Un incendie à bord d’un sous-marin nucléaire russe de « recherche » fait 14 tués parmi l’équipage

Pour la marine russe, il s’agit de l’accident le plus meurtrier depuis l’incendie qui, s’étant déclaré à bord du sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] K-152 Nerpa [classe Akula], fit 20 tués parmi les membres de l’équipage, en novembre 2008.

En effet, ce 2 juillet, le ministère russe de la Défense a publié un communiqué pour annoncer que 14 marins venaient de perdre la vie dans un incendie ayant pris à bord d’un « sous-marin de recherche ».

« Le 1er juillet, 14 marins sont morts dans les eaux territoriales russes du fait de l’inhalation de produits de combustion à bord d’un véhicule submersible de recherche destiné à étudier le fond de la mer pour le compte de la marine russe », avance le texte.

L’incident s’est produite alors que ce « submersible » effectuait des mesures bathymétriques pour le compte de la marine russe.

Le feu a été éteint grâce au « comportement héroïque » de l’équipage, a encore souligné le ministère russe de la Défense, avant de préciser que le sous-marin en question a depuis rejoint son port d’attache, à Severomorsk, dans la région de Mourmansk. Ce qui signifie qu’il appartient à la Flotte du Nord.

Le communiqué officiel s’est gardé de préciser le type de ce sous-marin. Toutefois, la marine russe dispose de plusieurs types de submersibles « expérimentaux » ou « auxiliaires » pouvant correspondre à la mission qu’il décrit.

Tel est le cas des submersibles à propulsion nucléaire du projet 1851 « Paltus » [avec les AS-21, AS-23 et AS-35] ou de l’AS-12 « Losharik [projet 10831]. Ces derniers peuvent être mis en oeuvre depuis le sous-marin BS-136 Orenbourg, un ex-SNLE de la classe Delta III, reconverti pour la recherche et les opérations « spéciales ».

L’AS-12 « Losharik » a été photographié par inadvertance lors d’un tournage de l’émission de télévision Top Gear. Non armé, il afficherait un déplacement de 2.000 tonnes pour une longueur de 78 mètres. Il est avancé qu’il pourrait naviguer à 30 noeuds en immersion et plonger jusqu’à 6.000 mètres de profondeur… Mais sur ce point, il n’y a aucune certitude.

Photos : sous-marin de « recherche » Losharik

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