Avec la livraison d’un premier PC6, la Marine poursuit le renouvellement de ses embarcations de servitude

Comme tous les ans, le ministère des Armées a rendu public les grandes lignes de la prochaine Loi de finances initiales [LFI] en faisant la part belle aux commandes et livraisons relatives aux programmes d’armement les plus emblématiques… Alors que d’autres équipements, dits de « cohérence », sont évoqués – quand ils le sont – de manière plus succinte.

Pourtant, ces matériels ont leur importance. Ils sont, par exemple, à l’ordinateur ce que sont le clavier et la souris. En un mot, il est difficile de s’en passer, même si on dispose d’une machine dotée microprocesseur extrêmement rapide.

Tel est le cas des bateaux pousseurs de la Marine nationale, qui font partie des embarcations dites de servitude.

En décembre 2017, la Direction générale de l’armement [DGA] a notifié au chantier naval Glehen de Douarnenez un contrat portant sur la livraison de sept pousseurs de classe 6 tonnes [PC6], destinés à remplacer les pousseur 4 tonnes actuellement en service.

Ces embarcations de servitude ont trois missions : pousser les bâtiments de surface, transporter les lamaneurs [marins chargés d’amarrer les navires] et participer aux mouvement portuaires.

Le premier de ces nouveaux bateaux pousseurs, baptisé Atipa [un poisson-chat d’Amérique du Sud], a été réceptionné par la DGA il y a un mois, avant d’être affecté à la base navale de Degrad des Cannes, en Guyane. L’annonce en a été faite le 30 septembre.

Cette livraison complète le renouvellement des moyens de la Marine nationale en Guyane. Renouvellement qui avait commencé en 2015, avec l’Embarcation remonte-filets [ERF] « Caouanne », également conçue par le chantier naval Glehen, puis par le remplacement des patrouilleurs P-400 « La Capricieuse » et « La Gracieuse » par les PAG [patrouilleurs Antilles-Guyanne] « La Confiance » et « La Résolue ».

D’une longueur de 10 mètres, le PC6 affiche 27 tonnes en déplacement et peut naviguer à la vitesse de 8 noeuds en pleine charge. Mis en oeuvre par 2 membres d’équipage, il embarque jusqu’à 8 lamaneurs.

Maintenant que le premier PC6 a été livré, la fabrication des six suivants va être lancée. Leur livraison s’étalera jusqu’en 2021. Ils seront affectés à Brest, Toulon et Cherbourg, où, explique la DGA, ils « compléteront le parc de pousseurs tout en reprenant les fonctions de transport des actuelles vedettes de servitude portuaire. »

Pour rappel, fin 2016, la société des établissements [SEE] Merré et les Constructions mécaniques de Normandie [CMN] ont obtenu un contrat pour livrer 29 remorqueurs-pousseurs d’une capacité de 10 tonnes de traction au point fixe [« bollard pull »].

Photo : DGA

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