Otan : L’armée de Terre sera bientôt de retour en Estonie, avec 4 chars Leclerc et 13 VBCI

Chars Leclerc et VBCI vont bientôt retrouver le sol estonien. En effet, dans le cadre de l’enhanced Forward Presence [eFP], c’est à dire le renforcement du flanc oriental de l’Otan avec quatre bataillons multinationaux déployés dans les trois pays baltes et la Pologne, un sous-groupement tactique interarmes [S/GTIA] de l’armée de Terre sera de nouveau envoyé à Tapa, sous commandement britannique.

Des éléments précurseurs sont déjà sur place afin de préparer l’arrivée des 300 militaires français, issus du 12e Régiment de Cuirassiers [RC], du 2e Régiment Étranger d’Infanterie [REI] et du 1er Régiment Étranger de Génie [REG]

Ce S/GTIA, appelé « Lynx » sera pleinement opérationnel en Estonie au début du mois de mai pour participer à des exercices aux côtés d’unités britanniques, belges, danoises, islandaises et, évidemment, estoniennes. Comme lors du premier déploiement à Tapa, en mars 2017, il diposera de 4 chars Leclerc, de 13 Véhicules blindés de combat d’infanterie [VBCI] et d’une dizaine de blindés.

Ce déploiement suppose une importante manoeuvre logistique, conduite par l’Élément de soutien national [ESN]. Les véhicules et le matériel du S/GTIA seront acheminés en Estonie par le rail.

En 2017, l’État-major des armées [EMA] avait précisé que la contribution française à ce bataillon multinational sous commandement britannique se résumait « principalement en termes de force de manoeuvre » et qu’il conservait le « contrôle national de son engagement dans chaque fonction clef. »

Le retour d’expérience de la présence du S/GTIA « Lynx » en Estonie entre mars et décembre 2017 avait souligné la qualité de la manoeuvre logistique ainsi que la bonne interopérabilité avec les forces britanniques et le très bon comportement du VBCI. Les Leclerc avaient eu en revanche quelques difficultés à manoeuvrer, faute d’espace suffisant.

Au chapitre des points à améliorer, le document insistait sur ‘l’entraînement au camouflage, la discrétion des déplacement, la discipline du bruit au combat », c’est à dire des « savoir-faire oubliés depuis la fin de la Guerre Froide. » Enfin, ce RETEX insistait également sur la nécessité de « développer la capacité de travailler en mode dégradé » et de veiller au respect de « l’hygiène informatique », afin de ne pas renseigner les forces russes sur les mouvements des troupes engagées sous la bannière de l’Otan.

Pour rappel, la région de la Baltique est une zone d’intérêt pour la France étant donné que 200.000 de ses ressortissants y vivent et qu’elle représente un tiers du produit intérieur brut [PIB] européen.

Par ailleurs, et toujours dans le cadre de l’Otan, l’EMA a indiqué que Chasseur de Mines tripartite Capricorne a été déployé en mer Noire entre 21 mars et le 1er avril. Le navire de la Marine nationale « a ainsi pu s’entraîner avec les marines alliées ou partenaires et renforcer les liens diplomatiques avec les pays riverains » tout en exerçant une « présence dans cette zone d’intérêt stratégique. »

Le Capricorne a fait escale à Odessa [Ukraine] avant de prendre part à des manoeuvres avec le patrouilleur ukrainien Priluki. Puis il a ensuite participé à des manoeuvres avec le dragueur de mines roumain Lupu Dinescu.

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