L’Espagnol Josep Borell désigné pour être le Haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité

Ce 2 juillet, et après des heures de négociations [et de blocage], les pays membres de l’Union européenne [UE] ont fini par se mettre d’accord sur les personnalités qui incarneront l’exécutif européen durant les cinq prochaines années.

Ainsi, et son nom aurait été proposé par le président Macron, l’actuelle ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, a été désignée pour remplacer Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne. Un choix somme toute logique étant donné qu’elle est issue du Parti chrétien-démocrate [CDU], lequel adhère au Parti populaire européen [PPE], qui dispose d’une majorité relative au Parlement européen.

La Banque centrale européenne [BCE] reviendra à la Française Christine Lagarde, qui fut ministre de l’Économie et des Finances entre 2007 et 2011 avant d’être nommée à la tête du Fonds monétaire international [FMI], suite à l’affaire « DSK ».

La présidence du Conseil européen reviendra au Premier ministre [démissionnaire] belge Charles Michel. Membre du Mouvement réformateur, qui, au Parlement européen, fait partie de l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe [ALDE], comme la République en Marche [LaReM], il succédera au Polonais Donald Tusk.

Enfin, l’Italienne Federica Mogherini laissera son poste de Haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité à l’actuel ministre espagnol des Affaires étrangères, à savoir le socialiste Josep Borell.

Né le 24 avril 1947 en Catalogne, dans un milieu modeste, Josep Borrell a fait de brillantes études, décrochant un diplôme d’ingénieur en aéronautique, un master en recherche opérationnelle à l’Université Stanford et un autre en économie d’énergie à l’Institut français du pétrole ainsi qu’un doctorat en sciences économiques à l’Université complutense de Madrid.

Il entame sa vie professionnelle en étant professeur d’analyse économique, puis de mathématiques, avant d’être embauché par la la Compagnie espagnole des pétroles, S.A. en qualité d’ingénieur. Parallèlement, il militaire au Parti socialiste ouvrier espagnol [PSOE]. Quand ce dernier remporte les élections législatives de 1982, Josep Borell est nommé secrétaire général à l’Économie du ministère de l’Économie et des Finances, puis, deux ans plus tard, secrétaire d’État aux Finances et se voit chargé de la lutte contre la fraude fiscale.

Justement, une affaire de fraude fiscale concernant deux de ses anciens collaborateurs quand il était au ministère de l’Économie et des Finances le privera d’un destin national qui lui tendait les bras après avoir été désigné candidat à la présidence du gouvernement pour les législatives de 2000.

Après cette déconvenue, Josep Borell s’intéresse aux questions européennes.

Représentant des Cortes Generales [Parlement espagnol] en 2002 à la Convention européenne, il est élu président du Parlement européen deux ans plus tard. Fervent opposant à l’indépendance de la Catalogne, Josep Borell est revenu aux affaires à la faveur de l’arrivée au pouvoir du PSOE en juin 2018. Il devient alors le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération du gouvernement de Pedro Sanchez, après avoir présidé l’Institut universitaire européen de Florence et été membre du conseil d’administration du groupe d’énergie Abengoa.

Il a d’ailleurs été condamné à 30.000 euros d’amende pour délit d’initié, après avoir vendu ses actions alors qu’Abengoa allait vers un dépôt de bilan.

Divorcé d’une Française, rencontrée dans un Kibboutz, en Israël, et avec laquelle il a eu deux enfants, Josp Borell vit maritalement depuis 20 ans Cristina Narbona, une ancienne ministre qui n’est autre que l’actuelle présidente du PSOE.

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