L’armée estonienne affine sa doctrine relative à l’emploi de robots armés dans ses opérations
Depuis quelques semaines, le détachement estonien intégré à la force Barkhane met en oeuvre un robot THeMIS [Tracked Hybrid Modular Infantry System] sur la la plateforme opérationnelle désert [PfOD] de Gao [Mali]. Cet engin, développé par Milrem Robotics, est notamment utilisé à des fins de surveillance. Mission qu’il assure grâce à un mini-drone KX-4 Titan LE qui lui est associé.
Le THeMIS est surtout une plateforme robotisée. C’est à dire qu’il peut servir de base à d’autres applications. Ainsi, lors de l’édition 2018 d’Eurosatory, MBDA en a fait un robot anti-char en le dotant de son Missile Moyenne Portée [MMP] tandis que Nexter lui a intégré un canon de 30 mm.
Mais un an plus tôt, Milrem Robotics s’était associé avec l’armurier belge FN Herstal pour présenter un THeMIS doté du poste de tir télécommandé deFNder, lors du salon DSEI de Londres. Cet engin, alors armé d’une mitrailleuse, avait fait bonne impression, quelques semaines plus tôt, à l’occasion de l’exercice Spring Storm de l’Otan.
Ainsi configuré, le THeMIS « possède de solides avantages en termes de fourniture de tirs d’appui et action tel un multiplicateur de force pour les combattants », firent valoir les deux entreprises, dans un communiqué conjoint.
Puis les travaux de recherche et développement [R&D] se sont poursuivis. Et, lors de l’édition 2019 de Spring Storm, le bataillon d’infanterie légère estonien « Kuperjanov » a utilisé un THeMIS doté d’un poste de tir deFNder, armé d’une mitrailleuse de calibre .50 [12,7 mm].
Ce dernier a alors été « confronté à divers scénarios » d’engagement, « comprenant des actions défensives et offensives » ainsi que des « combats simulés en zones rurales et urbaines. »
« C’était la deuxième fois que FN Herstal et Milrem Robotics déployaient leur solution commune au cours de Spring Storm afin de perfectionner le multiplicateur de force qu’est le THeMIS pour ses utilisateurs », a souligné l’entreprise estonienne.
À cette occasion, de « nouvelles façons de contrôler le poste de tir à distance deFNder » ont été évaluées. Et FN Herstal insiste sur le fait que « comme toujours et plus que jamais, l’humain reste dans la boucle » dans la procédure de tir.
Le déploiement du THeMIS lors de Spring Storm « a considérablement amélioré notre efficacité au combat en augmentant la mobilité et l’efficacité du soutien tout en réduisant la fatigue des soldats », a commenté le lieutenant Lauri Tõnisson, du bataillon « Kuperjanov ».
Le robot de Milrem Robotics présente un intérêt appréciable dans version « Mule ». Il peut en effet tranporter des soldats, du fret [munitions, équipements, etc], tracter un canon ou bien encore dégager une voie.
Doté de chenilles, ce véhicule sans pilote à bord, à la fois diesel et éléctrique, est capable transporter jusqu’à 750 kg de charge utile. Pouvant rouler à la vitesse maximale de 22 km/h, il dispose d’une autonomie de 10 heures en mode hybride et de 1h30 en mode électrique.
En effet, un drone artificiel coûte moins cher et se fatigue moins qu’un drone humain …
C’est l’avenir pour les combats (asymétrique ou pas) du futur, les possibilités sont intéressantes, économie des hommes, progression plus sécurisé j’imagine, transport de blessés ou matériel, dégagement de voie, déminage (même si c’est déjà employé en partie).
Avenir je sais pas faut voir les contre-mesures qui vont être développés,j’ai peur qu’un simple système de brouillage puisse le mettre a terre.
Pour le logiciel de discernement ami-ennemi ça va être chaud! Une balise sur les types sympas ok, mais pour les civils qui passent par là c’est bonbon!…
Comme écrit c’est l’humain qui mène la danse, il n’est pas autonome de ce coté là !
C’est un drone commandé, ce n’est pas un engin autonome…
Il est prévu qu il utilise la navigation » Waypoint », ou, et, la navigation « suivez moi ».
Dans tous les cas ce n’est pas de l’autonomie.
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Les waypoints sont simplement des points de passage en coordonnées préenregistré, et le suivez moi il suffit qu’il suive le porteur d’un émetteur.
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Les tirs sont assuré par un opérateur, pas par le drone.
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Donc on en revient à :
Stop croire que c’est terminator, on est même pas à 1% d’y arriver… Même avec l’IA la plus complexe…
Engin qu on appréciera pour entrer en premier et nettoyer les rues dans des zones urbaines pourries…ou ouvrir des itinéraires dans des zones opaques…mieux vaut perdre de la ferraille téléguidée que des hommes et si en lus ça permet de flinguer l autre…les estoniens sont lucides et on se demande pourquoi on n est pas foutu de produire ce genre d engin en solo en france…on a su faire des tas de chenillettes et même l amx 13…Perrot sait faire des drones mais oups c est trop francais…on se réveille quand des niaiseries Franco allemandes…ils vont avoir un gouvernement pastèque rouge écolo et donc pacifiste neutraliste…zéro pour des armes offensives…
Ce drone est piloté par un humain.
La balise brouillée ça peut faire mal… Je ne pense pas qu’ils optent pour ça.
C est pour cela que, pour la séquence de tir , l humain reste dans la boucle…pour l instant.
20mm, le canon de Nexter, si je ne me trompe pas.
Ne pas oublier que les russes ont massivement implanté la guerre électronique sur le champ de bataille aéroterrestre! Que deviennent ces engins radiocommandés quand les liaisons radio ne sont plus fiables (brouillées, saturées, voire piratées [prise de commande à distance]) ?
On n’est pas fichu de faire voler un drone volant dans le Donbass sans qu’il ne soit descendu, soit par la guerre électronique, soit par la défense aérienne russe, n’imaginez pas que ce sera mieux avec les drones terrestres.
@ji_louis
Les russes aussi ont essuyé des plâtres avec leurs joujous (voir le lien que j’ai mis plus bas).
Manifestement, l’opérateur est très proche de l’engin. Ce qui est un avantage: le système peut donc être filoguidé. Ce qui est une bonne assurance contre le brouillage électronique ennemi. Pour une armée aussi pauvre en homme que l’armée estonienne, ce genre de machine est un réel plus. Le fait que la visée de l’engin s’opère froidement – contrairement à un servant humain exposé à des tirs directs – devrait intimider un adversaire de chair et d’os (et d’émotion).
On en parle depuis tellement longtemps que c’est étonnant d’en être encore là …
https://www.huffingtonpost.fr/thierry-berthier/robotisation-du-combat-en_b_8954236.html
Ça doit être coton avec des obstacles comme en combat urbain par exemple.
Les russes ont fait des tas d’essais en Syrie.
Visiblement la perte de liaison dans un combat urbain est loin d’être un événement rare…
https://www.jforum.fr/uran-9-le-robot-de-combat-de-larmee-russe.html
L Uran 9 est un véritable tank. Clairement d’une classe au-dessus du modèle estonien. Il sera bien plus difficile à mettre au point, spécialement pour ce qui concerne le contrôle à distance. Cette dernière faiblesse étant particulièrement grave pour un engin de reconnaissance. Ceci dit, en milieu ouvert, plat, désertique, son action pourrait être particulièrement intéressante.
@ Edgar
Vous savez très bien qu’entre bonhommes, c’est toujours l interrogation sur la taille ^^
Mais oui, le Sahel n’est pas la Syrie. Par 67 degrés à l’ombre sans ombre, sous la poussière et le sable, ça va être amusant.
La saison des pluies aussi…