Barkhane neutralise cinq jihadistes lors d’une opération d’opportunité; Un commando français gravement blessé

Ces derniers jours ont été agités dans la région du Liptako-Gourma, dans le centre du Mali, où la Force conjointe du G5 Sahel et la Force Barkhane ont conduit les opérations Pagnani 2 et Bourgou 4.

Ainsi, les 15 et 16 novembre, les Forces armées maliennes [FAMa] ont affirmé avoir mis hors de combat 19 terroristes lors d’une opération de ratissage mené dans le secteur d’Ouenkoro [région de Mopti], après l’attaque du village de Bidi.

Au Burkina Faso, dans la province frontalière de Loroum, les forces locales ont également mené une opération de ratissage dans la forêt de Yorsala, en réaction à une embuscade ayant visé l’une de leurs patrouilles. Selon le bilan avancé par l’état-major burkinabè, 32 jihadistes, au total, ont été neutralisés lors « d’intenses combats ayant duré plusieurs heures ». Deux soldats y ont laissé la vie.

Dans le même temps, des mouvements de groupes armés terroristes [GAT], appartenant très probablement à l’État islamique dans le grand Sahara [EIGS] ont été repérés lors d’une mission de reconnaissance de Barkhane dans le Liptako malien.

Une opération dite « d’opportunité » a donc été décidée contre un campement suspect, situé à une vingtaine de kilomètres au sud d’In Délimane, où une attaque, revendiquée par l’EIGS, fit 49 tués parmi les soldats maliens, le 1er novembre.

« Après avoir été déposes par hélicoptère, les commandos de la force Barkhane se sont infiltrés de nuit à travers un terrain difficile. Au petit matin, l’assaut a été donné avec l’appui des hélicoptères [d’attaque] Tigre du groupement tactique désert Aérocombat », raconte l’État-major des armées [EMA].

Au cours de cette action, cinq terroristes ont été mis hors de combat. En outre, quatre motos, des fusils d’assaut AK-47 et de « nombreuses ressources [explosifs, chargeurs, gilets pare-balles, etc] » ont été saisis et détruits.

Malheureusement, un commando français a été gravement blessé au cours de cet assaut. « Immédiatement pris en charge puis évacué de la zone d’action, il a été rapidement rapatrié en France où il est actuellement pris en charge à l’hôpital militaire de Percy », indique l’EMA, qui ne précise pas si le pronostic vital du militaire reste engagé.

Par ailleurs, le 18 novembre, 7 soldats maliens ont été tués lors de combats contre des jihadistes, près de la frontière avec le Niger.

« Dans le cadre d’une opération bilatérale [appelé « Tongo-Tongo », ndlr] pour traquer les terroristes à la frontière Mali/Niger, une patrouille FAMa a été accrochée ce 18 novembre 2019 à Tabankort », a annoncé l’état-major malien.

Après avoir, dans un premier temps, fait état de 7 tués et de 15 blessés dans leurs rangs, et assuré que, avec le soutien de Barkhane, les troupes maliennes et nigériennes avaient « repris l’initiative sur le terrain à Tabankort », les FAMa ont donné un nouveau bilan des combats, ce 19 novembre.

« Au cours de cet accrochage les FAMa déplorent 24 morts, 29 blessés et des dégâts matériels. Côté ennemi l’on dénombre 17 terroristes tués, une centaine de suspects appréhendés entre les mains des forces nigériennes à Tiloa et 70 motos détruites »,  a en effet indiqué l’état-major malin, via un communiqué.

Photo : État-major des armées

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