Le ministère des Armées confirme (enfin) la commande d’un hélicoptère Caracal pour l’armée de l’Air

La coupe de 850 millions d’euros dans les crédits du ministère des Armées, décidée en juillet 2017, eut pour conséquence le report à une date ultérieure la commande d’un hélicoptère EC-725 Caracal afin de remplacer un des deux exemplaires perdus en opération.

« Je considère que l’impact des annulations de crédits est limité pour l’armée de l’Air, à condition de commander le Caracal au premier semestre 2018 », fit valoir le général André Lanata, alors chef d’état-major de l’armée de l’Air [CEMAA], lors d’une audition parlementaire.

Seulement, non inscrite dans la loi de finances initiale adoptée à l’automne 2017, la commande de ce Caracal ne fut pas passée au premier semestre 2018… Aussi, certains députés, comme Jean-Charles Larsonneur et Jean-Jacques Ferrara s’en inquiétèrent. Mais la ministre des Armées, Florence Parly, leur expliqua que le remplacement du Caracal détruit se ferait « en fonction des marges éventuellement dégagées en gestion en 2018, voire en 2019. » En clair, il fallait pouvoir trouver 40 millions d’euros.

Et cette somme a fini par être trouvée. Lors de son dernier passage devant les députés de la commission « Défense », l’actuel CEMAA, le général Philippe Lavigne, avait indiqué que la décision de remplacer ce Caracal avait été prise… Restait donc à savoir quand elle allait être exécutée.

« Ce n’est qu’à la toute fin de l’année 2018 que le financement de ce projet a pu être confirmé », a en effet indiqué la Direction générale de l’armement [DGA], dans un communiqué annonçant la commande de ce Caracal.

Le contrat a été notifié à Airbus Helicopters le 5 juin, « après finalisation de l’ensemble du dossier technique et budgétaire ».

« Un plateau collaboratif DGA – État-major des armées – industrie a permis de finaliser en quelques semaines les spécifications techniques de l’appareil afin qu’il ait une configuration cohérente des 5 Caracal neufs livrés entre 2011 et 2013 tout en bénéficiant des acquis des contrats export », explique le ministère des Armées. La livraison à l’escadron 1/67 Pyrénées [qui fait partie des forces spéciales Air, ndlr] n’a cependant pas été précisée.

Hélicoptère de 11 tonnes, le Caracal est utilisé surtout pour les missions de recherche et sauvatage au combat [CSAR], le transport tactique et les opérations spéciales. Doté de deux turbines MAKILA 2A [de Safran], il peut voler à la vitesse de 325 km/h. Intègrant une avionique numérique de dernière génération gérée par un calculateur central CMA 9000, il est équipé d’équipements de radio-communications, d’une centrale inertielle et d’une caméra infrarouge FLIR et d’un système d’auto-protection complet avec un détecteur d’alerte radar, un détecteur de départ missiles, un système de leurrage et de guerre électronique.

Photo : armée de l’Aiur

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