L’Agence de l’innovation de Défense s’intéresse aux drones électriques à hydrogène

L’an passé, spécialiste des générateurs d’hydrogène sous très haute pression grâce à un procédé d’électrolyse découplé, la jeune pousse drômoise Ergosup a lancé le projet « HyDrone » en partenariat avec l’entreprise Delair qui, implantée à Toulouse, conçoit des drones à usage professionnel et militaire.

Selon le communiqué publié à l’époque par les deux sociétés, le projet HyDrone vise à développer deux sous-systèmes innovants : un drone professionnel électrique fonctionnant à l’hydrogène et doté d’une longue endurance, ainsi qu’une mini-station hydrogène pour recharger les cylindres composites embarqués » par l’appareil.

En outre, d’autres partenaires ont été associés à ce projet, dont HES Energy Systems, fournisseur des piles à hydrogène et des batteries Li-Po et Ad-Ventura pour les connexions « mini-station – cylindre hydrogène – drone ».

Visiblement, ce drone électrique hydrogène, basé sur le DT26M, intéresse la Direction générale pour l’armement étant donné que Delair et Ergosup ont bénéficié d’un financement au titre du dispositif RAPID [Régime d’Appui à l’Innovation duale], lequel soutient les projets pouvant avoir des applications à la fois civiles et militaires.

Le site Industrie & Technologies précisait, en octobre 2018, que le projet porté par Delair et Ergosup « devrait mobiliser un budget total de l’ordre de 1,2 million d’euros, subventionné à 50% par le dispositif RAPID. »

L’Université d’été de la Défense a été l’occasion pour l’Agence de l’Innovation de la Défense [AID] de présenter plusieurs innovations soutenues via la système RAPID. Dont celles développées par Ergosup et Delair.

Ainsi, a fait valoir l’AID, il répond « aux besoins d’approvisionnement en carburant hydrogène dans une zone isolée et étendue, incluant une station de recharge nomade, qui permet de produire facilement de l’hydrogène, sur site, à partir d’eau et d’électricité. »

Ensuite, le drone électrique à hydrogène peut décoller/atterrir verticalement et voler horizontalement, comme les appareils dit « convertibles ». Et son endurance [entre 3 et 5 heures] ainsi que son rayon d’action étendu sont susceptibles d’intéresser le « monde du renseignement », relève l’AID. D’autant plus qu’il présente des signatures optique, acoustique et électromagnétique faibles.

Photo : DELAIR / ERGOSUP

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