La seconde phase des recherches pour à localiser l’épave du sous-marin « La Minerve » a été lancée

Depuis son dernier message, émis le 27 janvier 1968 à 7H55, alors qu’il naviguait au large de Toulon, le sous-marin « La Minerve » reste introuvable. Pourtant, peu après l’annonce de sa disparition, d’importants moyens avaient été engagés pour tenter de le retrouver. Et le 2 février suivant, considérant qu’il n’était possible de sauver les 52 marins qui étaient à son bord, les opérations de recherche furent abandonnées.

Plus de 50 ans plus tard, la ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé que de nouvelles recherches allaient être menées afin de permettre aux famillers concernés de rendre un dernier hommages aux sous-mariniers disparus à l’endroit où La Minerve a sombré.

Seulement, et comme l’a souligné Mme Parly, le résultat de ces recherches n’est pas garanti, malgré les progrès technologiques accomplis depuis 1968.

En février, la première phase des recherches a été lancée pour quelques jours avec le « Pourquoi Pas? », un navire mis en oeuvre par l’IFREMER et le service hydrographique de la Marine nationale [qui a co-financé sa construction].

Doté d’un sondeur multifaisceaux [SMF] haute résolution, le « Pourquoi Pas? » a ainsi cartographié le relief sous-marin de la zone où est supposée reposer l’épave de La Minerve et de préparer ainsi le travail aux robots sous-marin Aster-X de l’IFREMER.

En outre, les données sismiques recueillies au moment de la disparition du sous-marin ont été de nouveau analysées « plus finement ». Ce travail ayant été fait, la seconde phase des recherches a donc pu commencer à 8h30, ce 4 juillet.

En effet, le navire Antéa, de l’Institut de Recherche pour le Développement [IRD], a rejoint la zone présumée de la disparituon de La Minerve, avec à son bord un robot sous-marin Aster-X de l’IFREMER.

Pouvant plonger à 3.000 m et parcourir jusqu’à 100 km, cet engin est muni d’un sondeur multifaisceaux à très haute résolution, de deux profileurs de courant [ADCP] et d’une sonde CTD pour la mesure des paramètres physiques. Il est ainsi en mesure couvrir 10 kilomètres carrés par jour. Or, la surface de la zone de recherche, située chercher à une trentaine de kilomètres du cap Sicié, fait environ 280 kilomètres carrés.

Les opérations menées avec ce robot sous-marins vont durer dix jours. Trouvera-t-il l’épave de La Minerve? En tout cas, c’est en utilisant un mode opératoire identique que celle du sous-marin argentin ARA San Juan, disparu en novembre 2017, a pu être retrouvée. Cependant, d’autres moyens seront déployés entre le 14 le 31 juillet. Puis, en fonction des résultats, une troisième campagne de recherche est prévue en novembre prochain, avec Le Nautile, un sous-marin de poche de l’IFREMER pouvant plonger jusqu’à 6.000 mètres. Il sera chargé de vérifier les pistes qui auront été détectées lors de cette seconde phase.

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