Au moins 23 parachutistes de l’US Army blessés lors d’un saut d’entraînement
Les opérations aéroportées ne se passent pas toujours comme prévu. Et les parachutistes de la 4e Brigade relevant de la 25e Division d’Infanterie de l’US Army viennent d’en donner un nouvel exemple.
En effet, cette unité basée en Alaska a été sollicitée pour tenir le rôle de force adverse dans le cadre de manoeuvres organisées à Camp Shelby [Mississippi] et appelées « Operation Arctic Anvil« .
Ainsi, dans la nuit du 2 au 3 octobre, les parachutistes de la 4th Infantry Brigade Combat Team ont embarqué à bord de trois avions C-130 Hercules, « avec un préavis minimal, comme pour un déploiement d’urgence. »
Seulement, l’exercice, mené de nuit, a mal tourné puisque, selon CNN, au moins 23 parachutistes [sur 87] ont été blessés lors de ce saut, qui s’est terminé dans une forêt de pins, à 400 mètres environ de la zone prévue. Certains d’entre eux sont restés accrochés à des arbres tandis que d’autres se sont blessés en arrivant brutalement au sol. Tous ont été pris en charge par les équipes médicales avant d’être admis à l’hôpital le plus proche. Et quatre d’entre-eux sont encore hospitalisés pour des fractures.
Dans un premier temps, le colonel Boby Ginn, qui commande Camp Shelby, a avancé que le vent aurait sans doute perturbé le saut des parachutistes. Un hypothèse toutefois prise avec prudence par le colonel Christopher Landers, le chef de corps de la 4e Brigade. « Il n’est pas certain que la météo ait été un facteur déterminant », a-t-il dit. En revanche, « il est possible qu’une erreur humaine en soit la cause », a-t-il avancé. « Les blessures lors des sauts sont assez courantes. A voir un tel nombre [de blessés] est relativement rare », a-t-il souligné.
« Les opérations aéroportées comportent toutes un risque inhérent. Nous nous efforçons de l’atténuer autant que possible », a fait valoir la 4e Brigade, via Facebook. « Maintenant que tous les soldats ont été retrouvés, notre objectif est de poursuivre l’entraînement. Malgré les défis auxquels nous sommes actuellement confrontés, les soldats placent toujours la mission en premier », a-t-elle ajouté.
Les troupes aéroportées américaines ne sont pas les seules à avoir récemment connu des déboires. En septembre, lors manoeuvres ayant mobilisé la 98e division parachutiste russe, deux véhicules de combat d’infanterie de type BMD se sont écrasés au sol, leur parachute ne s’étant pas ouvert après leur largage par un avion Il-76MD.
Hmm …………
Comme on dit par chez-moi …………..
C’ est un peu con tout ça ………
Un saut est un saut et surtout de nuit ; cependant , urgence ou non , les gars qu’ ils soient sauteurs , largueurs , équipages , sont équipés en fonction , entraînés en fonction , préparés en fonction tout comme -normalement- doit l’ être la mission …………. aussi je ne m’ explique pas un tel bilan …………..
On dirait que tout ça a été le résultat d’ un gros amateurisme de base ……………. mais sauf très grosse révélation du genre « surprenant » , ça ne colle pas , ce n’ est pas logique compte tenu des rigueurs et du sérieux qui prévalent avant tout saut en parachute militaire comme civil , amateur comme professionnel ……………….
Il y a quelques année la revue S&V Guerre et Histoire avait fait un article sur les parachutistes et avait relativisé les réussites des opérations avec des sauts. Qu’il y ai eu du vent ou que ce soit une erreur humaine ce sont des facteurs rencontrés necessairement lors d’opération de guerre.
Oui, si on fait le compte, le nombre de franche réussite d’opération en territoire ennemi défendu est assez faible. Je n’ai pas lu l’article, mais, de mémoire, il est pertinent. Les sauts allemands de mai 40 sur les aérodromes hollandais furent des semi-échecs, l’opération « Merkur », en Crète, en 1941 fut terriblement coûteuse en vie de paras allemands, les sauts de paras japonais sur la raffinerie de Palembang (Sumatra) début 1942 se terminèrent par leur quasi anéantissement, les largages russes sur la rive ouest du Dniepr, à l’automne 1943 furent un échec complet, ceux de Normandie, en 1944, désordonnés, ne réussirent que par leur caractère massif, « Market-Garden » fut un semi-échec coûteux… Dien Bien Phu n’était presque pas défendue lors des premiers largages, … etc Par contre, les atterrissages en planeur semblent avoir donnés de meilleurs résultats: le pont hollandais de Moerdijck en 1940, la libération de Mussolini sur le Gran Sasso d’Italia en 1943, …etc Le mieux étant de s’en prendre à une nation en paix, au dispositif de défense allégé et peu réactif.
http://www.zuidfront-holland1940.nl/index.php?page=bruggenhoofd-moerdijk-3
https://www.pinterest.fr/hugolotod/op%C3%A9ration-merkur-20-mai-1941/
131 photos de l’opération Merkur, 20 mai 1941
https://www.youtube.com/watch?v=cY3qiYxSRZI
Battle of Palembang, 1942 ; une partie des images sont issues d’une reconstitution nippone, après la bataille réelle.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Eiche
@Edgar
Ce que vous rappelez à propos de l’utilisation des planeurs lors de la seconde guerre mondiale ( avec un peu de « casse », parfois, tout de même) me conforte dans l’idée que l’avenir appartient probablement, du moins pour ce qui concernera les opérations d’envergure, à des aéronefs type « Osprey », qui combinent la vitesse et l’autonomie d’un avion, et les possibilités d’atterrissage de l’hélicoptère, avec comme avantage supplémentaire par rapport à celui-ci d’être beaucoup plus silencieux à l’approche !!
L’utilisation du parachutage de soldats ne serait alors utile que pour des opérations commandos demandant un maximum d’effet de surprise, avec des effectifs réduits……..c’est du moins mon point de vue.
@ Castel
Pourquoi pas…
Mais pour l’instant, il n’y a qu’un seul pays au monde qui puisse en payer le maintien en conditions opérationnelles de ce joujou.
Oui, mais raison de plus pour inciter nos fabricants à se pencher sur la question, et à préparer l’avenir en s’associant au niveau Européen éventuellement, car cela semble effectivement trop coûteux à développer pour un seul fabriquant, mais il faudrait bien envisager d’en doter nos forces dès que possible…..
Autre avantage que j’avais oublié par rapport à l’hélicoptère :
Le plafond de vol, avec la possibilité, sitôt l’opération terminée de se mettre à l’abri rapidement des missiles courte portée, contrairement à celui-ci !!
@ Carin: oui, à chaque cas son système le mieux adapté. L’Osprey offre des possibilités intéressantes. Dans l’opposition entre parachutage et atterrissage d’assaut, il y a un épisode historique, au moins, où le parachutage eut probablement offert de meilleurs résultats: celui du raid japonais sur deux aérodrome us, sur l’île d’Okinawa, en 1945, en prélude à une offensive massive de kamikaze contre la flotte américaine. https://www.youtube.com/watch?v=zR8usETx6Qg @ Plusdepognon: ce qui permet de faire des économies sur l’Osprey…
@ Edgar
Le problème des opérations aéroportées, c’est le facteur de la surprise (à la 17min 46 sur 52min 23 ).
https://youtu.be/jxadfRbYx50
En haute intensité, aujourd’hui c’est impossible.
En basse intensité… nous n’en avons même pas les moyens !
Déjà l’entraînement est un défi pour les capacités françaises:
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2015/09/18/externaliser-les-sauts-a-l-etap-on-va-en-reparler-14704.html
Tombouctou était plus une opération anti-livre blanc de la défense, qu’une opération militaire (d’ailleurs il n’y avait aucun ennemi en bas, les forces spéciales s’en sont assurées).
https://www.lepoint.fr/societe/au-mali-la-france-montre-son-savoir-faire-en-operations-aeroportees-14-02-2013-1627307_23.php
Depuis, pour faire vitrine, il y en a une de temps en temps (même pas une grande par an) :
http://www.opex360.com/2018/09/27/mali-barkhane-a-lance-operation-aeroportee-pres-de-menaka-deux-transall-a400m/
https://youtu.be/FSeaHr33xdk
En fait, on largue plus de palettes que de parachutistes.
La France fait avec ce qu’elle a…
Remplacer Louisaine par Mississippi
https://www.youtube.com/watch?v=EidP8vzJXUc
https://www.youtube.com/watch?v=vzrYgDnewSI
.
Reste à savoir si leur sousmarinade a adapté cette chanson.
Façon what a salty way to dive soum soum soum 😉
@Sempre en Davant
Excellent ! 🙂
Perso , j’ ai un faible pour ceci :
https://www.youtube.com/watch?v=W8HFfZqsKps
https://www.youtube.com/watch?v=m5WJJVSE_BE&t=24s
@EP04
Hé bien !
Celle-là , il y a bien longtemps que je ne l’ avais plus entendu !
Merci ; ça fait du bien …….. 🙂
En automatique la responsabilité du saut incombe normalement au commandant d’avion…..
Une mauvaise évaluation de l’axe ou du vent au sol peut conduire rapidement à un accident
et de nuit c’est encore plus délicat…..
@clavier
Vous avez toujours un officier ( cadre ) sécurité drop zone en liaison radio avec l’avion qui donne la situation au sol.
Et qui autorise le saut.
Jyb,
Dans certaines zones, la situation change très vite. Dès que les largages commencent, peut-on encore changer et repartir avec un tel matériel et autant de paras?
@robert
oui absolument, le chef largueur (jumpmaster) peut à tout instant stopper un largage de son fait ou en fonction des infos qu’il reçoit.
Pour un largage (d’exercice à plus forte raison) on dispose de toutes les infos dont la vitesse du vent ou plus exactement le gradient de vent…
correction (?) les canadiens seraient dotés maintenant dotés des mêmes parachutes que les us.
L’inventeur du SAS s’est blessé lors d’un saut en parachute. Du coup, il a eu d’autres idées sur les moyens d’actions.
http://le.cos.free.fr/sas debut.htm
Le risque zéro n’existe pas.
Lien:
http://le.cos.free.fr/sas debut.htm
On est un peu au-delà des 10% réglementaires, là 😉
Ça ressemble bien à une erreur de localisation de la DZ quand même… Prendre plus de 400 m de dérive sur un saut, faut vraiment un vent violent.. À moins que les paras ricains sautent de beaucoup plus haut que nous ?
@pk
ok avec vous. A la lecture du post : on pense saut à 125 mètres avec gaines ( donc + ou -350 lbs) on ne reste pas très longtemps en l’air avec cette config (même si les parachutes us sont plus portants que les autres )
donc vieil adage : pilote gaufrer, paras vacher…
125 m ? Il me semble me rappeler qu’on droppait les gars à 200m max en France… et en-dessous à condition que ça canarde… Et nous on sautait à 400 à l’entraînement.
@pk
chez les para us. 125 mètres en interpretant « déploiement d’urgence » comme condition de guerre.
Les parachutes us sont (étaient?) sensiblement plus toilés que ceux des brits, canadiens, français. Donc gros choc à l’ouverture mais descente et atterrissage plus doux.
Lors du jour J, il me semble que certains parachutistes avaianet étés largués à genre plus de 30km de leur cible …
effectivement 26% au tapis sur un seul saut, dans un conflit çà ne le ferait pas trop…
Ils y en a qui ont dû se faire souffler dans les bronches 🙂
@PK,
« On est un peu au-delà des 10% réglementaires, là  »
Vous pouvez m’expliquer votre phrase, svp ?
D’où sortent ces 10% ‘règlementaires’???……de préférence avec un texte à l’appui et non pas « on m’a toujours dit ça » ! 😉
C’est une blague de para (enfin de l’armée) comme quoi on avait toujours le droit à 10% de casse pendant les manÅ“uvres (en-dessous, tout va bien, au-dessus, y’a un problème).
Clavier,
C’est à ça que je pensais.
La vitesse du vent relatif augmente ou s’il tourne et on est largué ailleurs, loin.
Je ne sais pas comment ils font de nuit.
L' »erreur humaine » peut être liée à une évolution difficile à anticiper.
Il faut relativiser… 3 hercules ça fait du monde qui a sauté, seuls 23 d’entre eux ont finit accrochés au clocher de sainte mère la forêt de pins… ce qui sous entend que les autres ont posés au bon endroit!
Je pense que les sauteurs dans les pins (à qui je souhaite un prompt rétablissement) ont tout simplement fait une « panurgerie ». Même si je trouve un peu « léger » de faire sauter des gars, de nuit, à 400 mètres d’une forêt!
Bizarrement, je ne vois ici aucun commentaire du genre qu’il s’agit de vieux matériel déclassé de toute façon, mal piloté, par des incapables, alcooliques, citoyens d’un pays en ruines et qui est au bord de la révolte, dirigé d’une poigne de fer par un Maître du Kremlin quelconque… puisqu’il s’agit de soldats américains et d’une opération américaine, la commisération est de mise
Même au niveau des faits divers, je constate que les choses sont toujours aussi bien rangées, en France. Les bons d’un côté, qui sont aussi : intelligents modernes très qualifiés, courageux, et de l’autre côté la racaille archaïque.
Pendant ce temps-là l’ennemi qu’on ne voit pas, le seul ennemi véritable , l’ennemi que l’on ne veut surtout pas montrer, continue à égorger tranquillement jusqu’au cÅ“ur de l’État français… où est le problème n’est-ce pas ?
Les américains ont d’autres soucis :
http://www.slate.fr/lien/45587/armee-americaine-infiltree-gangs-FBI
Changez de disque svp, la face A est plus usée qu’un T72.
@ Pravda : votre pays est attaqué, au coeur de ses services de sécurité, à Paris : dites-moi donc : le coupable , c’est Poutine ? Kim ? Maduro? un T72 ? ça ne vous amène toujours pas à réfléchir, tout ça ? vous restez fixé sur votre poupée vaudou unique du Kremlin ? eh ben ! des gens comme vous, pour les islamistes, c’est du velours ! c’est une autoroute vers la conquête totale du pays !
Bah non justement, je ne fais pas de fixette sur Vlad ou Kim. Vous nous reprochez à longueur d’année de ne parler que de la Russie alors que c’est vous qui ramenez sans cesse tout, du grille pain aux paras américains, à Poutine…
Pour répondre à votre question, les coupables sont, Giscard, Mitterand, Chirac, Sarko…., Peugeot, Renault, Bouygues, la colonisation, la suppression de la double peine, le rassemblement familial, le droit du sol…sans oublier la CAF, la CMU, bref un ensemble.
@le glaive
On attendait que vous le fassiez…
jamais déçu avec vous.
« a avancé que le vent aurait sans doute perturbé le saut des parachutistes. »
C’est tellement plus simple d’accuser le vent ! Mais où allons nous avec de tels décideurs ?
On croit cauchemarder en cinémascope…
Au fait, outre les stations météo et l’observation directe du vent, les aéronefs sont équipés d’appareils donnant le vent en force et direction en temps réel, d’où un certain agacement.