Une cargaison de 240 kg d’héroïne a été saisie par le Bâtiment de soutien d’assistance Outre-Mer « Champlain »

Le choix de la Marine nationale de changer l’appellation de ses « Bâtiments multi-missions » [B2M] en « Bâtiments de soutien d’assistance d’Outre-Mer » [BSAOM] ne reflète pas exactement les capacités de ces nouveaux navires, illustrées par le « Champlain », affecté depuis 2017 à La Réunion, au sein des Forces armées de la zone sud de l’océan Indien [FAZSOI].

Depuis qu’il est arrivé au Port-des-Galets, le BSAOM Champlain a effectué des missions de lutte contre la pollution, de police des pêches [saisie de 2,8 tonnes de poissons pêchés illégalement au large de Mayotte en juillet 2018] ou encore de ravitaillement des îles Éparses. Et, il vient de saisir une importante cargaisaon de drogue au cours d’une mission de surveillance en océan Indien.

Ainsi, le 16 avril, le Champlain a repéré un boutre naviguant tous feux éteints et ne répondant pas aux appels lancés par les marins français. Une enquête de pavillon a alors été autorisée pour déterminer l’origine de ce navire au comportement suspect. De même que, en l’absence de « documents présents à la passerelle », une visite du bord.

Cette dernière n’aurait sans doute rien donné si l’équipe de veille à bord du Champlain n’avait pas remarqué une bouée à proximité du boutre. Et c’est ainsi que plusieurs ballots immergés ont été découverts… Au total, 240 kg d’héroïne ont ainsi été saisis par les marins du BSAOM.

« En application de la loi n°94-589 du 15 juillet 1994 relative à l’exercice par l’Etat de ses pouvoirs de police en mer, le Préfet de La Réunion, en sa qualité de délégué du gouvernement pour l’action de l’État en mer, décide de la destruction des stupéfiants saisis », explique l’État-major des armées [EMA], pour qui cette saisie a « permis de porter un nouveau coup au trafic de drogue qui profite au financement des réseaux mafieux et terroristes. »

Pour rappel, un BSAOM est mis en oeuvre par un équipage d’une vingtaine de marins. D’une longueur de 65 mètres pour une largeur de 14 mètres et un déplacement de 2.300 tonnes, ces navires disposent de 2 Embarcations de drome opérationnelles de nouvelle génération [EDO NG], de 2 canons d’assistance incendie, d’un treuil de remorquage et de 2 postes de tir polyvalents 12,7 mm ou 7,62 mm.

Depuis le début de cette année, la Marine nationale a porté ds coups importants contre les trafiquants de drogue. Comme en février, avec la saisie record de 670 kg d’héroïne par la frégate anti-aérienne Cassard, en mer d’Arabie. Ou en mars dernier, avec les 766 kg de cocaïne interceptés par la frégate de surveillance « Prairial » dans l’océan Pacifique.

Photos : Marine nationale

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