PASSEX entre les porte-avions Charles de Gaulle et USS John Stennis en mer Rouge

Après avoir renforcé la force Chammal au Levant au titre de la mission Clemenceau, le groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulles [Task Force 473] a quitté les eaux de la Méditerranée orientale pour celles de la mer Rouge. Et, une fois le Canal de Suez passé, il a retrouvé le porte-avions américain USS John Stennis et son escorte, pour un « PASSEX », c’est à dire un « exercice d’interaction » d’autant plus aisé à mener que la Marine nationale et l’US Navy cultivent une forte proximité dans le domaine des opérations aéronavales.

« Nous avons effectué un échange d’officiers, leur commandant des opérations [COMOPS] et leur amiral [le contre-amiral Olivier Lebas, le commandant de la TF 473, nldr] ont passé du temps à bord du John C. Stennis et notre amiral s’est rendu à bord du Charles de Gaulle. […] Nous avons également échangé des officiers d’appontage [comme] les deux porte-avions ont un équipement similaire [catapultes et brins d’arrêt, ndlr] », a expliqué le capitaine de frégate Desobry Bowens, le « CAG-Ops » du porte-avions américain.

Outre ces échanges, ce PASSEX a surtout consisté en une série d’exercices conjoints. Ainsi, les Rafale M et les F/A-18 Super Hornet ont « mené un entraînement au combat et au ravitaillement en vol ». Et les avions français ont également effectué des touch and go sur le pont de l’USS John C. Stennis. Des exercices de nuit ont aussi été au programme.

« Ce PASSEX avec le groupe du John C. Stennis, quelques jours seulement après son entrée en mer Rouge, souligne le retour du Charles de Gaulle à son plus haut niveau », a déclaré le capitaine de vaisseau de Saint Germain, le « pacha » du porte-avions français. « Ce type d’interaction est le meilleur moyen d’accroître notre interopérabilité avec nos allié américain », a-t-il dit, selon le site de l’US Navy.

« Nous ne sommes pas juste deux porte-avions qui se croisent en mer, nous travaillons ensemble », a-t-on fait valoir côté américain.

Ce PASSEX n’est pas le premier de la mission Clemenceau. Début mars, soit peu après avoir appareillé de Toulon, la TF 473 avait en effet rencontré le groupe aéronaval formé autour du porte-avions italien ITS Garibaldi. Pendant deux jours, les deux forces navales « ont réalisé des manœuvres opérationnelles dans de nombreux domaines de lutte ».

Un sous-marin de la Marina Militara tenta de prendre en défaut les capacités anti-sous-marine du groupe aéronaval français tandis que des avions AV-8B Harrier se mesurèrent aux Rafale M dans les airs. Enfin, des exercices impliquèrent la frégate Carabiniere.

« Cette coopération d’opportunité, menée alors que le GAN français poursuit son déploiement, permet de renforcer encore la connaissance mutuelle et l’interopérabilité avec l’Italie, partenaire essentiel de la France et acteur majeur en Méditerranée. Avec les frégates danoise Niels Juel et portugaise Corte Real intégrées au groupe aéronaval français, cette rencontre met en exergue la capacité de partenaires européens à œuvrer ensemble en mer », avait alors souligné la Marine nationale.

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