Les Rafale français ont récemment détruit des positions de Daesh en Irak

Ces derniers mois, les opérations aériennes de la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis ont essentillement consisté à appuyer les Forces démocratiques syriennes [FDS, alliance arabo-kurde] dans leurs derniers assauts contre le « califat » physique auto-proclamé par Daesh [EI ou État islamique]. Du moins était-ce surtout vrai pour les Rafale de la force française Chammal.

Seulement, la fin du « califat » de Daesh ne signifie pas celle de la menace incarnée par cette organisation terroriste : l’actualité récente au Sri Lanka l’a tragiquement démontré. Et cela vaut aussi pour la Syrie et… l’Irak.

Un rapport récemment publié par les Nations unies avait d’ailleurs prévenu que l’EI s’était « déjà transformé en un réseau clandestin en Irak, où il privilégie les opérations locales. » Et les forces de sécurité irakiennes ont mené, au début du moins, une importante opération contre les « cellules dormantes » de Daesh établies dans les monts Hamrine, au nord de Bagdad.

Et, selon un compte-rendu de l’État-major des armées [EMA], des Rafale français ont effectué deux frappes à la même période [soit le 4 avril, nldr]. Mais, diffusé une semaine plus tard, ce document s’était montré avare en détails… Et il aura donc fallu attendre deux semaines pour en savoir un [tout petit] peu plus. Et cela pose une autre question : pourquoi communiquer là-dessus maintenant?

Quoi qu’il en soit, ce 29 avril, l’EMA a précisé que l’une de ces deux frappes a été effectuée par deux Rafale de la base aérienne projetée [BAP] H5, en Jordanie, afin de détruire des « tunnels utilisés par Daesh en Irak ».

« En coordination avec le centre de commandement interallié des opérations aériennes [Combined Air Operations Center – CAOC] et les forces de sécurité irakiennes, les deux Rafale ont obtenu l’autorisation d’engager les cibles au terme d’un processus de ciblage et d’identification des objectifs extrêmement rigoureux », explique l’EMA, qui, plus loin, précise que ce raid a été réalisé « dans le cadre d’une mission menée sur un objectif planifié », ce qui, selon lui, « illustre la flexibilité des capacités mises en œuvre, notamment à partir de la base aérienne projetée au Levant, pour lutter contre les derniers foyers terroristes. »

En outre, le communiqué de l’EMA souligne qu’il aura fallu « pas moins de cinq heures de vol et trois ravitaillements en vol » pour permettre aux Rafale d’assurer cette frappe.

Quoi qu’il en soit, cette mission illustre les propres tenus par le général Jean-François Ferlet, le Directeur du renseignement militaire aux aviateurs [et marins] de la BAP H5. « La défaite territoriale du Califat n’est qu’une étape dans l’éradication de Daesh. Le combat continue et vous en êtes une pièce centrale », leur avait-il en effet dit.

Cela étant, les trois derniers point de situation des opérations de l’EMA ne mentionnent aucune nouvelle frappe. Toutefois, l’activité aérienne de la force Chammal reste encore relativement soutenue, avec une trentaine de sorties par semaine.

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