L’Iran affirme qu’un de ses pétroliers a été attaqué au large de l’Arabie Saoudite

Ces dernière semaines, l’Iran a été accusé d’être derrière le sabotage de six tankers [4 en mai et 2 en juin] dans les environs du détroit d’Ormuz et l’attaque deux installations pétrolières majeures en Arabie Saoudite.

En outre, Téhéran a engagé un bras de fer avec Londres après l’arraisonnement, au large de Gibraltar, de son pétrolier de type VLCC [Very Large Crude] « Grace 1″, lequel est depuis devenu l' »Adrian Darya 1 ». Ce navire était soupçonné d’acheminer du pétrole en Syrie en violation de sanctions européennes.

Libéré après la saisie du pétrolier britannique Stena Impero par les Gardiens de la révolution iraniens, l’Adrian Darya 1 a effectivement livré sa cargaison en Syrie, si l’on en juge par des photographies prises par satellite. Et cela a valu un commentaire de Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine.

« Le pétrole de l’Adrian Darya1 a été déchargé en Syrie, prouvant que l’Iran a menti au Royaume-Uni et à Gibraltar … Les membres de l’UE doivent condamner cette action, défendre l’état de droit et demander des comptes à l’Iran », a en effet écrit M. Pompeo, le 9 octobre.

En outre, le 4 septembre, le Trésor américain a dénoncé l’existence d’un « réseau de transport maritime de pétrole » en lien avec le corps des Gardiens de la révolution [rangé parmi les organisations terroristes par Washington, ndlr].

C’est dans ce contexte que, ce 11 octobre, le pétrolier iranien Sabiti a été affecté par des explosions survenues à 20 minutes d’intervalle à son bord. Et cela, alors qu’il naviguait en mer Rouge, à une soixantaine de nautique au large du port saoudien de Djeddah.

La National Iranian Tanker company [NTIC], l’opérateur qui gère la flotte de pétroliers iraniens, a affirmé que deux explosions avaient « touché » la coque du Sabiti… Et qu’elles avaient été « probablement causées par des frappes de missile ». Dans un premier, temps, un responsable a accusé l’Arabie Saoudite d’être à l’origine de ces tirs, avant finalement de faire machine arrière.

« Tous les membres de l’équipage sont sains et saufs » et « il n’y a pas d’incendie à bord », a par ailleurs assuré la NTIC, qui a ainsi démenti des informations publiées par la presse officielle iranienne. Cependant, une fuite de pétrole aurait été constatée [ce que ne permet pas de confirmer les photographies du navire publiées sur les réseaux sociaux].

La 5e Flotte de l’US Navy, dont le quartier général est implanté à Bahreïn, a dit être au courant de l’incident. Mais elle a indiqué ne pas disposer d’informations complémentaires.

Cela étant, il n’est fait donc aucun doute pour les autorités iraniennes que le Sabiti a été visé par une attaque.

« Les auteurs de l’attaque sont responsables des conséquences de cette aventure dangereuse, y compris de la pollution environnementale causée », a en effet réagi Abbas Mousavi, un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, cité par l’agence Reuters.

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