La Russie a livré des systèmes d’artillerie TOS-1A à l’Arabie Saoudite

Il est de bon ton de dénoncer les contrats d’armement signés par l’Arabie Saoudite avec certains pays occidentaux [dont la France]. Mais visiblement, les ONG sont assez muettes quand Riyad se procure des drones MALE CH-4 et Wing Loong II auprès de la Chine [parce que les États-Unis ne veut pas lui vendre leurs MQ-9 Reaper] ou bien des systèmes d’artillerie russes. Ou, du moins, leurs critiques se font du bout des lèvres…

Ainsi, selon des photographies diffusées via les réseaux sociaux, tout porte à croire que les forces saoudiennes viennent de recevoir des systèmes TOS-1A « Solntsepek, de facture russe. Ce qui a été confirmé plus tard par une source du ministère russe de la Défense auprès de Sputnik, qui, au passage, a rappelé que cette livraison s’inscrit dans le cadre de contrats signés en 2017 par Riyad et Moscou.

D’un calibre de 220 mm, le TOS-1 est un lance-roquettes multiple monté sur un châssis de char T-72. Il utilise des munitions thermobariques et incendiaires.

Pour rappel, une munition thermobarique conprend un réservoir contenant un liquide volatile [fuel-air explosives] et deux charges explosives. Après le tir, une première explosion disperse le liquide, ce qui crée un nuage se mêlant à l’air ambiant. Ensuite, la second charge explose, ce qui créé une surpression jusqu’à 2 fois plus puissante par rapport à une bombe « conventionnelle ». Puis, immédiatement après, il se produite une dépression de l’air.

Les contrats signés en 2017 par Riyad et Moscou prévoyaient également l’achat de systèmes antichars Kornet-EM, de lance-grenades AGS-30 et de fusils d’assaut Kalachnikov AK-103. Et il était aussi question d’une commande de systèmes de défense aérienne S-400.

Théoriquement, l’Arabie Saoudite pourrait s’exposer à des sanctions de la part des États-Unis, étant donné que leur loi dite CAATSA [Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act] cherche à empêcher tout commerce avec des entreprises russes du secteur de l’armement.

En pratique, Riyad ne risque rien au regard des commandes passées auprès de l’industrie américaine de l’armement. Mieux : Washington a même autorisé des entreprises d’outre-Atlantique à travailler sur 6 projets nucléaires en Arabie Saoudite. Et cela sans que le royaume se soit engagé sur la finalité pacifique de cette technologie.

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