L’armée française s’intéresse à Stamina, un robot autonome capable de suivre un itinéraire sans GPS
Actuellement, beaucoup d’applications militaires reposent sur les systèmes de géolocalisation par satellite [GPS]. Et, évidemment, quand les signaux sont brouillés ou « usurpés », comme, par exemple, savent le faire les forces russes, on a vite fait de perdre le nord. D’où l’intérêt de savoir lire une carte avec une boussole…
Mais pour un système autonome, comme un robot, l’affaire s’annonce compliquée. On peut éventuellement avoir recours à une centrale inertielle, qui a besoin d’être « recalée » régulièrement afin d’éviter les erreurs de navigation… Ou alors développer une autre technologie, comme le fait l’Institut franco-allemand de recherche Saint-Louis [ISL], qui relève de la Direction générale de l’armement [DGA] et du Bundesministerium der Verteidigung [BAAINBw].
Ainsi, l’ISL a mis au point une brique technologique de « navigation par l’image sans positionnement par satellite ». Ce qui a donné le robot « Stamina », qui sera présenté au public à l’occasion du salon Viva technology, qui se tiendra entre le 16 et le 18 mai au Pavillon de Versailles, à Paris.
L’ISL ne donne pas trop de détails sur son innovation, si ce n’est que l’objectif est de disposer d’une technologie permettant de réaliser, quelle que soit la nature du terrain, un suivi autonome d’itinéraires sans dérive et de définir ainsi « un itinéraire à suivre par une simple séquence d’images. »
Le ministère des Armées précise que Stamina est un « système de navigation par l’image ». Grâce à sa caméra, il alimente une base de données embarquée d’images « définissant les points de passage sur un itinéraire. » En outre, il est compatible avec le système d’information et de combat Scorpion [SICS].
D’après l’ISL, Stamina est donc capable d’assurer un suivi autonome d’itinéraire en marche avant comme en marche arrière. Et même de revenir sur l’itinéraire suivi après avoir évité un obstacle.
Cette « brique technologique » est susceptible d’avoir plusieurs applications. Ainsi, elle peut être utilisée pour les futurs robots tactiques polyvalents de l’armée de Terre [robots « mules », ndlr], les systèmes d’ouverture d’itinéraire en équipant des véhicule de détection multi-capteurs [DMC], les convois autonomes et, enfin, la mise au point de robots rondiers, c’est à dire dédiés à la surveillance de bases opérationnelles avancées ou des zones sensibles.
Un robot pour l’explo martienne ?
L’explo martienne ne se fait pas de manière autonome.
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On dit au robot ce qu’il doit faire (de mémoire 2 fois par jour) cm par cm .
Si j’avais confiance dans nos politiciens pour veiller à note bien, je serai heureux d’avoir de plus en plus d’automatisation … Malheureusement, ce sera comme dans la déclaration d’intention appelée « Black Mirror », communément considérée comme une série (avec Boston Dynamics, SERCO … COUCOU la D.A.R.P.A. et consorts !!!), à mon humble avis.
Félix GARCIA
PS: Je ne me lasserai jamais de répéter aux hommes en armes au nom de la France que je les aime, JE VOUS AIME !
et les femmes en armes ? tu les aimes moins ? plus ?
J’aurai dû écrire en écriture inclusive ? (Je vous taquine)
Bien sûr que j’inclus les femmes dans mes considérations, en armes ou non d’ailleurs.
Félix GARCIA
On a de la misère à te suivre Félix GARCIA quand tu exposes des idées … 😉
Désolé.
J’ai peine à exprimer sans ambages ce qui me taraude, car je ne sais jamais ce qui passera la modération (le soucis de vivre dans le « Double-Mind » [Double-pensée/Dissonance cognitive] d’Orwell et de s’exprimer sur « Internet », d’autant plus sur un forum dédié à militaires, où à ce qui y touche).
Et puis, s’exprimer par énigmes laisse encore de la place à l’imagination du lecteur (avec ce que ça peut comporter de « brumeux » ou « fumeux » en apparence).
Mes idées, sont aussi celles de Valérie BUGAULT, Pierre Hillard, Eric SADIN, JEAN-Pierre PETIT, Marc BONFILS, Masanobu FUKUOKA, Sepp HOLZER, Claude & Lydia BOURGUIGNON, Dr.E.Michael JONES, Valentina ZHARKOVA, John L.CASEY, Rudolf STEINER et bien d’autres. Eux les expriment sans ambages, mais sur des canaux dédiés (livres entre autres), ils ne viennent pas embêter des militaires sur leur espace d’expression mais laissent venir les gens à eux, ce qui est l’inverse de ma démarche ici, avec ce que ça implique de « tact » et de « modération ».
Mais je vais m’arrêter ici. J’exaspère plus qu’autre chose j’ai l’impression.
Cordialement,
Félix GARCIA
Il faudrait s’appeler Zorro pour pouvoir suivre les élucubrations du sergent Garcia !!
Zorro ???
Ou Zéro?
🙂 !
Il n’y a rien de révolutionnaire, en gros on charge dans le robot une carte(s’il y en a) de la zone à parcourir avec tous les relevés(topos, etc..), ensuite la caméra et/ou lidar extrait des images ou données du paysage environnant qui sont ensuite traités par deep learning(computer vision) afin de prendre une décision sur le chemin à prendre et tout cela est mémorisé. C’est ce que font les voitures autonomes sans le gps.
Effectivement rien de révolutionnaire. Mais certaines innovations sont en en cours de développement pour effectuer une location précise, par caméra spéciale, sans GPS avec une IMU mais sans comparaison avec une carte. Ensuite la carte ou plutôt la planification reste nécessaire pour élaborer un trajet.
Ça doit être un peu plus compliqué que ça … sinon il n’y aurait pas
« rupture ».
C’est déjà suffisamment difficile à mettre au point dans cette « version simple » que je ne vois pas les militaires au budget contraints financer quelquechose de plus compliqué que ce que finance le privé actuellement, et soit dit en passant ils ont bien raison. Nous n’en sommes qu’au prémices et avant que tout cela fonctionne vraiment de façon satisfaisant, tous les jours, partout et avec tout monde, il y a encore de la marge…
Regarder comment on met en avant la révolutionnaire fusion de données du F35 alors qu’il font un peu plus qu’une voiture autonome avec de classification des menaces en temps réel, enrichit de connectivité pour le partage et la confirmation des informations, rafraichit suffisamment rapidement, avec des options de traitement ou d’évitement pour les véhicules. Et pourtant c’est révolutionnaire d’avoir cela en série et qui marche vraiment bien !
Exact ! Plus 20 pays qui ont déjà possédé le même robot, même plus performant.
@Vivo : Il ne me semble pas avoir lu dans l’article qu’il s’agissait de quelque chose de révolutionnaire… Vous noterez toutefois que, à ma modeste connaissance, aucune armée de premier rang ne dispose de ce type de robots en escadron (et encore moins en opération).
Le CV que tu leur a envoyé a du se perdre c est dommage.
Il existait des guidages topo matriciels qui contenaient des matrices 3D dynamiques (pixellisation 3D de l’environnement) qui permettaient de guider un engin aérien par la configuration du sol (collines, montagnes, plaines, bâtiments) il y a qqn décennies. Je en sais si c’est le même concept, mais cela affranchit de guidage externe, vu qu’il est embarqué dans une mémoire.
C’est plus facile dans les airs car l’espace est plus grand et le pixel est plus difficile à changer. sur le sol, un arbre ou un trou de 1 mètre représente un obstacle infranchissable, et peut survenir plus rapidement. En l’air c’est plus difficile de déplacer une montagne… Juste une question d’échelle en somme.
Après le vrai problème c’est la localisation, et de préférence à cout abordable. Pas question de mettre une IMU a 500K€ dans un tel engin, qu’il faut calibrer (c’est long) avant chaque nouveau déploiement. Le GNSS (GPS, GLonass, Galileo, Beidu) c’est bien mais c’est sujet au brouillage. Mais quand même plus il y a de constellation, plus est grande la difficulté de brouiller les signaux. D’ou l’importance d’avoir beaucoup de satellites dans la constellation, ou d’avoir d’autres moyens de localisation précise.
Tout à fait d’accord avec toi, les obstacles au sol peuvent changer beaucoup plus rapidement, cartographier le sol de manière fiable est intemporelle est juste impossible, une telle base de donnée devrait être mise à jours de manière journalière/hebdo/mensuelle selon le terrain…
Un très bon moyen est d’utilisé une cartographie potentiellement obsolète, en utilisant des AMER de recalage susceptible de ne pas ou changer rapidement, mais corrélée avec un grand nombre de capteurs :
– Camera/Lidar pour des algo de SLAM (Simultaneous Localisation and Mapping) qui subisse tout de même une dérive.
– Centrale inertielle/odométrie : pouvant limiter la dérive du SLAM
– Ne pas exclure pour autant le GNSS, en le fusionnant avec les données des autres capteurs, il devient plus complexe de le brouiller, et permet de reconnaitre une divergences des données laissant supposer un brouillage/leurrage.
Le robot peut alors :
– Utiliser le positionnement GNSS lorsqu’il est valide pour recaler le SLAM.
– En cas de brouillage ou en cas traversée de zone dangereuse, se concentrer la navigation sans GNSS.
Je comprend que cela exige d’avoir des cartes hyper précises en 3 dimensions. A t-on cela pour toutes les zones potentielles de conflit ?
C’est pas ce que je comprend. Pour moi, c’est plutôt: 1 premier véhicule (ou des fantassins? mini-drones aériens?) photographie (potentiellement plusieurs mois avant) un itinéraire tous les X m (2,5 ,50, 100, 1000?) ou des points de passage . Et ensuite, le robot est capable de tracer sa route tout seul en se basant sur ces images. Il doit aussi être capable de générer ses propres images de référence qui lui permettent de retrouver l’itinéraire si il fait un détour.