Les recherches pour retrouver le F-35A japonais abîmé en mer ont été abandonnées

Malgré le déploiement de moyens de recherche conséquents, l’épave du F-35A japonais qui s’était abîmé en mer le 9 avril dernier reste entrouvable. Et le ministère nippon de la Défense a décidé d’arrêter les frais.

En effet, ce 4 juin, le ministre japonais de la Défense, Takeshi Iwaya, a annoncé l’arrêt des opérations de recherche. Cela étant, afin de préserver les « secrets militaires » que recéle l’épave de cet avion de combat conçu par Lockheed-Martin, une surveillance de la zone où il est supposé s’être abîmé continuera d’être assurée par des « caméras sous-marines. »

Pour rappel, le 9 avril dernier, le F-35A en question, piloté par le commandant Akinori Hosimi, du 302e hikotai [escadron], avait décollé de la base aérienne de Misawa pour un exercice impliquant trois autres avions du même type. Une vingtaine de minutes plus tard, l’officier fit savoir qu’il mettait un terme à la mission, avant de disparaître des écrans radar peu après, à environ 135 km à l’est de Misawa.

Les opérations de recherche lancées dans la foulée permirent de seulement de retrouver quelques débris de l’appareil. Et aucun signe de vie du commandant Hosimi, qui comptait 3.200 heures de vol à son actif, n’a pu être détecté après l’accident.

En avril, M. Iwaya avait indiqué que 5 des 13 F-35A alors en sercice au sein des forces aériennes d’autodéfense japonaises furent contraints à atterrir en urgence au cours de 7 incidents distincts.

Premier F-35A à avoir été assemblé sous licence par le groupe japonais Mitsubishi Heavy Industries [MHI], l’avion du commandant Hosimi, avait été impliqués dans ces incidents à deux reprises : une première fois à cause d’une alarme concernant le système de refroidissement, une seconde en raison d’un problème du système de navigation.

A priori, il n’est pas question que les vols des F-35A japonais reprennent pour le moment. Du moins tant que leur sécurité ne serait pas assurée, a indiqué M. Iwaya.

Faute d’avoir pu mettre la main sur les enregistreurs de vol, les enquêteurs ne peuvent qu’émettre des hypothèses sur les causes de la perte de ce F-35A. Selon la chaîne de télévision NHK, l’une des pistes privligérierait une « désorientation spatiale » du pilote. C’est ce qui ressortirait de l’analyse des communications et des données radar.

Quoi qu’il en soit, cet accident n’a nullement remis en cause l’intention de Tokyo de commander 105 F-35A supplémentaires. Ce projet a en effet été confirmé à l’occasion de la récente visite au Japon du président Trump.

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