Des sous-mariniers britanniques encore contrôlés positifs à la cocaïne

C’est une nouvelle affaire embarrassante pour la Royal Navy : selon la presse d’outre-Manche, trois marins servant à bord du HMS Vengeance, l’un des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] britanniques, ont été contrôlés positifs à la cocaïne sur la base de tests urinaires effectués lors d’une escale en Floride. Le résultat des analyses n’a été connu qu’une fois le navire reparti en mission.

Cette information, révélée par l’édition dominicale du Daily Mail, a été confirmée par un porte-parole du ministère britannique de la Défense [MoD]. Ce dernier a ainsi assuré qu’une « action interne contre les individus concernés » était « en cours ». Estimant qu’il serait « inapproprié de commenter davantage » cette affaire, il a rappelé les règles dans ces circonstances.

Le MoD a une « politique de tolérance zéro en matière de drogue et il n’en tolère pas l’usage par le personnel de service, sous quelque forme que ce soit et à tout moment. Tout le personnel pris en train de prendre de la drogue sera renvoyé », a rappelé ce porte-parole.

Seulement, le problème est que des affaires de ce type tendent à se répéter depuis quelques temps. Ainsi, par exemple, 9 sous-mariniers du SNLE HMS Vigilant avaient été contrôlés positifs à la cocaïne, à l’automne 2017. Ce qui conduisit la Royal Navy à reprendre fermement en main l’équipage de ce navire. Et, à l’époque, le commandant et le second de ce dernier avaient été relevés de leurs fonctions pour avoir eu des relations intimes avec deux officiers féminins du bord.

Plus récemment, soit en avril dernier, 7 membres de l’équipage du sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] HMS Talent [classe Trafalgar, ndlr], ont également été sanctionnés pour avoir absorbé de la cocaïne lors d’une soirée « débridée ».

Ces affaires liées à la consommation de cocaïne font d’autant plus désordre qu’elles concernent des sous-marins affectés à la dissuasion nucléaire du Royaume-Uni.

Pour rappel, la cocaïne est un psychoactif qui donne l’impression de donner des effets stimulants, physiques et cognitifs, et désinhibants. Cette drogue, explique l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé [INPES] « accélère le fonctionnement du cerveau et le fait ‘tourner en surrégime’ en faisant disparaître certains signes d’alerte qui l’avertissent habituellement de la fatigue, du sommeil, de la douleur et de la faim. »

Les sensations que cette substance donne sont de courte durée. « Quand elles disparaissent, le retour à la réalité (la ‘descente’) est pénible, la fatigue accumulée se fait lourdement sentir… Le consommateur peut alors se sentir irrité, déprimé par cette impression ‘d’être au ralenti’, et avoir envie de reprendre immédiatement de la cocaïne pour se sentir à nouveau ‘à fond' », poursuit l’INPES. Et le tout s’accompagne d’effets indésirables, parfois dangereux : effet « parano », anxiété, épisode dépressif, hallucinations.

Ces récentes affaires ayant touché la Royal Navy donne le sentiment que seuls ses sous-mariniers seraient concernés par la consommation de cocaïne. Cela étant, d’après une enquête réalisée en 2015 par Paris Match sur la base de données publiques, 5.000 soldats ont été exclus des forces armées britanniques, entre 2000 et 2008, pour s’être drogués.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]