Un convoi des forces spéciales italiennes visé par une attaque en Irak

En Irak, via la Task Force Praesidium, les forces italiennes ont surtout concentré leurs efforts sur la protection du chantier visant à consolider le barrage de Mossoul qui, fournissant de l’électricité à plus d’un million de personnes, menaçait de céder, avec les conséquences désastreuses que l’on peut aisément imaginer. Cette mission a pris fin en mars dernier, un bataillon américain ayant pris le relai.

Mais telle n’a pas été la seule mission des militaires italiens. Ainsi, dans le cadre de la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis [Inherent Resolve], ces derniers participent à la formation et à l’entraînement des forces irakiennes et des combattants kurdes irakiens [Peshmergas] à Bagdad et à Erbil au sein de la Task Force Land.

D’après Rome, 350 militaires italiens, dont 120 instructeurs, sont déployés aux côtés des Peshmergas. En outre, à Bagdad et à Kirkouk, un détachement des forces spéciales transalpines [TF 44], dont les effectifs sont fournis par le 9e régiment d’assaut parachutiste « Col Moschin » [9° reggimento d’assalto paracadutisti] et le Groupement plongeurs et raiders « Teseo Tesei » [Raggruppamento Subacquei ed Incursori – COMSUBIN], forme et conseille l’Iraqi Counter Terrorism Service [ICTS].

Le 10 novembre, un convoi de cette TF44 a été visé par une attaque commise avec un engin explosif improvisé [IED] dans le secteur de à Makhmour, au sud de Mossoul, dans la province de Ninive.

Un « engin explosif artisanal s’est déclenché sur le passage d’une équipe des forces spéciales italiennes en Irak », a en effet indiqué le ministère italien de la Défense, via un bref communiqué. Cette « équipe menait des activités de formation et d’entraînement des forces de sécurité irakiennes engagées dans la lutte contre l’organisation État islamique », a-t-il précisé.

Cette attaque a fait cinq blessés parmi les commandos transalpins. Et trois ont été gravement touchés. L’un d’eux a dû être amputé d’une jambe, a confié le général Nicola Lanza de Cristoforis le chef d’état-major des de la défense italienne à Rai News 24

« Les cinq soldats impliqués dans l’explosion ont été rapidement secourus, évacués avec des hélicoptères américains appartenant à la coalition et transportés vers un hôpital de rôle 3 où ils reçoivent les soins appropriés. Trois des cinq soldats sont dans un état grave mais ne risquent pas la vie. Les familles des militaires ont été informées », a assuré le ministère italien de la Défense.

Parmi les cinq blessés, trois sont des commandos marine tandis que les deux autres appartiennent au 9e régiment d’assaut parachutiste. Le contre-amiral Fabio Agostini, porte-parole de la Marina Militaire, ils « faisaient partie d’une équipe des forces spéciales qui revenait après une mission visant à trouver des caches de l’EI. »

Le Premier ministre italien, Giuseppe Conte, « a été informé de leur état de santé et continue de suivre la situation constamment et attentivement », a indiqué la présidence du Conseil. Et le parquet de Rome a, par ailleurs, indiqué avoir ouvert une enquête « pour attentat à visée terroriste ».

Il s’agit du deuxième convoi militaire italien attaqué en un peu plus d’un mois. Le 30 septembre, un détachement transalpin engagé au Somalie dans la cadre de la mission européenne EUTM-S avait été visé par l’explosion d’un véhicule piégé, entre la zone verte de Mogadiscio et le ministère somalien de la Défense.

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