Avec l’usine 4.0 du groupe Rafaut, la France sera moins dépendante des corps de bombes acquis à l’étranger
En 2011, la Société des Ateliers Mécanique de Pont-sur-Sambre [SAMP] livrait le dernier lot des 1.200 corps de bombes de 250 kg de type MK 82 qui lui avait été commandé deux ans plus tôt, dans le cadre d’un plan gouvernemental de relance de l’économie. Puis l’entreprise rencontra quelques difficultés qu’un nouveau contrat aurait probablement aidé à résoudre.
Seulement, le ministère de la défense fit valoir que la commande passée en 2009 avait été faite « par anticipation des futurs besoins capacitaires » des armées et qu’il n’était donc nullement besoin d’en notifier une nouvelle à la SAMP, étant donné que les stocks étaient alors considérés comme étant suffisants.
En outre, dans une réponse faite à une question écrite par Patrica Adam, alors députée, le ministère mit en cause la gestion de l’entreprise, lui reprochant notamment de ne pas avoir élaboré une stratégie de « diversification » ou « d’adossement à un industriel de la défense. » Et d’ajouter : « Cette réforme structurelle lui aurait permis d’accéder rapidement à un plus large portefeuille de clientèle à l’exportation dont elle avait impérativement besoin, permettant ainsi de valoriser ses savoir-faire. » Seulement, c’était oublier, comme le rappela son Pdg, Christian Martin, que « l’État et Dassault n’arriv[ai]ent pas à exporter le Rafale » à l’époque…
Sans doute que les stocks de corps de bombes étaient suffisants en 2011. Mais il fut largement entamé par l’opération Harmattan [Libye], puis par l’intervention française au Mali [Serval, puis Barkhane] ainsi que par l’engagement de la France au sein de la coalition anti-jihadiste au Levant [Chammal].
Ainsi, tant en Syrie qu’en Irak, les forces aériennes françaises [armée de l’Air et aéronautique navale] larguèrent pas moins de 1.600 bombes sur les positions de l’État islamique entre 2014 et 2016. Pour autant, les munitions ne leur manquèrent pas… Pour la simple raison qu’il avait été fait appel à un « certain nombre d’alliés occidentaux » pour compléter les stocks. « Nous avons effectué des achats à l’étranger, aux États-Unis, puisque nous n’avons plus de capacités de production en France. Nous avons ainsi corrigé un niveau de stocks qui nous paraissait trop bas », expliqué le général Jean Rondel, alors sous-chef activité de l’état-major de l’armée de l’Air, à l’époque.
« Pour soutenir un effort de guerre, il faut une industrie de guerre », plaida le général André Lanata, le chef d’état-major de l’armée de l’Air [CEMAA], lors d’une audition parlementaire. Et le message fut entendu. En novembre 2016, le ministre de la Défense, qui était alors Jean-Yves Le Drian, indiqua qu’il était « à l’initiative » pour recréer une filière française de corps de bombe, ce qui était alors « essentiel » pour l’autonomie stratégique.
Seulement, la SAMP ne put jamais se remettre de ses difficultés. Et, en septembre 2017, la Direction générale de l’armement [DGA] fit savoir qu’elle avait attribué un marché pour « la fourniture en urgence de corps de bombes chargés pour avions de combat » au groupe Rafaut, pour environ 11 millions d’euros.
Actuellement, Rafaut est le groupe aéronautique qui « monte ». Spécialiste, dans le domaine de la défense, des équipements d’emport et des réservoirs externes destinés aux avions de combat, cette importante PME, dirigée par Bruno Berthet, un transfuge de la DGA, a triplé son chiffre d’affaires pour le porter à 92 millions d’euros, tout en menant une stratégie de croissance externe, comme avec récemment le rachat de l’équipementier AEds.
Puis, en octobre 2018, Rafaut a lancé le chantier d’une nouvelle usine dite « 4.0 » à Prouvy Rouvignies, près de Valenciennes. Un an plus tard, ce nouveau site, qui a demandé un investissement de 23 millions d’euros, a été inauguré par Florence Parly, la ministre des Armées.
Or, cette « usine 4.0 » produira les corps de bombe dont les forces aériennes françaises ont besoin. Mais pas seulement puisqu’il est aussi question d’étendre ses activités à l’aviation civile, l’industrie ferroviaire, le nucléaire ou encore les énergies nouvelles.
« Rafaut fournit les munitions pour les forces aériennes françaises. Un tout nouvel outil industriel 4.0 est mis en place pour la conception et la fabrication d’une large gamme de produits : munitions d’emploi général de type MK81/MK82/MK83/MK 84, pénétrateurs de dernière génération, munitions customisées grâce à son bureau d’études », indique la PME sur son site Internet.
S’agissant des corps de bombes, Rafaut précise qu’ils sont forgés « à partir d’un tube sans soudure [technologie plus efficace qu’un tube soudé, ndlr]. Et d’ajouter : « Pendant le stockage, en cas d’incendie, les munitions Rafaut sont équipées de soupapes de sécurité afin d’éviter les explosions inattendues. »
Par ailleurs, l’industrie 4.0 est un concept qui réorganise la production industrielle en se reposant sur les outils numériques et les technologies de l’information tout en recentrant les salariés sur des tâches à haute valeur ajoutée.
« Les procédés de fabrication intègrent un haut niveau d’automatisation et un haut niveau de robotisation. De nombreux capteurs sont présents sur les machines pour collecter des données produit et process afin d’avoir une traçabilité produit unitaire. Une traçabilité poussée, qui permettra de savoir où, quand et par qui a été fabriqué le produit. A cela s’ajoutent des contrôles de sécurité tout au long de la fabrication afin de garantir un haut niveau de qualité produit à nos clients », explique ainsi Rafaut.
Et qui plus est dans région! Très bonne nouvelle au demeurant car nous allons regagner un peu en autonomie! Je vous laisse imaginer lors d’un conflit en cas de stocks bas qu’un fournisseur étranger* nous « claque » dans les doigts!
* Je peux pas m’empêcher de penser aux U.S. et en particulier à leur si versatile président!
Avec Rafaut, le supositoire, qu’il vous faut.
https://lemamouth.blogspot.com/2019/10/un-rafale-des-rafaut-detonnants.html
La restructuration ayant déjà eu lieu au USA, les grands acteurs européens essaient de faire de même dans le secteur de l’armement.
Ce qui pose tout de même quelques interrogations sur la véritable souveraineté des États nations.
Exemple:
La vente des bijoux de famille permettant une once de souveraineté nationale soulève des questions un peu partout, comme chez nos voisins suisses:
https://www.ictjournal.ch/articles/2019-03-19/scission-de-ruag-systemes-it-separes-et-vente-des-activites-de-cybersecurite
Ce qui a des incidences sur l’armée de terre française avec le système de simulation CERBERE:
http://forcesoperations.com/la-suisse-entame-le-demantelement-de-ruag/
Alors qu’en effleurant les commentaires triomphants, on pourrait penser que cela n’a aucune incidence :
https://www.vipress.net/simulation-instrumentee-combats-thales-remporte-marche-cerbere/
Donc pour en revenir à l’article, la filière « petit calibre » et celle des « poudres et explosifs » ont été liquidées par des visionnaires qui mettent le multilatéralisme à toutes les sauces. Et qui sont toujours à grenouiller dans la vie politique française. Leurs successeurs ont été à bonne école.
https://www.marianne.net/societe/apres-l-affaire-du-famas-le-veritable-scandale-de-l-armement-made-france
Nous voyons bien que le conflit haute intensité n’existe plus pour les hommes politiques.
De la même manière que les pièces détachées ne défilent pas au 14 juillet, l’affichage du nombre le plus élevé de matériels (même indisponible ou loué) rassure le populo et le député « je m’en foutiste ». Sans munitions, c’est ballot pour la guerre haute intensité…
Déjà l’entraînement est reduit pour économiser de l’argent. Certains peuvent se moquer des maliens, nous faisons la même chose:
https://youtu.be/Cw_fwHTB26U
En cas d’apocalypse, va falloir simuler. Certains soldats seront plus doués que d’autres, question d’habitude.
En cas de guerre atroce et cruelle, la première chose qui est coupée ce sont les voies d’approvisionnement.
L’amusement de notre époque etant qu’avec la mise en réseau de toute notre société et les politiques d’asservissement déjà menées, le saboteur ennemi économisera les explosifs.
PS: les cyberattaques visant actuellement la France sont originaires des États-Unis et de la Russie (source le canard enchaîné).
Pfff. J’en ai loupé mon effet. « Suppositoire »… et au lit.
D’ailleurs les années passent mais les pratiques et les Etats dits « voyous » sont toujours les mêmes (à l’époque la SAMP s’appellait la SNPE):
https://youtu.be/rn4P4pQ7gNE
Et toujours vers la même région du monde en particulier…
Il faut que tout change pour que rien ne change (film »le guepard »).
Et oui, comme partout, en Suisse, on liquide ces entreprises, et rares sont les gens s’intéressant aux questions de défense à se réjouir du démantèlement de RUAG. Une partie pour la maintenance des jet a d’ailleurs été acquise par Dassault.
On est quelque peu étonné d’entendre notre chef du renseignement, M. Gaudin, parler du « retour de la géopolitique de puissance et du réarmement mondial » lors de son interview de prise de poste, et voir que des décisions de ce genre sont ensuite prises.
Bon il faut aussi dire que RUAG a enchainé les bourdes ces dernières années, et qu’elle devenait un gros boulet à la jambe du Conseil Fédéral (cyberattaque russe, surfacturation à l’armée suisse pour la maintenance aéronautique, corruption, etc.), qui y a peut-être vu un moyen de se débarrasser de cette entité passablement désormais un peu embarrassante.
Toujours est il que cela liquide un des gros acteur de la défense suisse, ce qui n’est, à mon humble avis, guère une bonne nouvelle pour la Confédération.
@ jp_perfect
Un lien sur Dassault et RUAG :
https://www.air-cosmos.com/article/dassault-aviation-reprend-les-activits-mro-et-fbo-de-ruag-10493
Puisque c’est un sujet qui est dans l’air et dans l’essppaaaccce :
https://lemamouth.blogspot.com/2019/10/scaf-et-euromale-des-temporisations-qui.html
C’est peu étonnant et ces temporisations ne seront pas finit car elles sont partis pour durée tant que les problèmes qui n’ont pas été envisagé ni prévus dés le départ par le gouvernement qui sont en partie les suivants, qui sont des « éventuels blocages et « reports » pour les raisons d’exportations ou de partage des parts avec l’Allemagne ne soit corriger.
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Le SCAF est un programme qui n’a pas été lancé correctement,ni programmé,qui ne répond pas à un besoin opérationnel de l’armée française pour le moment et qui a était fait à un but que je trouve très politique et idéologique avant tout.
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C’était une erreur d’avoir lancé ce programme sans avoir préparé les bases nécessaire à un tel projet et de ne pas avoir imposé directement dés le départ les règles suivantes comme « aucun blocage des partenaires à l’exportations,suivis stricte du partage des charges sous peine d’expulsion ou amende forte,aucune remise en question du chef d’équipe. »
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Bien entendus c’était « plus cool et intéressant » de lancer ce programme n’importe comment comme l’a fait notre chère gouvernement et en premier lieu Macron et sa lèche botte du ministère des armées pour satisfaire ses pulsions « européennes » qui se résume au « couple Français-Allemand » qui n’existe que dans sa tête et celle d’autre fanatique et donc provoqué une sorte de partition sur le domaine de l’aviation militaire en provoquant l’apparition du Tempest chez les Britanniques et le « non désire » en priorité de partenaire « fiable et important » comme l’Italie-Suède ou même les pays qui ont travailler sur le Neuron qui doivent se sentir bien mis de côté si on peut dire alors qu’ils peuvent prétendre à une petite place pour se faire connaître un peu plus,acquérir des finances par la potentiel réussite du programme et des avions qui aurait effectivement permis à l’Europe de garder une « souveraineté » par la présence de ce « système » et surtout de l’avion dans les armées de l’air des différents participants.
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Là ce programme « européen » se résume à… 3 pays.
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Le Neuron en rassembler 6 environs.
Ou comment passer d’une politique du jour-le-jour à quelque chose de plus efficace, via l’atteinte de marchés diversifiés, du personnel de pointe, et une gestion à long termes.
TTU avait évoqué le sujet il y a trois ans, et nous voilà repartis en mieux.
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Pour les haineux de tout poils, rappelons que les U.S. (oui messieurs) commandaient des explosifs à une PME du sud de la France il y a deux ans.
Mêmes gestions, mêmes effets ?
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Assurément !
@ Chanone
TTU était un super site. Dommage que le modèle économique n’ait pas tenu.
En effet : les difficultés à relayer de l’information vérifiable, et à donner la parole au public sont grandes.
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Aussi très opportunément, j’en profite pour remercier l’auteur et intervenants, même les contempteurs. C’est important pour moi de venir ici et d’y trouver ce qui n’est pas proposé ailleurs.
Et sinon, la création d’un corps des cartouches, peut-être? Il me semble que devant la qualité merdique des bouses que nous achetons au moyen orient, il y a un certain degré d’urgence !!!
Cela déjà quelques années que nous n’achetons plus de 5,56 aux Émirats.
@ Olivier 15
Cette politique a été voulue et orchestrée:
http://www.opex360.com/2019/08/09/lidee-dune-filiere-francaise-de-munitions-de-petit-calibre-definitivement-enterree-par-la-dga/
https://www.capital.fr/entreprises-marches/75-000-pistolets-51-millions-de-cartouches-la-mega-commande-de-larmee-francaise-1330280
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/05/18/qui-fournira-25-millions-de-cartouche-de-5-56-aux-forces-de-20241.html
Et puis l’avenir est à la simulation n’est ce pas…
https://youtu.be/TgP46TTgET0
Voulue et orchestrée disais-je:
https://www.marianne.net/societe/apres-l-affaire-du-famas-le-veritable-scandale-de-l-armement-made-france
Ces corps de bombes MK81/MK82/MK83/MK 84 (du standard américain) de 125/250/500 et 1000 kgs, vont-ils pouvoir être repris par Safran pour la fabrication des ASSM ? (il faut espérer que oui).
En ce cas, cela va sans doute aussi favoriser la mise en œuvre de cette dernière tant dans les versions connues (250kg) que déjà programmées (1000kg – Cf standard F4).
… il reste à savoir si cela va favoriser l’arrivée d’un AASM de 125kg … (pas certain vu les autres développement en cours chez MBDA ou Thalès).
@Frali
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« il reste à savoir si cela va favoriser l’arrivée d’un AASM de 125kg … (pas certain vu les autres développement en cours chez MBDA ou Thalès). »
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Il faudrait ! Car du petit diamètre comme la SDB-II US de 93 kg, autodirecteur tri-modes et 110 km de portée, c’est l’avenir.
Hello Nico
Précisément, c’était en fait ce que je suggérais : l’intérêt d’un armement Air-Sol plus léger pour le Rafale.
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D’un côté on peut imaginer décliner l’AASM sur un cops de bombe de 125kg. Comme l’AASM 250 (qui pèse en fait 340kg) est donné pour une portée de 60km, on peut imaginer que ce même kit puisse donner une allonge proche des 100kms à une bombe de 125kg.
Et comme par ailleurs, il y a des bruits qui indiqueraient que Safran travaillerait à une version Bi-modes de l’AASM (IR ET Laser + GPS et inertiel on side, of course), alors nous nous retrouverions là avec une arme proche des capacités de la SDB II que vous évoquez.
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Mais voilà, Safran n’est pas seul dans la course en France sur ce sujet … un peu comme aux US, pour une fois 😉
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MBDA a présenté et va donc promouvoir la SmartGlider … très très similaire à la SDBII.
http://www.portail-aviation.com/blog/2017/07/05/le-smart-glider-ou-le-futur-armement-du-rafale-selon-mbda/
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Et puis, en bas du spectre, il y a Thalès qui propose la BAT 120-GL : moins ambitieuse car plus légère et non propulsée, mais candidate également à compléter l’armement Air-Sol du Rafale dans les petit calibres (ici, pas mal adapté pour le Mali-Niger).
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Avec ce trio de candidats pour proposer du plus léger au Rafale, et sachant que le besoin existe, ma question est donc de savoir si cette info concernant Rafaut et la future fabrication optimale de corps de bombes MK81 (125kg) en France va ou non chambouler la donne (?)
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A mon avis l’AASM125 finirait moins chère que la SmartGlider, surtout que tout reste à financer pour la SmartGlider (R&D, tests, et frais d’intégration au Rafale), sachant que cette dernière Smartglider serait sans doute un peu plus performante in-fine.
Quand à la BAT120GL, elle resterait imbattable en prix d’achat et de très loin, mais son intégration au Rafale devrait être financée, et ses capacités seraient plus limitées.
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Reste à savoir ce que l’on peut vraiment investir dans ce projet d’armement Air-Sol plus léger que l’AASM 250 ?
… sans doute pas bien lourd … ce qui serait peut-être un avantage pour l’AASM125 aux côtés des nouvelles concernant Rafaut et le retour de la fab des corps de bombes en France (?)
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D’autant que le nouveau patron de Rafaut n’a pas l’air d’avoir les 2 pieds dans le même sabot …
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A suivre.
Bonjour,
Le principe de ces bombes c’est justement qu’elles sont normées OTAN. De ce fait, elles ont les mêmes interfaces physiques et des matrices d’inertie identiques pour être parfaitement interchangeable.
Passer d’une Mk82 Rafaut a une Mk82 Américaine ou Italienne doit donc se faire de manière tout a fait transparente pour les kits de guidage, AASM ou GBU-12 par exemple
Il me semble avoir lu quelque part que la version 125kg de l’AASM n’était pas validée car trop « légère » pour être suffisamment précise.
Ben là, ce serait bien dommage … mais peut-être corrigeable (?),
d’autant que des tests AASM125 décrits comme positifs avaient été faits en 2009.
https://www.safran-group.com/fr/media/20090212_succes-du-premier-tir-de-laasm-125-nouvelle-version-de-larmement-air-sol-modulaire-de-sagem
L’ histoire ne dit pas si des personnels de la SAMP ont été intégrés à ce projet… ces savoir faire spécifiques que l’on disait perdus ne se trouvent pas sous le sabot d’un cheval.
Côté MinDef la conso de 1600 muns sur 2 ans est … faible en regard de ce qui peut être tiré ds un conflit dit de hte intensité .
De quoi revoir ptet nos objectifs de stocks, d’autant que des bombes de 125kg ou moins étaient à l’étude…
Pt positif la diversification vers le civil, qui peut permettre de conserver une compétence importante pour notre aviation.
Le stockage de munitions n’est pas à l’ordre du jour, des munitions stockées c’est de l’argent qui dort, un coût de stockage et un coût de retraitement lorsque le vecteur est obsolète.
Mais quand on choisit le flux tendu il faut avoir un outil industriel réactif, ce n’est pas le cas pour l’instant.
@ Pravda
Les entreprises privées ont trouvé la solution en mettant leurs stocks sur la route:
https://youtu.be/AYA6aNNNzAI
Il faudrait surtout réfléchir vraiment sur la notion de « bien commun », le périmètre de l’Etat et arrêter de prendre les domaines regaliens pour des marchés comme les autres.
La logique de l’armée est une logique capacitaire, ce que ne veulent pas comprendre les cabinets de conseil payés des ponts d’or.
L’optimisation c’est pour Toyota. Quand il y a eu Fukushima, les lignes d’approvisionnement ont été désorganisées. L’achèteur s’en fout, il prend une autre marque de bagnole.
Mais si l’armée française est foutue, on prend l’armée allemande (lol) ?
La dernière fois que les bourgeois ont choisi cette option, nous le payons encore…
L’armée française n’est pas une entreprise, son but est de protéger la France non de faire des profits et les acteurs privés aussi grands soient-ils ne peuvent remplacer les Etats. Faire du fric est un levier de motivation puissant, consommer est devenu l’alpha et l’omega de toute existence humaine mais franchement c’est pas très folichon spirituellement.
Et puis, des camions de munitions se balladant sur les routes françaises, vu le nombre de vols et de détérioration de camions dans notre pays, qui peut s’apparenter aux attaques de diligences du Far West, ce serait pas très prudent.
https://www.ladepeche.fr/article/2018/11/13/2905724-3-4-vols-semaine-coup-gueule-patron-contre-siphonnage-camions.html
La sécurité, c’est ce qui permet la Liberté. Et la France n’est plus un pays sûr pour ses habitants, vu que la justice est désarmée et par conséquent tout le système de survie de l’Etat français.
Et l’Europe entière semble dans le même bateau sur ce coup là…
Je ne soutiens en aucun cas la politique de flux tendu actuelle.
Et j’ajouterais que je trouve idiot et dangereux que nous ne produisions pas nos munitions de petits calibres.
@ Pravda
Je ne vous ai rien fait dire de tel. Je pense que quoi que l’on pense du magazine « Marianne », cet article est… de la bombe. ^^
https://www.marianne.net/societe/apres-l-affaire-du-famas-le-veritable-scandale-de-l-armement-made-france
Mais c’est pour éviter que certains aient l’idée de faire comme le « privé-qui-est-parfait », comme nous allons le faire apparemment dans le soutien (merci « SCAtastrophe »):
https://philippesilberzahn.com/2019/10/07/cest-logique-mais-ca-ne-marche-pas-peril-de-lorientation-client/
Un de mes anciens chefs m’expliquait que ce serait comme « la Poste ». Ça tombe bien:
https://lentreprise.lexpress.fr/gestion-fiscalite/externalisation-mode-d-emploi_1508552.html
Il n’y a qu’à regarder chez nos voisins :
https://defencebelgium.com/2019/10/04/les-activites-dappui-et-la-restauration-entierement-externalises-au-camp-delsenborn/
https://youtu.be/EpY-piJuUUM
@Pravda,
Certes mais la plupart des conflits modernes ont été lancés sur des durées courtes (notamment les opérations aériennes), et la disponibilité de munitions en nombre est déterminante (ex Falklands, ou Golfe 1990-1991 ou Kosovo )… les sorties aériennes effectuées nécessitent forcément du stock, sur 2 semaines d’opérations intensives vous ne pourrez pas compter sur une production de recomplément … à + forte raison si votre territoire est attaqué.
Pour les amateurs de photos (sauf FrédéricA qui a déjà vu):
http://www.paxaquitania.fr/2019/10/les-images-spectaculaires-des-55-ans.html
très belles photos !
Splendide, merci !
Bonne idée de partir d’une usine neuve semi-automatisée. Meilleur moyen pour éviter la vindicte FO, CGT… Cela va créer des emplois qualifiés qui sont l’avenir.
En effet, on entend sans arrêt parler des grèves et revendications chez Dassault, MBDA et cie…
On pourrait même pousser le concept plus loin et délocaliser en Chine, non ?
Pas « besoin » de syndicat quand on est correctement traité par son patron, mais ça doit être dur à comprendre.
@ plus d’pognon:
Ne vous en faites pas pour le programme CERBERE, Ruag France ne fournissant que la partie imagerie….
Et vu que ce ne sont pas les seuls fournisseurs en France, aucun souci de ce côté là… Évidemment, s’ils fournissaient le matériel de simulation propre (émetteurs laser et cibles pax/véhicules), ce serait différent…
Ma source ?
Le fait d’avoir reçu à l’apéro ce week-end des personnels encore actifs à Mailly, du temps où je finissais ma carrière au CentEX (Centre EXperimental d’entraînement au combat), le CEPC à peine en service, « soutenus » par le 32eme Gc… Bref…
*connus du temps où…… Tout le monde aura compris ^^
Toujours à propos de CERBERE, vu que c’est « Thales » qui nous a fourni CENTAURE, imaginez bien qu’il soit logique qu’il se succède à lui même
@ Grosminet
Merci !
J’espère que ce groupe va diversifier ses clients parce que nos gouvernants ont encore un relent de « dividende de la paix » et de baisse des crédits en refrain de base (surtout Bercy). Avec une capacité de vue à moyen terme sur les conflits potentiels qui frise l’incurie totale. Mais bon, c’est pas grave, l’Etat français, spécialiste de la rentabilité donne quand même des leçons aux chefs d’entreprise.
Bon, on n’a plus qu’a avoir une usine qui produit des munitions de calibre de 5.56mm, 9mm, 7.62mm et 12.7mm et on pourra presque être indépendants … ça craint vraiment …
et une boite qui accepte de produire le HK sous licence (comme le font les espagnols….moins cons que nous au final).
Les énarchistes ça craint vraiment, et la DGA…
@ Entrepreneur
Un million d’euros par salarié, ça laisse rêveur en termes d’investissements.
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/10/07/les-corps-de-bombe-lourds-de-nouveau-fabriques-en-france-20520.html
http://defense.blogs.lavoixdunord.fr/apps/m/archive/2019/10/07/florence-parly-confiante-sur-les-projets-d-armement-du-futur-16052.html
Faire et defaire, c’est toujours travailler…
https://www.marianne.net/societe/apres-l-affaire-du-famas-le-veritable-scandale-de-l-armement-made-france
Voilà ce qui arrive quand on pense l’industrie militaire comme une simple industrie civile. Même si on a rattrapé le coup, c’est complètement crétin…
« Pour soutenir un effort de guerre, il faut une industrie de guerre »,
Je dirai même plus : pour soutenir une armée tout simplement, il faut une industrie militaire.
C’est valable pour les bombes comme les munitions de 5.56
@ PK
En effet, seul un domaine a échappé au rabot.
Bon, pour la dissuasion nucléaire française, on marche toujours sur deux jambes (avions et en l’occurrence sous-marins):
http://lefauteuildecolbert.blogspot.com/2019/10/sn3g-nouvelle-vue-de-lavant-projet.html
Merci pour ce lien,j’ai pu constater apparemment que certaines de nos forces navales pendant la 2GM ont participer au côté des britanniques en Indonésie et à Singapour contre les Japonais,je pensais que toute la flotte avait était soit saisie soit détruite à El-Kébir,c’est surprenant de voir ça après ce qu’il s’est passé et qui a était un « coup dur » à passé.
*Encore heureux d’ailleurs que notre dissuasion nucléaire soit encore sur pied et qu’elle ne soit pas trifouiller par nos andouilles politicienne mais pour combien de temps ? 🙁
Une vidéo au commentaire d’origine délicieusement sexiste :La fabrication des BASM RBK-500 .
Les femmes pour plier les parachutes , les hommes forts pour l’assemblage et pour serrer les tirants !
https://www.youtube.com/watch?v=WV1SxGG7a4w
J’ai presque envie d’en faire une version traduite et l’envoyer à Schiappa .
@ Daniel Besson
Elle est sapio-sexuelle… Envoyez lui un film plutôt que l’inviter au Mac do:
https://youtu.be/TgP46TTgET0