Un militaire du 4e Régiment de Chasseurs s’est donné la mort avec son arme de service

Le 28 avril, un militaire du 4e Régiment de Chasseurs, âgé de 29 ans, s’est suicidé en se tirant une balle dans la tête avec son Pistolet automatique PAMAS au Quartier « général Guillaume », à Gap.

Selon son régiment, qui a ainsi confirmé une information révélée par le Dauphiné Libéré, ce militaire expérimenté sa mis fin à ses jours alors qu’il « allait procéder à la réintégration de son armement suite à une mission effectuée dans le cadre de l’opération Sentinelle ». Il s’est « éloigné de son groupe pour s’isoler et s’est donné la mort », précise-t-il.

Le corps sans vie de ce brigadier-chef a été découvert par un autre militaire, lequel a ensuite alerté son groupe. « Les chasseurs qui ont assisté à cet événement ont immédiatement été pris en charge par le SMUR et les médecins de l’antenne médicale afin de les accompagner », a indiqué le 4e Régiment de Chasseurs.

Le parquet de Gap a confié à la gendarmerie le soin de mener une enquête.

Régiment de cavalerie blindée de la 27e brigade d’infanterie de montagne [27e BIM], le 4e Chasseurs est « l’’unité de cavalerie de l’armée française la plus sollicitée », a récemment souligné le colonel Pierre de Thieulloy, son chef de corps.

Plusieurs militaires engagés dans l’opération Sentinelle ont mis fin à leurs jours depuis 2015. Cependant, il est toujours très délicat de tenter d’expliquer un tel geste, et encore plus de chercher à établir une relation de cause à effet, les raisons conduisant quelqu’un à commettre l’irréparable étant toujours difficiles à appréhender.

Ainsi, une étude – ancienne – du Service de Santé des Armées [SSA]  avait établie que 697 militaires s’étaient donnés la mort durant la période 2002-2011. Et le passage l’acte était plus fréquent au sein de l’armée de Terre et de la Gendarmerie. « La quasi-totalité des cas sont survenus en métropole. L’arme à feu était le moyen le plus souvent employé […] Trois profils ont pu être identifiés […] : un profil de suicidés ayant vécu des conflits familiaux et/ou professionnels, un profil ayant une pathologie psychiatrique évolutive et un profil sans circonstance particulière », avait-elle déterminé.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]