Ejection impromptue d’un passager civil ayant pris place à bord d’un Rafale B

C’est un incident très rare qui s’est produit peu avant 14h00, sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier [Haute-Marne]. En effet, le siège éjectable d’un passager civil ayant pris place à bord d’un Rafale B a s’est déclenché alors que l’appareil était en train de décoller de la piste. Le pilote, blessé aux mains à cause des bris de verre de la verrière, a posé l’avion immédiatement après.

Quant au passager civil, hospitalisé après son éjection, son état ne suscite pas « d’inquiétude pour nous », a assuré le colonel Cyril Duvivier, le porte-parole de l’armée de l’Air.

Trois enquêtes [judiciaire, commandement et sécurité] ont été ouverte pour déterminer si la poignée d’éjection du siège a été actionnée volontairement ou involontairement par le passager ou bien si un dysfonctionnement technique est à l’origine de cet incident.

Le Rafale est doté du siège éjectable Martin Baker Mk-F16F [dit zero-zero], dont la maintenance est assurée par la Safran Martin Baker France et l’Atelier Industriel de l’Aéronautique [AIA] d’Ambérieu.

(c) Safran Martin Baker France

Un siège éjectale se compose de 3.000 pièces. La ligne pyrotechnique des Mk-F16F est fabriquée par Dassault Aviation à Poitiers, sous la responsabilité de SMBF. « Ce dispositif pyrotechnique à onde de choc permet une unicité de commande spécifique au siège MK16. En effet, lorsque le pilote tire la poignée d’éjection, il déclenche l’ensemble du processus d’éjection : mise en oeuvre du rappel de harnais, initiation de la cartouche du canon d’éjection, fragilisation de la verrière et mise en oeuvre du système inter-sièges pour les avions biplaces », rapporte l’ex-site « Rafale Fan » [dont la nouvelle adresse est : http://omnirole-rafale.com/].

Quant au passager, l’armée de l’Air n’a pas précisé son identité, si ce n’est qu’il est « extérieur au ministère » des Armées. D’après certaines sources, il s’agirait d’un sexagénaire.

Selon le colonel Duvivier, il arrive « régulièrement » que des vols, »systématiquement validés », soient organisés avec « des journalistes ou des élus ». Et cela, à des fins de communication et d’information.

De tels vols ne s’improvisent évidemment pas étant donné que la personnalité invitée doit passer une visite d’aptitude au Centre d’expertise médicale du personnel naviguant [CEMPN] de l’hôpital d’instruction des armées [HIA] Percy, à Clamart. Ensuite, chaque vol doit être validé par le cabinet du ministre.

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