Des militaires français envoyés aux Bahamas pour y aider la population, meurtrie par l’ouragan Dorian

En septembre 2017, alors que les Antilles venaient d’être ravagées par l’ouragan Irman, la France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni lancèrent l’opération Albatros afin de coordonner leurs actions militaires menées pour venir en aide aux populations sinistrées.

Deux ans plus tard, un phénomène météorologique de même ampleur a dévasté les Bahamas. Le 3 septembre, ouragan de catégorie 5, Dorian a causé des dégâts considérables, avec ses vents de 250 km/h ayant emporté au moins 13.000 maisons. Selon un dernier bilan officiel, 43 personnes y ont laissé la vie. Mais il sera probablement plus lourd au regard du nombre de disparus.

« On s’attend à ce que ce nombre [de victimes] augmente de façon significative », a dit Erica Wells Cox, la porte-parole du Premier ministre bahaméen Hubert Minnis.

Et les Nations unies ont estimé que 70.000 bahaméens ont besoin d’une « aide immédiate ». Aussi, le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé une aide d’urgence de 4,9 millions d’euros et l’acheminement, quand ce sera possible de 8 tonnes de vivres.

Évidemment, les communications étant le plus souvent coupées, les opérations de sauvetage sont compliquées. En outre, les établissements médicaux sont saturés et le risque d’épidémies n’est pas à exclure.

Aussi, comme avec l’opération Albatros en 2017, les forces néerlandaises et françaises vont unir leurs moyens pour porter assistance à la population des Bahamas.

Via un communiqué publié ce 6 septembre, la ministre des Armées, Florence Parly a indiqué qu’un détachement militaire français avait embarqué à bord du navire d’assaut amphibie HNLMS Johan de Witt, de la marine royale néerlandaise.

D’un déplacement de 16.700 tonnes, ce bâtiment peut accueillir jusqu’à 6 hélicoptères, 4 chalands de transport. Doté d’un hôpital de bord, il peut embarquer jusqu’à 550 soldats. Accompagné par le navire de surveillance hydrographique HNLMS Snellius, il doit appareiller de Saint-Martin le 8 septembre.

Selon le communiqué de Mme Parly, le détachement français se composera d’un élément de commandement du 33e Régiment d’Infanterie de Marine [RIMa], d’un section du 17e Régiment de Génie Parachutiste [RGP], d’une équipe de santé, de mécaniciens et de « plusieurs véhicules ». Ces moyens devaient être intialement engagés dans un « exercice européen de secours aux populations dans la région des Caraïbes », a-t-elle précisé.

Pour rappel, en mars dernier, les forces françaises avaient également été sollicitées pour une mission d’assistance au profit du Mozambique, alors frappé par les cyclones Idai et Kenneth [opération Caouanne, nldr]. Le porte-hélicoptères amphibie [PHA] Tonnerre fut notamment mobilisé, avec à son bord une section du 1er Régiment Étranger de Génie [REG], un détachement du Régiment d’Infanterie Chars de Marine [RICM, embarqué à Djibouti] et deux Gazelle du 3e Régiment d’Hélicoptères de Combat. De l’aide humanitaire avait été acheminée par voie aérienne.

Photo : 1/ 33e RIMa (c) FAA/MT O.NICOLAS 2/ HNLMS Johan de Witt (c) ministère de la Défense des Pays-Bas

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