Novadem annonce le déploiement des mini-drones NX-70 de l’armée de Terre sur un théâtre extérieur

D’ordinaire, il revient à l’État-major des armées [EMA], ou aux unités concernées, de communiquer au sujet les nouveaux équipements utilisés en mission. Mais cette fois, la PME Novadem, implanté à Aix-en-Provence, a été la plus rapide.

En effet, dans un communiqué diffusé le 12 septembre pour annoncer qu’il venait de « finaliser » la livraison de 27 systèmes de micro-drones NX-70 commandés par la Direction générale de l’armement [DGA] en décembre 2018 dans le cadre d’une « urgence opération », l’industriel a évoqué l’engagement des premiers appareils en opération extérieure.

« Nous sommes parvenus à produire et à livrer dans des délais contraints l’ensemble du matériel commandé par la DGA qui vient tout juste d’être projeté en opérations extérieures », a en effet déclaré Pascal Zunino, le Pdg de Novadem, qui n’a pas précisé le théâtre concerné. Mais tout laisse à penser qu’il s’agit de la bande sahélo-saharienne, où l’usage de mini-drone DJI Mavic Pro par le 35e Régiment d’Artillerie Parachutiste [RAP] a donné lieu à retour d’expérience [RETEX] en demi-teinte.

Cela étant, l’annonce faite par M. Zunino n’est pas vraiment une surprise. Récemment, le 61e Régiment d’Artillerie avait en effet indiqué que les mini-drones NX-70 qu’il venait de recevoir serait « déployé très rapidement en opération ».

Ce programme a été mené tambour battant. « Ces huit derniers mois auront été intenses pour l’équipe de Novadem. Ce ne sont pas moins de 55 micro-drones et près de 400 équipements associés et pièces de rechanges qui ont été produits et réceptionnés par la DGA », a précisé Novadem, qui a dû « faire preuve d’agilité et de réactivité pour absorber ce pic de production inédit dans son histoire ».

« Nous avions depuis plusieurs années mis en place en interne tous les process et documentations nécessaires afin de pouvoir faire face, le jour venu, à cette montée en cadence. Ce contrat nous a permis de peaufiner et valider notre organisation, afin de la rendre reproductible dans le futur et de répondre aux standards de qualité attendus par la DGA », fait valoir la PME.

Après la commande notifiée par la DGA, pour une valeur de 2 millions d’euros, Novadem a mis les premiers NX-70 à la disposition du ministère des Armées. Puis, en juin, la Section technique de l’armée de Terre [STAT] a été chargée d’effectuer les évalution technico-opérationnelles [EVTO], lesquelles ont confirmé que ces mini-drones correspondaient bien à l’expression des besoins de l’EMA.

Puis, explique l’entreprise, elle a assuré la formation des primoformateurs du 61e RA, lesquels formeront à leur tour une centaine d’opérateurs NX70 dès la première année. « Pour les besoins de l’urgence opérationnelle, Novadem a également pris en charge la formation d’une dizaine d’opérateurs afin d’assurer le déploiement immédiat des systèmes sur les théâtres extérieures », a-t-elle ajouté.

Par rapport aux drones NX-70 commandés auparavant par la Gendarmerie nationale, ceux livrés à l’armée de Terre appartiennent à la version Block 2. Ce qui signifie que « l’imagerie a été entièrement repensée pour apporter un niveau de stabilisation d’image » et que la « performance de DRI [Détection, Reconnaissance, Identification] et de capacité de vision de nuit ont considérablement améliorés. » En outre, poursuit Novadem, les « liaisons radiofréquences ont également évoluées pour répondre aux usages militaires : bandes de fréquence exclusives défense, chiffrement des données, portée radio augmentée à plus de 5 km. »

Par ailleurs, un autre type de drone fera son apparition au Sahel d’ici la fin de cette année. En effet, ce 13 septembre, à l’occasion de l’Université d’été de la Défense, la ministre des Armées, Florence Parly, a confirmé que les premiers MQ-9 Reaper Block 5, c’est à dire pouvant être armés [de bombes à guidage laser GBU-12] allaient être « testés » par la force Barkhane.

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