en coopération militaire avec l’Algérie et on voit tous le résultat. La Cote d’ivoire qui a une coopération militaire avec la France depuis son indépendance il suffirait de 400 barbus à moto plus 100 pickup toyota pour que ce pays tombe.
laissons tomber on est pas bon. la Russie veut s’impliquer, profitons en pour nous désengager.
@ Tango tango
Qui paye commande. Et s’il n’y a pas pas d’argent, il reste le théâtre :
https://youtu.be/Cw_fwHTB26U
L’homme est le seul animal à être assez idiot pour payer pour vivre et mourir en se faisant la guerre à lui-même (ce n’est pas l’armée malienne, mais il y a des abrutis partout) :
https://youtu.be/ZIwL62HySEg
Et ne vous en faites pas, il y a du monde au portillon pour prendre la place des français :
https://www.lepoint.fr/afrique/ces-nouveaux-partenaires-militaires-de-l-afrique-25-10-2019-2343551_3826.php
Merci pour ce morceau choisi de propagande algérienne….
Mais vous vous trompez : les formateurs des armées africaines n’y sont pour rien, c’est la qualité des stagiaires qui est à déplorer….
@Clavier. Ce sont pourtant les mêmes « stagiaires » qui sont dans le camp d’en face et qui font mal. Ce ne sont pas Suédois, ni des Skri Lankais. Cherchez l’erreur.
Hélas! La victoire a plusieurs pères, et la défaite est orpheline.
Si on est des incapables, que faites-vous dans un pays d’incapables ? Pourquoi n’allez-vous pas sur place former nos soldats, cette bande d’incapables.
@tango . Méfiez vous , l’armée algérienne est tout aussi corrompje que ses voisines subsahariennes , ça serait dommage que l’on doivent venir vous aider un jours… d’autant que le terreau djihadiste chez vous est particulièrement bien implanté.
@tango tango
Le problème c’est pas les formateurs. Ce n’est peut-être même pas les soldat maliens. Le vrai problème c’est les institutions des pays africains qui sont complètement corrompues. Avec de telles bases il est impossible de faire une armée professionnelle. Effectivement il faut en partir. On n’a rien à y faire (à moins qu’on ait de vrais intérêts économiques à rester, mais j’en doute).
C’est bien de rappeler la réalité de l’armée malienne, celle ou avant 2012 ce n’était pas mieux, celle aussi qui a fait du Mali une cible privilégiée et qui était déjà au coeur de nombreux trafics.
L’armée malienne a beau être jeune et sous-équipées, ça n’explique pas tout.
Nous formons des jeunes pour qu’ils aient le minimum de savoir faire/être militaire, ce ne sont que quelques semaines. Mais si tous arrivent au bout de la formation, tous ne sont pas forcément bons et surtout tous n’ont pas les chefs qu’il faut. Les instructeurs savent leur métier et comprennent ce qu’ils font, pour certains jeunes soldats, ils peuvent ne pas comprendre pourquoi ils font cela de cette façon et pas d’une autre, ils exécutent et c’est ce qu’on leur demande, savoir se déplacer, se mettre à couvert, utiliser son arme, les actes élémentaires.
Le problème c’est que lorsqu’ils sortent de formations, ben ils se retrouvent avec des chefs maliens qui ne valent pas grand chose et qui pour certains pensent plus à leurs carrières, à leur bonne place qu’à leurs responsabilités. Ce sont ces mauvais chefs qui conduisent à des erreurs meurtrières. Si le chef ne sait pas mettre en place une tactique défensive, des tours de gardes, s’il ne surveille pas ses hommes, ne pousse pas à construire des protections, à concevoir des plans de réactions, d’intervention, à faire tenir des alertes, ben ça ne marchera pas.
Alors même si souvent le soldat de base n’aime pas les chefs (même chez nous), qu’il pense que c’est lui qui fait tout pendant que les chefs ne font que boire un thé dans un bâtiment climatisé, les chefs sont essentiels pour que le soldat ne se retrouve pas à devoir compter sur lui même. Car la force du collectif, de l’action collective, elle se fait au niveau des chefs, sans eux vous finissez par perdre l’esprit de corps, l’esprit de groupe pour une masse d’individus agissant indépendamment, ce qui est une faiblesse militaire.
Sans entrer dans des polémiques, en Afrique depuis très longtemps, le problème est d’avoir de vrais chefs, d’avoir des autorités compétentes, des personnes qui savent ce qu’il faut faire. Il est simple dans ce continent d’avoir des soldats, il est compliqué d’en faire des chefs compétents capables de faire ce que nous faisons. On a beau vouloir les faire travailler dans des EM communs, ils ont beau être des généraux et j’en passe, même eux il faut les encadrer pour y arriver et c’est en réalité nous, qui faisons et construisons les missions effectuées par la force G5, c’est nous qui organisons et ce sont leurs chefs qui exécutent et transmettent les ordres et suivent le programme, donnant un semblant d’autonomie. Mais si nous partons, si nous les laissons faire, ils ne sauront pas comment faire, voulant refaire ce qu’on leur a montré sans comprendre fondamentalement la chose, il manque cet esprit militaire, cet esprit stratégique qui me permet de dire qu’il y a effectivement sur cette planète, des pays qui savent faire la guerre et d’autres qui pensent savoir la faire. Généralement ces pays là, sont rapidement surpassé par un ennemi qui sait faire la guerre ou un ennemi qui sait pourquoi il combat, qui a l’envie de combattre et de gagner.
La force G5 Sahel en soit est une très bonne chose qui peut permettre un allègement de notre dispositif, mais ne soyons pas dupe, pour qu’elle soit efficace on devra être avec, on devra la gérer, l’appuyer.
Il y a un truc qui fonctionne assez bien dans ce genre de situations, c’est l’accompagnement des forces locales, c’est de devoir amener un noyau de compétences dans une masse plus grande. Cela se fait depuis très longtemps, c’est d’adjoindre des troupes avec les locaux. Visiblement c’est ce qu’on compte faire avec le programme européen TAKUBA de FS européennes intégrants les armées maliennes et du G5 en général. En espérant vraiment que je ne me trompe pas, que ces forces ne soient pas juste articulées autour de la formation, mais bien aussi sur le terrain, un peu comme les OMLT en Afgha.
Il faudra juste derrière assurer tout l’environnement et ne pas parier sur l’autonomie de ces unités accompagnées, il ne faut pas reproduire ce qu’ont subis les américains au Niger, car eux très clairement, ils ont largement sous-estimer la menace dans la région.
Avec les drones, les hélicoptères, l’aviation derrière ces unités accompagnées, prêts à intervenir ou étant déjà sur place, on peut faire de bonnes choses. On pourra assez rapidement faire passer ainsi les opérations de ratissages qu’on réalise avec essentiellement nos forces aux forces locales ou nous serons à encadrer tout cela avec nos appuis et les FS européennes accompagnatrices. Notre dispositif terrestre peut être « réduit » sur zone, on peut se contenter d’un soutien indirect avec les aéronefs s’ils sont correctement en coordination des forces locales assurant le job au sol, visiblement à défaut de l’avoir actuellement, on compte sur les FS européennes pour réaliser ce travail.
Il se passera encore un an avant d’avoir les premiers résultats de cette nouvelle façon de travailler, plus d’implications locales, plus de d’implications européennes pour moins d’implications française, en particulier terrestre (l’aérien doit rester, si ce n’est se renforcer avec les drones pour apporter le renseignement et l’appui rapide à des troupes engagées).
@ Polymères
Le problème c’est que ce genre d’opérations requiert des moyens humains importants :
https://lavoiedelepee.blogspot.com/2017/08/la-guerre-de-proximite.html
En bref, l’armée française fait le constat 5 ans après le début du mentoring français et européen de l’armée malienne, qu’elle en est au même niveau de dépendance du soutien français, dans ses opérations contre les GAT.
Déprimant et encore une fois, inquiétant.
Je réitère ma question déjà posée il y a quelques jours sur ce site : la France aura-t-elle les moyens financiers et donc militaires, de maintenir Barkhane encore 10 ans et plus vraisemblablement 20 ans?
Il est vrai. Merci 🙂
Ce sont des gamins qui se sont engagés pour ne pas crever de faim et qui ont 6 mois de formation :
https://www.cairn.info/la-guerre-au-mali–9782707176851-page-106.htm
Le problème c’est qu’en face il y a des tueurs, financés et bien armés, avec des années voire des dizaines d’années de sévices au compteur :
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/02/25/les-confidences-d-ibrahim-10-djihadiste-au-sahel_5427750_3212.html
Et des ex-rebelles sont intégrés dans les rangs des FAMa.
http://french.china.org.cn/foreign/txt/2019-09/04/content_75169948.htmttp://french.china.org.cn/foreign/txt/2019-09/04/content_75169948.htm
Autant pour la formation que pour l’équipement, les gars d’en face ont l’air d’avoir plus de moyens et de réactivité :
http://ultimaratio-blog.org/archives/8417
Les stocks lybiens ont vécus, il y a d’autres complicités :
http://www.opex360.com/2016/11/17/la-libye-nest-pas-la-principale-source-dapprovisionnement-en-armes-des-groupes-jihadistes/
Et d’autres acteurs :
https://www.lepoint.fr/afrique/ces-nouveaux-partenaires-militaires-de-l-afrique-25-10-2019-2343551_3826.php
L’ONU donne la leçon, mais les USA refuse de considérer que le G5 Sahel vaut le coût :
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/11/22/l-onu-appelle-la-communaute-internationale-a-soutenir-le-g5-sahel_6020184_3212.html
http://www.rfi.fr/afrique/20191121-sahel-financement-failles-g5-sahel-onu-alpha-barry
Pour le moment le financement des djihadistes est plus assuré que celui du G5Sahel :
https://www.jeuneafrique.com/828365/politique/sommet-de-la-cedeao-a-ouagadougou-le-g5-sahel-a-t-il-encore-un-avenir/
@plusdepognon,
Je ne sais pas combien de pseudos vous utilisez, mais ce serait bien déjà de n’en garder un, ce serait même très bien que sur OPEX360 on puisse avoir un espace commentaire réserver à des membres qui se connectent ou ça deviendrait emmerdant de jouer à la valse des pseudos pour s’auto répondre, pour se couvrir d’un double langage ou un jour on joue à l’intellect et le lendemain on exprime sa haine (ceux d’Afrique se reconnaitront!).
Laurent Lagneau, faîtes quelques chose!
Ça va ?
Je me fais déjà agresser pour un pseudo, j’ai pas besoin de deux…
Il faut reconnaître que @SCAtastrophe imite à merveille votre style, au point de s’y méprendre !
…et Belzébuth n’est pas mal non plus ! Demandez des droits d’auteur…
@ Xaintrailles
C’est impersonnel, donc facile à imiter. En plus, les sources sont facilement identifiables : des blogs de défense et des journaux. Quelques liens reviennent souvent en fonction de l’article.
Je relance les liens en fonction des sujets quand l’auteur fait presque l’unanimité pour son sérieux. Pas de prose, peu de fautes d’orthographe et une analyse faite par un auteur reconnu.
Et d’un smartphone, c’est la facilité pas comme une machine à écrire.
Les gens font ce qu’ils veulent et ecoutent qui ils ont envie d’écouter. Le fait de cliquer ou pas, c’est libre de choix.
Je l’ai vu sur tous les forums et n’ai fait que copier la méthode à mon tour, donc pour le dépôt de brevet, on repassera. D’ailleurs, le record des liens et des vacheries échangées ne m’intéresse pas.
Il y a des champions et je leur laisse.
J’évite les développements, car moi aussi j’ai eu envie d’expliquer pour partager les réflexions et enrichir le débat (avec plus de prose et plus de liens). Ça n’intéresse pas tout le monde.
Il y a des alliances entre pays, entreprises et des enjeux qui engagent le futur. En rester à mon nombril et moi, c’est un peu court. Un avis personnel est rarement fouillé et société du clash oblige, ça n’empêche pas les attaques.
Donc pas d’investissement personnel. Une ligne, un lien.
Et si les liens plaisent, qu’ils essaiment dans la toile. Je n’ai pas pris la peine de les écrire et ils sont fabriqués pour ça.
@polymères
arrêtez de vous faire passer pour le vrai @polymères avec votre ridicule message qui ne fait que 4 lignes.
Plus bidon comme explications tu meurs. Ou tu vas à la conférence de presse d’après-match des tennismen français.
L’EUTM Mali va être commandé par des tchèques qui sont là que pour acquérir une expérience dans cette mission :
https://www.bruxelles2.eu/2019/11/21/les-tcheques-vont-prendre-le-commandement-de-la-mission-eutm-mali/
Les russes veulent aussi faire joujou dans le bac à sable :
http://www.opex360.com/2019/06/27/le-mali-et-la-russie-ont-signe-un-accord-de-cooperation-militaire/
Ils ne sont pas assez occupé par la menace qui pèse à l’est tous ces braves gens ? 😉
Quelques photos sur l’attaque à Delimane.Dans la photo de groupe,le type au milieu n’est manifestement pas du coin.
https://www.longwarjournal.org/archives/2019/11/islamic-state-releases-photos-from-malian-assault-claims-another.php
Hello les experts,
» Cependant, il était apparu des lacunes dans les domaines de l’appui aérien, de la logistique, des transmissions et de l’évacuation sanitaire » le langage diplomatique est toujours aussi soft.
En clair, une Armée fantôme. Et qui le restera, malgré les efforts de formation que nous pourrions encore faire. Problème financier endémique, corruption +++++++, problèmes claniques, religieux, et j’en oublie surement. Je suis fondamentalement contre notre présence là bas, dans le contexte actuel et avec les moyens mis en oeuvre. Cependant, si nos militaires s’en vont; demain c’est toute cette partie de l’Afrique qui tombe, et la contagion au reste risque d’être très rapide. Que fait l’Europe ?????
l’armée française n’est en rien responsable de l’impéritie des armées africaines. Les compétences de l’armée française sont mondialement reconnues . il faut chercher ailleurs et avoir le courage de le dire
le soldat africain endosse un uniforme d’abord pour manger, avoir un revenu pour subvenir aux besoins des siens . On peut comprendre sa faible motivation à exposer sa vie, pour qui , pour quelle cause ? Ajoutons que l’encadrement est tout aussi médiocre. il y a des exceptions, mais de fait c’est la règle générale
Vous avez beau avoir les meilleurs formateurs, vous investir en temps et en méthode, il y a des choses qui ne pénètrent pas certains esprits.
Comment expliquer autrement les difficultés de l’Afrique ?
est-ce que je me fais bien comprendre ?……………….
je vais passer pour un je ne sais quoi ,mais mon grand père (vous voyez ça commence) qui a fait 7 tours de recrutement en Haute volta disais ceci : » si tu veux gagné ici ,il faut que tu sois …à fond avec les Peuls…puis à fond avec Touaregs…puis à font avec les Dogons et après tu recommences…sinon il te faut un million d’hommes sur place…je rappelle que la coloniale tenait l’Afrique comme cela avec moins de 10000 hommes… l’état de guerre permanent entre les différentes ethnies ou tribus était « géré » par les officiers coloniaux qui maintenait cet état qui affaiblissait un coup les uns un coup les autres…car dés qu »un se sentait un peu plus fort ,il attaquait…les coloniaux avec leurs supplétifs (de la tribu adverse,systématiquement)les calmaient…et le cycle reprenait…à peu près tous les quinze ans( le temps qu’il faut pour faire de nouveaux soldats)…cette rotation était planifiée administrativement par des militaires…
@Noel BERGON
La « méthode » employée par votre grand père ne peut plus se faire aujourd’hui… la France n’administre plus ces pays!
Il faut bien comprendre toute la difficulté d’agir sans s’imposer politiquement auprès du gouvernement Malien…. Barkhane doit composer avec les missions que les Maliens décident de mettre en place en conseil des ministres, et avec les effectifs qui sont alloués pour une mission donnée.
Maintenant il faudrait sûrement que notre gouv soit un peu plus pragmatique envers les dirigeants Maliens, qui visiblement voudraient bien nous voir cartonner pour leur compte tantôt les Peuls, tantôt les Dozons… etc… etc… du coup tout les renseignements sur des groupes GAT donnés par les Maliens sont vérifiés par nos FS, et ça prends du temps. Vous comprenez bien que la destruction des milices armées des uns et des autres n’entre pas dans le mandat obtenu par Serval puis Barkhane…. nous ne sommes là que pour les nuisibles… le reste relève de problèmes internes à la seule charge des instances Maliennes.
Il faudrait innover politiquement pour que les Etats correspondent aux populations majoritaires et non plus aux traits tracés à la règle par les puissances coloniales. Quant on voit comment la France traite les touaregs, en soutenant des régimes corrompus, on comprend que le chemin est difficile. Aucune armée, même avec 100000 hommes, ne peut lutter sur un tel territoire contre la volonté des différentes éthnies de retrouver leur indépendance. EI, dans ses différentes composantes, joue à fond sur ce désir qui motive ses troupes. Quant aux jeunes recrues, ils veulent avant tout une solde pour nourrir leur famille et leur village. Or ils ne sont pas payés ou avec beaucoup de retard. Il n’y a donc pas de motivation pour défendre un territoire qui ne correspond pas à leur groupe ethnique. Quand à l’armement, je suis obligé de sourire. Une bonne kalash, même d’occasion, fait parfaitement l’affaire. On le constate sur tous les théâtres d’opérations. Les « raclées » prises par le russes, les américains,les français etc…dans des embuscades sur ces théâtres n’ont pas été faites avec des blindés et heureusement qu’ils avaient des hélico et des avions pour limiter les pertes. Il suffit pour s’en convaincre de voir le nombre de soldats tués, par exemple en Afghanistan. On en est arrivé à cacher les vrais chiffres, c’est tout dire…
Selon moi, c’est la stratégie de base même qui ne fonctionne pas.
Celle d’attendre l’action de l’ennemi pour réagir.
On perd notre temps et notre pognon de dingue dans ces histoires. Cela va faire 7 ans en février/mars prochain. C’est stabilisé, mais pas guéri.
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Si la France veut faire sa canonière, qu’elle s’organise autrement. Des avions de transport. Du para. Du blindé léger mais avec une puissance de feu d’étoile de la mort. Du drone et de l’avion de combat pas cher mais avec de gros canons. Voire, bricoler du vieux transal, avec un 105 d’artillerie Nexter (celui du LG1 MarkII), du 40mm CTAS (65×255) et du 30×150 Nexter de Rafale pour le tout venant. 2500 coups minutes, ça cause comme une Gatling.
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Une tête sort du trou ? On débarque. On coupe tout ce qui dépasse. Et on rentre jusqu’à la prochaine fois.
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Bref la méthode anglaise du « bateau gris ». Lacher de Gurkhas dans Freetown pour un peu de grand guignol à pas cher. Rappel de vaccins à faire tous les 15 ans, comme sus-dit un peu plus haut, par le p’tit fils de la Grande Méharée façon Lieutenant Saganne.
Ce morceau d’Afrique est démesuré par rapport aux moyens qu’on devrait y mettre,les européens se foutent pas mal de nos problêmes et ne se cassent pas la tète pour nous aider vraiment . Les pays Africains n’ont pas toujours les compétences ,la motivation ni les moyens .Leurs troupes sont souvent là pour le casse-croûte ,mal équipés ,mal encadrés ,mal entrainés ,peu spécialisés , ayant parfois changé de camps parfois plusieurs fois …et rarement relevées !
A ce train on part pour une « guerre de cent ans » si on ne prend pas un jour la « branlée » du siêcle » par des » va nus pieds armés de kalach »,d’IED disséminés partout… Aucun des nôtres ne peut tenir au delà des mandats successifs de six mois sauf exceptions et pas gratuitement !
Il serait temps de penser à » rentrer à la maison », les laisser se démerder avec leurs problèmes( insondables depuis soixante ans ) qui font malgré tout partie les nôtres vus nos besoins économiques actuels …Incapables financièrement de donner au Franc CFA sa vraie parité les états africains vont nous lâcher très vite !…Et mettre sous perfusion des gens prêts à passer aux Russes ne semble pas la meilleure solution !…
La colonisation a apporté à l’Afrique son organisation politique et administrative : gouvernement, administrations, services publics, maires et préfets,…. mais l’organisation antérieure demeure, avec des ethnies, des tribus, des clans, qui restent des espaces de solidarité et de pression, plus ou moins rivaux et antagonistes, dont les chefs, la plupart non élus, sont respectés et puissants.
Quasi la même chose avec les religions.
La réalité africaine n’est pas celle qui se montre.
Fallait pas les coloniser!! 50 % des problèmes actuels de la France sont les conséquences indirectes de la bêtise d’avoir quitter son territoire pour aller dominer des gens à des centaines voir des milliers de km. Maintenant faut assumer toutes ces conséquences.