Les Émirats arabes unis disent avoir « libéré » un bateau militaire du Qatar

Ce 6 mai, le ministère émirati des Affaires étrangères a indiqué qu’un bateau des forces navales du Qatar avait été arraisonné une semaine plus tôt dans les eaux territoriales des Émirats. Et, a priori, Doha n’a émis aucune protestation officielle au moment des faits alors que chaque incident aérien ou naval entre les deux pays donne généralement lieu à une bataille de communiqués…

« Les Émirats arabes unis ont libéré un bateau militaire qatari avec quatre personnes à son bord. […] Le navire était entré dans les eaux des Emirats arabes unis le 30 avril », a annoncé la diplomatie des Émirats.

Cela étant, le communiqué publié par cette dernière est avare en détails. S’il donne l’identité, le grade et la nationalité des quatre occupants du bateau en question [un officier qatari et trois matelots, dont un Palestinien et un Indien], il ne précise pas les circonstances dans lesquelles il a été arraisonné.

Finalement, ce n’est qu’après l’annonce de la libération du bateau et de son équipage que le ministère qatari des Affaires étrangères a répondu à son homologue émirati.

« Le Qatar exprime sa satisfaction pour le retour d’un bateau qatari qui avait été intercepté par la force le 30 avril 2019 par les autorités émiraties alors qu’il effectuait des exercices de routine dans les eaux territoriales du Qatar avant d’être victime d’erreurs techniques dans celles des Émirats », a-t-il expliqué. Et de préciser que Doha a sollicité l’intervention de « certains pays amis et frères » pour s’assurer de la sécurité de l’équipage.

Pour rappel, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, l’Égypte et Bahreïn ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar en juin 2017, en accusant l’émirat de cultiver de bonnes relations avec l’Iran et de soutenir le terrorisme [et la confrérie des Frères musulmans].

Jusqu’à présent, les incidents entre le Qatar et ses voisins avec lesquels il est en froid ont surtout été aériens. Au point qu’une plainte a été déposée par Abu Dhabi auprès de l’Organisation de l’aviation civile internationale pour plusieurs incidents ayant impliqués des avions de chasse qataris et des appareils des compagnies civils Emirates et Etihad.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]