L’armée de Terre pourrait déployer des robots « mules » en opération extérieure d’ici 2020
Alors que le détachement d’infanterie estonien déployé à Gao [Mali] au titre de l’opération Barkhane expérimente le robot THeMIS [Tracked Hybrid Modular Infantry System], associé au drone KX-4 Titan LE, pour des missions de transport et d’oberservation, l’armée de Terre pourrait en faire de même d’ici quelques mois.
En effet, via un avis de marché déniché par Forces Operations Blog [FOB], la Direction générale de l’armement [DGA] a fait savoir qu’elle cherche à se procurer cinq « robots terrestres ‘mule’ à des fins d’essais en opération extérieure et sur le territoire français ».
« La première expérimentation doit se dérouler en opération extérieure, en 2020. D’autres expérimentations suivront sur opportunité pendant la durée du marché », est-il indiqué dans l’avis.
La durée de l’expérimentation conduite lors d’une opération extérieure sera de quatre à six mois.
Concrètement, la DGA cherche un robot « mule » d’une capacité de charge de 400 à 800 kg, devant permettre aux fantassins de se décharger d’une partie de leur paquetage, afin de gagner en mobilité ». Cet engin pourra avoir à remplir des « missions connexes », comme « procéder à un ravitaillement [munitions, alimentation ou autre], ou assurer une liaison entre deux groupes distants. »
En outre, ce robot devra avoir des « fonctions d’observation et de reconnaissance » et être « téléopérable, à vue et hors de la vue, et est tractable derrière certains modèles de véhicule de l’armée de Terre. »
« Pendant la phase de préparation au déploiement en opération extérieure, des prestations d’assistance et de transfert de compétences sont assurées » par celui remportera le contrat. « Suite à cette première expérimentation, le marché comprend le maintien en condition d’expérimentation des robots jusqu’à la fin du marché, l’acquisition de robots supplémentaires ainsi que des prestations d’assistance en vue de nouvelles expérimentations », précise la DGA.
En janvier 2018, la DGA avait déjà lancé le programme FURIOUS [FUturs systèmes Robotiques Innovants en tant qu’OUtilS au profit du combattant embarqué et débarqué], lequel prévoyait de mettre à l’essai trois démonstrateurs de « tailles différentes » au sein d’une section d’infanterie dès 2019 au Centre d’entraînement aux actions en zone urbaine [CENZUB] de Sissonne.
Photo : Barakuda, de Sharks Robotics
C’est un système adapter pour les troupes aéroportée et aeromobile mais pour accompagner de l’infanterie sur griffon VBCI cz va être dur
En même temps l’infanterie embarquée sur Griffon et VBCI n’a pas trop de problèmes pour transporter son matos vu que dans un VBCI de taille assez conséquente pour 32 tonnes, on trouver un peu de place pour caser quelques sacs….
Mais dans un contexte où elle débarquera genre adrar des ifhogas elle peut en avoir l’utilité
En soi un robot n’a aucune utilité. Soit on prend un tout-terrain si le terrain le permet. Soit on prend un âne ou une mule (l’animal) lorsqu’il faut transporter du matériel sur du terrain incompatible avec le transport par automobile. L’animal tient plus longtemps et des charges plus lourdes que le robot, limité par ses batteries (et dans des.conditions plus extrêmes). Et niveau prix, un robot couterait bonbon. Pour donner une idée un exosquelette coûte dans les 100 000 euros. Alors un robot entier…
–
La Mule (le robot) est pour moi l’exemple même de l’utilisation de la technologie à mauvais escient.
N’envisagez-vous pas que l’armée puisse avoir des scénarios dans lesquels ce genre de solution puisse être pertinent?
Il y a des missions qui se font à pied pour des raisons de discrétion. Sur ce genre de mission, il n’est pas impossible d’être isolés quelques jours. Certes il est possible de tout porter soi-même, munitions, eau, nourriture, etc…Mais ce genre de soutien additionnel peut aider.
Ensuite, j’ai le souvenir d’une vidéo où des soldats américains se faisaient tirer dessus de loin, et pour retourner à leur véhicule pour aller chercher les munitions, il y avait une zone très exposée. Ce genre de robot permettrait de faire ce travail sans risque de perte.
Bref… Je n’imagine pas cela comme étant commandé en grandes quantités. Mais en avoir qques uns disponibles en opération pour les cas où il s’avère pertinent, pourquoi pas…
@John
Peut-être dans certains cas précis comme vous le montrez une Mule pourrait être utile. Mais globalement il ne sera pas utile. Dans le cas dont cour parlez par exemple, il n’aura même pas assez d’énergie pour suivre les soldats. De nouveaux types de batterie pourront aider en partie mais le problème de l’énergie restera.
–
Ou comme vous dites, en avoir quelques uns pourrait être une moins mauvaise solution. Mais il y a un vrai risque que les Mules en question moisissent au garage 99% du temps.
https://www.youtube.com/watch?v=49L9BlYQSjw
vidéo un peu vieille mais qui montre bien le concept d’opération du Gripen
Cinématographiquement c’est génial !
Au niveau logistique, c’est une autre paire de manches (transport, liaison, entretien )…
https://www.challenges.fr/entreprise/shark-nouveau-champion-francais-des-robots-militaires_651463
Un quad et une remorque ce ne serait pas suffisant?
intéressantes ces évaluations et ces progrès.
Il y aura sans doute des points à améliorer et des limites.
Mais n’oublions pas que la technologie aujourd’hui utilisée sur des systèmes civils peut s’avérer ponctuellement très utile (ex mini drones, etc) . A suivre.
super on a réinventé le quad .et pourquoi on transporte pas le soldat tant qu’à faire . cette histoire de mule c’est un marronnier . l’armure assistée et une arme à énergie donc sans munition c’est pas trop mal mais c’est dans star wars . les talebs ont des gosses comme mules (c’est pas cher ça vaut rien et ils sont nombreux mais c’est de l’or à la télé)
faut laisser nos unités imaginer les emplois de ces mules. Pour avoir eu la chance d’optimiser l’emploi des fardiers Lohr (moteur de 2CV), avec plus de 10 hommes équipés embarqués pour porter les groupes appuis TAP, j’imagine que ces mules vont êtres optimisées. Mais il faut que ça roule, simplement.
Il serait. J’en d avoir des drones terrestres de combat genre chenillettes ou gros quad avec une mitrailleuse lourde moderne à grand débattement .. et des moyens de vision .pour entrer en premier dans les zones pourries et faire de la reço sans faire casser des hommes…on peut trouver ça dans des petites boites en France ou ressortir des plans d amx…
Quelle est la source d’énergie ? Electrique ? Comment recharger sur le terrain?
Pour mémoire, la bataille de Monte-Cassino s’est gagnée avec les bourricot du Goum de Montsabert malgré toute la puissance de feu US.
Cees technologies sont très intéressantes, mais comme je disais de manière ironique, comment les alimenter, un combat ne dépend pas de la logistique, c’est la logistique qui s’adapte (voir les exploits du SEA pour approvisionner Barkhane). Si l’action est stoppée pour recharger les batteries, à quoi servent ces engins. D’oule retour au quad (s’il le faut. on trouve le carburant dans le stock des ennemis). Les seuls, mais importants intérêts de l’électrique sont le silence et le couple.
Et si on venait aux unités muletières, les Mauritaniens reviennent bien au Mahari. Un mulet, c’est aéro-transportable, largable (pauvres bêtes), pas cher sur place, fiable, et peut même servir de réserve de viande.
L’ironie de la dernière remarque est amusante. Pour souligner le propos, je rappelle que le bilan énergétique de la respiration et l’alimentation animale est d’environ 40% (transformations des aliments en glucose dégradé en énergie musculaire). Un moteur automobile essence ou diésel atteint difficilement ce rendement, celui d’une turbine ne dépasse pas 30%, celui d’une cellule photovoltaîque 1%.
oui on réinvente le quad mais justement pour ne pas mettre de pilote dessus et gagné en autonomie.
L’option électrique est un indice très clair sur l »endroit ou il sera utilisé.
La formule « mule » (pardon: robot-mule) dans le titre du billet, comme dans celui de l’appel d’offre, hypnotise les commentaires. Et focalise l’attention sur la seule capacité de charge de ladite « mule ».
.
Pourtant la dga évoque aussi (surtout?): « …des « missions connexes », comme « procéder à un ravitaillement [munitions, alimentation ou autre], ou assurer une liaison entre deux groupes distants… ce robot devra avoir des « fonctions d’observation et de reconnaissance » et être « téléopérable, à vue et hors de la vue, toussa ». Spamal, non?
.
En tous cas ça va être plus intéressant, amha, de tester ces aspects-là , que la fonction mulet.
.
Et je plussoie à la proposition de @Parabellum, plus haut.
Je pense qu’on fait fausse route pour les drone/robots aujourd’hui…
Le mieux est l’ennemi du bien.
On saurait faire sans trop de souci une mule robotisé qui suit bêtement une section, et sur (presque) tous les terrains. C’est suffisant pour décharger la section d’un grand poids. Vouloir ajouter plein d’options qui ne marcheront pas bien, alourdira la facture pour un résultat décevant permettra juste de faire échouer ce genre de (bonne) idée.
De même, la surveillance d’une base par un robot serait aussi une bonne idée. Un robot automatique sur un chemin préenregistré pourrait tourner des heures sans s’arrêter. Bon COMPLÉMENT d’une patrouille de biffins…
Bref, simple et robuste. Dans l’esprit un (bon) outil pour une (unique) tâche.
@ PK
Vous pensiez à celui-ci ?
https://www.rtl.fr/actu/futur/snibot-le-premier-robot-sniper-au-monde-est-francais-7793877320
La boîte a fait faillite. Où est le brevet, ça…
https://www.lalettrea.fr/entreprises_defense-et-aeronautique/2019/04/25/alain-juillet-depose-le-bilan-de-sd4e-la-start-up-du-robot-sniper-a-letalite-reduite-snibot,108354683-ar1