Les élèves pilotes de l’armée de l’Air ont effectué leurs premiers vols sur Pilatus PC-21

Le 9 mai dernier, sur la base aérienne [BA] 705 de Tours, où est implantée l’École de l’aviation de chasse [EAC], 5 élèves pilotes de chasse ont obtenu leur « macaron », après avoir volé sur Grob 120, TB-30 Epsilon et Alphajet. De même que 10 élèves navigateurs officiers systèmes d’armes [NOSA].

Mais quelques jours plus tôt, à l’École de pilotage de l’armée de l’Air [EPAA] de la BA 709 de Cognac, une nouvelle promotion d’élèves pilotes venait de commencer un cursus de formation inédit [appelé FOMEDEC], reposant sur le Pilatus PC-21, un turbopropulseur qui doit remplacer à la fois les TB-30 Epsilon et les Alphajet de l’EAC.

Après avoir terminé le tronc commun sur Grob 120, ces élèves pilotes ont enchaîné sur la phase au sol de la formation PC-21, laquelle aura duré un mois. En effet, le 2 juin, indique la dernière synthèse de l’actualité du ministère des Armées, ces stagiaires ont pris pour la première fois les commandes du nouvel avion école de l’armée de l’Air.

« Si ce premier vol constitue une nouvelle étape dans l’intégration de l’appareil, il représente aussi un événement pour les aviateurs : une illustration concrète du renouvellement des capacités opérationnelles de l’armée de l’Air obtenu par la loi de programmation militaire 2019-2025 », souligne le ministère des Armées.

La formation sur PC-21 se déroule selon deux phases : la première, appelé « Basic », se concentre sur l’apprentissage des fondamentaux [navigation, vol en formation, voltige, gestion des pannes] tandis que la seconde, dite « Advanced », est davantage tournée vers la tactique de base [interception simple, délivrance de l’armement, etc].

Dans ce cursus, les simulateurs de vol prennent une place importante. « L’intégration du PC-21 […] ne concerne pas seulement la mise en service de 17 nouveaux appareils depuis le début de l’année, mais celle de tout un environnement associé comprenant 2 simulateurs de missions, 3 entraîneurs de vol ainsi qu’un ensemble complet d’outils dédiés à la préparation des missions, à leur restitution et à l’enseignement en réseau », rappelle le ministère des Armées.

La fusion des phases de formation sur TB-30 Epsilon et Alphajet permettra un gain de temps de 6 mois et… une économie de 100 millions d’euros par an.

Par rapport à l’Alphajet, le PC-21 est évidemment moins puissant. En revanche, son principal apport se situe au niveau de l’avionique, qui permet à l’aspirant pilote de se familiariser au plus tôt avec celle d’avions de combat modernes, comme le Rafale. Très maniable [-4G/+8G] surtout en dessous de 15.000 pieds, cet appareil affiche des performances largement supérieures à celles du TB-30 Epsilon. Ce qui supposera, d’ailleurs, de réorganiser les secteurs de travail autour de la BA 709.

Cela étant, avant de connaître leur première affectation en unité opérationnelle, les futurs pilotes de chasse auront à dompter l’Alphajet lors de leur passage à l’École de transition opérationnelle [ETO] de Cazaux.

Photo : armée de l’Air

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