La diplomatie américaine met en garde la Turquie contre une intervention militaire en Syrie
Pour le moment, on est sans nouvelle de la force « résiduelle » que les États-Unis ont proposé de déployer dans le nord de la Syrie afin d’empêcher toute résurgence de l’État islamique [EI ou Daesh] et de prémunir les Forces démocratiques syriennes [FDS, alliance arabo-kurde] contre une éventuelle opération militaire que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, leur promet depuis plusieurs semaines.
En effet, alors qu’elles constituent l’épine dorsale des FDS, les milices kurdes syriennes sont considérées comme terroristes à Ankara, en raison de leurs liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK], un organisation à l’origine d’une sanglante guérilla en Turquie. Aussi, il n’est nullement question pour le gouvernement turc de voir ces dernières disposer d’un territoire autonome aux frontières de la Turquie.
L’annonce du retrait des forces américaines de Syrie avait justement été critiquée en grande partie à cause des intentions turques. Cependant, le président Trump a finalement consenti à laisser auprès des FDS un contingent de 200 soldats. À charge aux pays européens appartenant à la coalition anti-jihadiste [en particulier à la France et au Royaume-Uni] de compléter les effectifs nécessaires pour établir cette « force résiduelle » proposée par Washington.
Et maintenant que le califat de l’EI n’existe plus après l’ultime succès des FDS à Baghouz, une éventuelle intervention turque dans le nord de la Syrie n’est pas à écarter.
Aussi, à en croire un communiqué publié le 3 avril par le département d’État, et lors d’une rencontre en marge du 70e anniversaire de l’Otan, le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a mis en garde son homologue turc, Mevlut Cavusoglu, contre « les conséquences potentiellement dévastatrices d’une action militaire turque unilatérale » en Syrie.
Déjà , en janvier, M. Pompeo avait dit vouloir s’assurer que « les Turcs n’allaient pas massacrer les Kurdes », ce qui lui avait valu de vives critiques des autorités turques. Puis, quelques jours plus tard, le président Trump avait menacé de « dévaster l’économie turque » si, d’aventure, Ankara décidait de s’attaquer aux FDS.
Par ailleurs, M. Pompeo a également évoqué avec le ministre turc le cas dus système russe de défense aérienne S-400 qu’Ankara entend se procurer, malgré les mises en garde de l’Otan et la décision de Washington de suspendre la livraison d’équipements liés aux avions F-35A commandés la Turquie.
Seulement, le contenu du communiqué en question a été critiqué par le ministère turc des Affaires étrangères, assurant qu’il ne reflétait pas « la réalité des échanges » entre MM. Pompeo et Cavusoglu.
« Le communiqué publié par le département d’Etat et clairement préparé avant la rencontre entre le ministre des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu et le secrétaire d’État Mike Pompeo non seulement ne reflète pas le contenu de l’entretien, mais contient également des sujets qui n’y ont même pas été abordés », a fait valoir un porte-parole de la diplomatie turque, ce 4 avril. « Notre alliance exige naturellement que de tels communiqués soient préparés avec davantage de soin », a-t-il ajouté, sans préciser le passage du texte qui serait inexact.
On se demande si toute cette agitation, et provocation diplomatique et limite (militaire) reste du bluf, ou si tous ces dirigeants n’attendent que celui dont l’allumette mettra le feu aux poudres…
@Brest
du bluff. stratégiquement les usa ne peuvent pas lâcher la Turquie.
Pourquoi ?
@ NRJ
Aleksandar vous répond indirectement plus loin…
pour info. la Turquie multiplie les opérations dans le nord ouest de l’Irak.
operation pençh les 27 28 et 29 mars.
bombardements massifs contre des camps du pkk.
avec l’accord de Bagdad.
On peut avoir une idée de l’entretient Pompeo-Cavusoglu en lisant les Tweets Pence et Oktay (vice président turc)
Pence
« La Turquie doit choisir.Veut-elle rester un partenaire essentiel dans l’alliance militaire la plus réussie de l’histoire,ou veut-elle risquer la sécurité de ce partenariat en prenant de telles décisions inconsidérées (S400) qui mineraient notre alliance » (OTAN)?
Oktay répond
 » Les USA doivent choisir.Veulent-ils rester l’allié de la Turquie ou risquer notre amitié, en joignant des forces aux terroristes (YPG Syrie), pour saper la défense de son allié de l’OTAN contre ses ennemis »?
C’est plus les S400 qui énervent le Trump Circus que le sort des Kurdes.YPG qu’ils allaient abandonner comme des vieilles chaussettes.En plus, des kommunisss.Quelle horreur!
La réthorique choisie ( réponse en miroir « votre pays doit choisir » ) est assez habile et elle montre que le gouvernement turc veut oublier le caractère asymétrique de la relation entre les deux pays… D’où leur vient cette récente arrogance : de leur paranoïa hyper-nationaliste, du fait qu’ils aient appris à faire chanter l’Europe ? La résolution du problème viendra-t-elle du pays qui a le plus besoin de l’autre ? Ou la Turquie va-t-elle dépasser les bornes admises ?
vu le sac de noeuds à venir, il serait avisé de ne pas envoyer de batiments en mer Noire, les Turcs pouvant très bien décider de rigoler un bon coup en laissant une sardine bloquer les Dardanelles.
Si les turcs bloquent les Dardanelles, ce sont les russes qui vont crier le plus fort ! Sans accès à la Méditerrannée pour leur flotte de la Mer Noire, ce serait difficile (voir impossible) de soutenir leurs forces en Syrie.
euh, oui mais non !
les accords internationaux, ça se respecte*…ou pas ou bien ça se dénonce ( 2 ans de préavis pour la convention de Montreux) et personne ne va se lancer dans une guerre ouverte pour rouvrir des détroits « accidentellement » fermés au risque que les destructions et l’insécurité latente les condamnent pour longtemps.
*la Turquie peut fermer les détroits au transit de batiments militaires si elle s’estime menacée ( facile à mettre en scène !)
Les USA essaient de mettre le feu dans tous les pays autour de l’europe , que ça soit par le Méditerranée, les ex-Urss ou Asie et ils sont quasi entrain de réussir…Pendant que l’Europe est entrain de faire face aux conséquences l’Amerique la chine et autres sont entrain de se renforcer
Je crois que c est l un des seuls pays ayant au moins un ennemi sur chaque continent ou presque, les Russes et les Chinois n en ont que dans leur zone d influence respective, leur espace vital, restreint a cause de l hegemonisme americain.
Les américains surjouent leurs cartes.
L’ OTAN ne peut pas se passer du million de soldat turc, ni du contrôle du Bosphore, ni de ses bases en Turquie.
Les américains se coucheront.
Ou tu as vu 1 million de soldats turcs toi ? Dans tes rêves soviétoïdes …
des turcs au service de l’Otan alors que Erdogan est un pro islamisation ,je n’y crois pas un instant ,ces gens au derniers moment ferait faux bond
Forces actives : 758 000
Disponible avec la réserve active : 1 420 000.
L’Asie centrale vous attend, bon voyage !
Il est urgent de degager la turquie antisémite de Mer do gan de l otan et la remplacer par ISRAEL, la seule vrai democratique dans la region et qui l’armée la plus puissante et la plus moral au monde.
Ca serait la victoire pour le monde libre et civilisé.
C’est beau comme du Dieudonné…………..
Les Américains ont , semble t il, laissé tomber la langue de bois avec certains de leurs alliés.Il me semble qu ils ont ,aussi, été assez directs avec les Allemands.Est ce le résultat de leur réorientation ?