La Direction générale de l’armement commande 10 systèmes anti-drone supplémentaires

L’an passé, le groupe CS avait indiqué qu’il allait livrer à la Direction générale de l’armement [DGA] plusieurs exemplaires de son systèmes BOREADES dans le cadre du marché MILAD [Moyens Mobiles de Lutte Anti-Drones]. « Ces moyens ont vocation à équiper les forces terrestres, aériennes et navales en métropole ou sur les théâtres d’opérations », avait alors précisé l’industriel.

Ce programme fut lancé en 2015, alors que des mini-drones évoluant à proximité de sites sensibles avait été signalés à plusieurs reprises et que, au Levant, le groupe État islamique [EI ou Daesh] utilisait de tels engins pour des missions de reconnaissance et des actions offensives [après les avoir dotés de charges explosives, ndlr]. A priori, un tel système est mis en oeuvre par l’armée de l’Air sur la base aérienne projetée H5, en Jordanie.

Via un communiqué diffusé ce 4 juin, le groupe CS a précisé que DGA a « réceptionné les 8 premiers systèmes » BOREADES dans le cadre du contrat notifié fin 2017… Et qu’elle venait de lui en commander dix de plus.

« CS est particulièrement fier de pouvoir déployer ces systèmes après avoir passé la qualification étatique, et de contribuer ainsi à la protection des sites sensibles », s’est félicité Frédéric Dussart, le directeur des activités Défense de l’industriel.

Les performances du système BOREADES sont confidentielles. On sait seulement que, multi-senseurs et multi-effecteurs, il est en mesure de brouiller et leurrer le système de navigation d’un drone, ce qui permet « d’en prendre le contrôle, de choisir son point de récupération et surtout d’estimer la position du télépilote », assurait CS récemment.

Pour cela, BOREADES intégre des éléments fournis par HGH [détection thermique panoramique jour/nuit], FLIR Systems [détection radar et tourelles optiques d’identification jour/nuit] et MC2 Technologies [brouillage électromagnétique au moyen d’un « pistolet brouilleur »].

Photo : CS

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