Le 17e Groupe d’Artillerie a mis en place un complexe dédié à la conduite sur le sable
Maintenir une vitesse constante… Et si l’on doit s’arrêter, le faire si possible sur une pente descendante. Tels sont les quelques conseils à appliquer quand on doit conduire un véhicule sur du sable. Mais la théorie est une chose… La pratique en est une autre. Et il vaut toujours mieux s’y frotter avant de partir en opération, comme au Sahel, par exemple.
D’où l’idée de mettre en place un « complexe sable » au sein du 17e Groupe d’Artillerie, qui est très bien placé pour celui puisqu’il est installé à Biscarosse [Landes].
« L’armée de Terre, engagée sur tout type de terrain, a réfléchi à la meilleure façon de former ses pilotes/conducteurs à la conduite en milieu sablonneux. Le complexe sable est l’aboutissement de cette réflexion. Il permet aux soldats de mieux connaître leur véhicule ainsi que le milieu dans lequel ils évoluent », explique le Sirpa Terre.
Ce « complexe », qui accueille des stagiaires pour des sessions d’une semaine, s’étend sur 8 hectares et compte 3 kilomètres de pistes. Pouvant accueillir tous les véhicules de l’armée de Terre, du véhicule léger au VAB en passant par les poids lourds, il comprend plusieurs types d’obstacles mis en place par le Génie, afin de coller le plus fidèlement possible à la réalité opérationnelle.
Ce projet a été conduit avec l’appui du commandement de la logistique [COMLOG], concerné au premier chef au regard de ses missions dans la bande sahélo-saharienne [BSS]. « Afin de maintenir un haut niveau de formation, un instructeur ne prend en charge que trois véhicules et six pilotes/conducteurs par formation. Cela lui permet de suivre de près la formation des militaires », précise le Sirpa Terre.
Avec ce complexe, le 17e Groupe d’Artillerie ajoute une corde de plus à son arc. En effet, il abrite également le Centre national d’évaluation et de formation à la Lutte anti-aérienne toutes armes [CNEF/LATTA], le Centre de formation cynotechnique [CFC]. En outre, il assure aussi la formation des tireurs VAB TOP.
Photo : Armée de Terre
Très bonne initiative !
Dommage que l’on ne puisse pas faire des bacs à sable moins naturels, mais répartis près de chaque CIEC. Ou près des grands camps d’entraînement nationaux permettant ainsi d’agrandir la palette des entraînements disponibles qui ont été beaucoup sacrifiés, Sentinelle oblige.
D’ailleurs, ce serait amusant de voir comment s’y débrouilleraient certains matériels ( au hasard, le PVP).
Bizarre, je pensais que cela existait déjà … Sinon, a rappelé au niveau historique que l’AfrikaKorps s’est entraîné en Pologne dans le désert de Błędów.
D’autant que cette formation pourrait être complétée dans le cadre des rotations de personnels aux EAU… apprendre le juste dégonflement des roues, ou la bonne négociation d’une dune selon la qualité du sable et du véhicule, la réparation d’un pneu et son regonflement a l’essence et au briquet.. toutes ces choses qui font le savoir faire nécessaire aux conducteurs, pour appréhender un désert en hors pistes pour réduire les risques de sauter sur une mine. Il faudrait les mêmes formations pour la neige, ou la boue, avec des entraînements réguliers…
Ah oui, dans la neige et la boue aussi, ça vaudrait le coup.
D’ailleurs, le site anglo-saxon Defense-blog n’a pas manqué de faire un bel article sur les misères d’un de nos VBCI en exercice le mois dernier, pris dans la boue jusqu’aux oreilles …
https://defence-blog.com/army/france-vbci-infantry-fighting-vehicles-stuck-in-deep-mud.html
C’est là qu’on mesure que l’engagement de la France au Mali et en Afrique, est sur la durée. Sur le territoire national, personne n’imagine qu’un ennemi arrive de l’Atlantique pour transformer la dune du Pilat en zone de combat, mais en Afrique, savoir manoeuvrer sur le sable est essentiel.
Quelle honte, saloper la bio diversité des dunes pour s’entraîner au combat, mais que fait le ministre de la transition écologique 😉
Pourquoi pas un retour des méharistes? Ecolos, discret, efficace …
J’aimerai bien voir ça devant un pick up avec une mit en superstructure
@ Vevert250
C’est très sérieusement étudié à Paris, notamment pour les mauritaniens…
Mais vu le financementdu G5 sahel, ça attendra (un peu comme un caracal pour l’armée française).
Se ballader en chameaux ne suffit pas, il faut aussi parler les dialects locaux, en comprendre les cultures et être accepté par ses interlocuteurs.
Le renseignement humain, c’est pas du gâteau !