Trois sapeurs du 19e Régiment du Génie ont perdu la vie lors d’une mission contre l’orpaillage illégal en Guyane

Trois militaires du 19e Régiment du Génie [RG], implanté à Besançon, ont perdu la vie lors d’une mission contre l’orpaillage illégal en Guyane, dans le cadre de l’opération Harpie. L’information, d’abord livrée par Guyane 1ere, a été confirmée par le ministère des Armées, ce 18 juillet.

« J’ai appris cette nuit avec beaucoup de tristesse la mort accidentelle de trois militaires français […] en Guyane. J’adresse toutes mes pensées et condoléances à leurs familles, leurs proches, leurs frères d’armes », a en effet réagi Florence Parly, la ministre des Armées.

Ces militaires avaient été envoyés dans une zone isolée en forêt, à 150 km au sud de Saint Laurent du Maroni, dans la région de Maripasoula. Et cela dans le cadre d’une opération « Wilau » qui, lancée le 11 juillet, visait à détruire par explosif les sites d’orpaillage qui exploitent les quartzs aurifères via des puits et des galeries

Selon les explications données par le ministère des Armées, les sapeurs « s’apprêtaient à disposer des charges explosives pour détruire les installations souterraines des orpailleurs » quand « huit d’entre-eux ont été victimes d’émanations toxiques au fond d’une galerie ». Et d’ajouter : « Immédiatement évacués et pris en charge par les premiers secours, trois militaires sont décédés. » Il s’agit du sergent-chef Edgar Roellinger, du caporal-chef de 1ère classe Cédric Guyot et du caporal-chef Mickaël Vandeville.

Les cinq autres militaires ont été évacués vers l’hôpital de Cayenne, qui avait déclenché un « plan blanc », c’est à dire un ensemble de mesures sanitaires spécifiques d’urgence. L’un d’entre-eux est encore dans un état grave.

« Les Forces armées en Guyane ont immédiatement fait converger les secours sur le lieu de l’accident avec un hélicoptère Puma venant de Matoury ainsi qu’un hélicoptère de la Sécurité civile de Cayenne », a ensuite précisé l’État-major des armées.

« Je salue la réactivité de nos forces, intervenues avec un grand professionnalisme, en particulier le personnel du service de santé des Armées. Je remercie également la sécurité civile, les services d’urgence et la préfecture de Guyane », a assuré Mme Parly.

Lancée en 2008 pour lutter contre l’orpaillage illégal, la l’opération Harpie, conduite par les Forces armées en Guyane et la Gendarmerie, est à la fois rude et dangereuse, en raison notamment de l’environnement et de l’attitude agressive des Garimpeiros, ces chercheurs d’or clandestins souvent originaires du Brésil voisin.

Photo : État-major des armées / Archive

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