L’avion de transport Transall C-160 a fait ses adieux aux Forces françaises stationnées à Djibouti

Depuis 1983, l’Escadron de Transport 88 Larzac, des Forces françaises stationnées à Djibouti [FFDJ], met en oeuvre un avion de transport tactique Transall C-160, aux côtés d’hélicoptères [en l’occurrence, actuellement, 3 Puma SA330, ndlr]. Cet appareil avait remplacé, à l’époque, le Nord 2501 Noratlas.

Encore récemment, cet avion a été sollicité pour l’opération humanitaire « Caouanne », conduite au profit du Mozambique, pays frappé par les cyclones Idai et Kenneth en mars dernier. Seulement, il s’agissait là de ces derniers tours d’hélices dans la corne de l’Afrique.

En effet, comme la flotte de Transall C-160 doit s’effacer à mesure de l’arrivée des A-400M Atlas, l’ET 88 « Larzac » a dû se résoudre à se séparer de son unique exemplaire.

Le 18 juillet, lors de la cérémonie de passation de commandement entre le lieutenant-colonel Olivier Boubert et le lieutenant-colonel Gaëlle Moyen à sa tête, l’escadron a fait ses adieux au C-160… Cet appareil, qui a effectué plus de 13.000 heures de vol durant sa présence à Djibouti, a été remplacé par un Casa CN-235.

« Avec le départ du C-160 Transall, c’est une page qui se tourne. Dernier aéronef de ce type stationné en outre-mer, il sera remplacé par le Casa CN 235 », a en effet indiqué l’armée de l’Air.

Seulement, ces deux avions ne boxent pas dans la même catégorie : le Transall peut en effet transporter 16 tonnes de fret, soit trois fois plus qu’un CN-235.

Par ailleurs, en configuration « passagers », le Transall accueille 91 personnes [ou 60 à 87 parachutistes] et peut transporter jusqu’à 62 civières superposées en mode EVASAN [évacuation sanitaire]. En comparaison, le CN-235 peut larguer 36 parachutistes et embarquer jusqu’à 18 civières. Les capacités de ce dernier sont mêmes inférieures à celles du Nord 2501 « Noratlas » [7.900 kg de charge, 35 parachutistes ou 18 blessés sur civières], alors utilisé à Djibouti jusqu’au début des années 1980.

Au 31 décembre 2018, il restait encore 16 Transall en service au sein de l’armée de l’Air, avec un taux de disponibilité global de 41%. Quant aux 27 CN-235, leur taux de disponibilité est constant, autour de 50%, pour un coût d’Entretien programmé du matériel [EPM] deux à trois fois moins élevé.

Photo : EMA

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